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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Réunion du Conseil académique de formation du 18 octobre

 

Le Conseil académique de formation s’est réuni ce mercredi 18 octobre au Rectorat de Reims. Pour rappel, ce comité se réunit trois fois dans l’année. Il examine les propositions de formation dans le cadre du plan académique de formation (2022/2025) et propose un bilan.

Pour l’UNSA ont siégé Benoit Folb et Lydie Dupas

Pour le Rectorat : Mme Charlier, directrice de l’Ecole académique de Formation, des IEN, des IPR, le directeur de L’INSPE, une représentante de CANOPE, une représentante de la Maison de la Science.

Avis du SE-Unsa : Les métiers de l’enseignement sont des métiers exigeants, qui demandent des temps collectifs de réflexion sur les pratiques. La formation continue ne peut être éparpillée entre 18 h et 20 h en visioconférence, le samedi, ou lors des vacances scolaires. Elle ne peut être soumise au chantage du remplacement que le ministère lui-même n’arrive pas à assurer.

Loin de rénover la formation continue, le ministre est en train de la détruire. Loin d’améliorer l’attractivité des métiers, le ministre démotive encore un peu plus les enseignants.

Pour le SE-Unsa, la formation continue doit se dérouler sur le temps de service et s’accompagner des moyens de remplacement dédiés en conséquence. Avec ces annonces, nous sommes encore une fois dans une logique purement comptable, bien loin des véritables enjeux de la formation continue et d’une vraie réforme répondant aux attentes des agents et de l’École.

 

Mme Charlier a rappelé l’objectif principal de l’EAFC qui est un service de développement de la formation des personnels de l’académie. Nous sommes dans l’année 2 du plan.

L’UNSA est intervenu :

-          Sur la formation des AESH qui n’apparait pas clairement dans le plan, alors qu’elle est indispensable.

Ces formations sont déclinées par département et non académiquement. Mme VO QUANG, DASEN de l’Aube a précisé qu’il existait un livret d’accueil pour les AESH dans l’Aube. (Dans la Marne, ce livret existe ainsi qu’une formation programmée sur 6 ans en plus des 60 heures obligatoires). Le recueil des besoins en formation se fait au niveau des PIALS et les AESH ont pu bénéficier pour une très grande partie de la formation « Plan Laicité » proposée aussi aux enseignants. Ce recueil des besoins se fait aussi suite aux entretiens professionnels des AESH.

Nous avons demandé que cette formation Laïcité soit étendue aux personnels des collectivités territoriales et aux AED.

La DGSCO travaille à un plan prioritaire de formation à l’école inclusive pour les enseignants et pour les AESH.

Actuellement, les rectorats se concertent pour mutualiser les formations (en particulier au sein de la région Grand Est).

Les chefs d’établissement font aussi remonter les besoins de formation.

-          Sur le manque de données chiffrées sur les candidatures individuelles dans le Premier degré dans la Marne.

Nous demandons aussi un éclaircissement sur les données de formations « collectives » et « désignées » qui sont à redéfinir avec plus de précision.

-          Sur l’intégration des stages MINs (module d’initiative nationale)

Non ils ne sont pas intégrés dans le plan académique

 

Mme Charlier présente l’évolution suite aux directives ministérielles : pas d’enseignants absents sans le second degré. Le ministère a demandé aux rectorats de réduire l’offre de formation de 30 % sur le temps devant élèves jusqu’en janvier. Puis, ce sera 50 % ensuite et 100% des formations se feront hors-temps devant les élèves dès la rentrée 2024. Les formations pourront se faire sur les vacances d’automne, de février ou de printemps avec une rémunération supplémentaires de 120 euros bruts par jour et uniquement pour les candidatures individuelles et donc volontaires. Les formations peuvent avoir lieu le mercredi après-midi, le soir après 17h et le midi (en conservant toutefois 45 min pour le repas !). Les chefs d’établissements doivent organiser leur emploi du temps en barrettes pour pouvoir faire des formations de bassin ou d’établissement. Se pose la question de la rémunération des formateurs sur ces temps de vacances et de la disponibilité des intervenants externes (CANOPE, MGEN,…)

L’UNSA a rappelé son opposition à ces formations pendant les vacances en précisant que dans les autres professions les formations se font sur le temps de travail ! L’UNSA a précisé que c’était impossible de constituer ces barrettes dans les emplois du temps, notamment dans les petits établissements et pour les enseignants en service partagé.

Mme Charlier précise que ces directives ont des conséquences sur le Plan de formation, avec des formats plus courts, avec de l’hybride et des formations synchrones ou non. Il faut renforcer les formations de bassin et les FIL (formations d’initiative locales) dans le 1er degré.

L’UNSA est intervenu au niveau du premier degré pour les formations le mercredi après-midi en liaison avec le PACTE en précisant que les enseignants concernés se sont retrouvés devant le fait accompli et que cela impacte fortement leur vie familiale et personnelle.

Les organisations syndicales ont fait remarquer que les formations en visio sont compliquées à suivre et ne doivent être utilisées qu’en cas de besoin et non pas être systématisées. Il faut partir plus du terrain.

L’UNSA précise que l’utilisation de la visio doit se justifier car elle conduit à trop d’individualisme alors que le travail en équipe est primordial. Ces formations hors-temps scolaire vont fortement impacter les temps de préparation et de travail en équipe.

La représentante de la Maison de la Science est intervenue pour préciser que le programme de formation dans ces contions ne serait pas tenable ni en temps, ni en financement, ni dans la disponibilité des formateurs et des locaux.

Le directeur de l’INSPE remarque que le temps de travail des enseignants s’alourdit et que la formation sur le temps personnel va impacter les formations diplômantes. Le temps de formation est le bouc-émissaire du non-remplacement.

Mme Charlier : Pour le ministère les formations prioritaires concernent l’inclusion et la culture. Actuellement 70 % des formations sont à public désigné (au regard des contraintes ministérielles) alors que cela devrait être 40 % seulement en public désigné, 30 % en collectif et  30 % en individuel.