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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Audience avec le Dasen de la MArne / 20 septembre 2021

 

 

Audience auprès du Dasen de la Marne le 20 septembre 2021


Cette audience est intersyndicale avec les 3 syndicats élus en CTSD : SE-Unsa, Snuipp, Sgen-CFDT.

N’ayant pas de CTSD de rentrée, nous avons souhaité avoir un espace de dialogue social avec le Dasen, Monsieur Claval. Il était accompagné de Mme Laval, secrétaire générale et Mme Fouquet, IEN adjointe.

Nous avions mis à l’ordre du jour :

- les situations en tension dans quelques écoles à effectifs surchargés

- le manque d'Aesh, bilan de la situation de rentrée, les besoins ...

- les moyens en enseignants : point sur la situation du département, recrutement des contractuels, des M2 alternants... la situation réelle / aux attendus, le nombre de collègues restés en ASA, Postes vacants (référents, conseillers pédagogiques …)

- vacances de postes de Psy En. 

- Situation sanitaire :  nombre de classes fermées, campagne de tests salivaires..., vaccination obligatoire pour les personnels autres qu’enseignants...

- Tensions remontées aussi à propos d'élèves au comportement perturbateur

 

Pour le SE-UNSA, deux déléguées (Aline Geeraerts, Sylvie Ganthier).

 

1/ Effectifs chargés :

3 situations ont été évoquées : Maternelle Provençaux Reims en Rep +, Warmeriville, Elem Tournebonneau.

Nous avons exposé les situations. Le Dasen avait distribué tous les moyens de carte scolaire en juin, et n’a pas fermé à la rentrée. Il verra avec l’IEN concerné surtout pour la situation en Rep+. Il a déjà vu pour les deux autres situations.

2/ AESH et école inclusive.

Nous indiquons que le manque d’AESH est vraiment problématique et que c’est LE gros sujet remonté par les équipes enseignantes.

Le Dasen est conscient de ces grosses difficultés. Il nous indique que lors de la CDAPH avec la MDPH du 27 août , de nombreuses nouvelles notifications ont été étudiées. Le souci vient principalement du recrutement (vivier) et de l’urgence à mettre en place de nouveaux moyens, en 5 jours de temps. Les familles se tournent vers la DSDEN, parfois très vindicatives.

Le Dasen a réuni les pilotes de PIAL, Chefs d’établissements, IEN , coordonnateurs, référents AESH mercredi 15 septembre afin d’homogénéiser les fonctionnements et donner des lignes de conduite.

-          Lien famille / école : une réunion obligatoire très rapidement entre l’école et les familles pour assurer la confiance par le lien et un premier contact réussi, une meilleure compréhension de l’organisation.

-          PIAL : comité de pilotage des PIALS avec au moins 3 réunions par an pour mettre le travail d’équipe au centre, et poser la responsabilité collective.

-          AESH : ils doivent absolument être « éclairés » sur le fonctionnement de notre système et surtout sur la place qu’ils ont dans ce système. Mieux les intégrer, leur donner une vraie place dans l’équipe pédagogique.

-          Des outils sont mis en place :

o   Un tableau pour les AESH pour qu’ils se repèrent par rapport à leur statut (titre 2/Hors titre2), leur référent, leur coordonnateur

o   Emploi du temps : passage de séances à la demi-heure (1er degré) ou à l’heure (2nd degré) (cette décision fait suite aux remontées des personnels)

o   5 fiches pratiques en lien avec Mme Collin du rectorat

La question se pose sur ce que c’est qu ’  « accéder à l’autonomie » pour un élève porteur d’un handicap. Cela doit aussi se construire avec les familles.

 

Intervention de l’UNSA : Pour nous le bien être des élèves va de pair avec le bien être au travail des AESH. Les emplois du temps morcelés, entre plusieurs établissements, dans la même journée, les affectations non choisies, éloignées, le manque de formation, dégradent ces conditions de travail. Il y a aussi la pesanteur induite par les différents niveaux de prise de décision (ex, validation obligatoire par le niveau le plus haut).

Le Dasen en est d’accord et souhaite aller vers plus d’autonomie et donner plus de souplesse aux pilotes des PIALs.

Sur l’augmentation des quotités de contrat : il faut évidemment avoir les moyens budgétaires, mais en dehors de cela, l’articulation avec le 2ème employeur (souvent) ou l’impossibilité de dépasser les 24H hebdo dans le 1er degré, rend les choses compliquées. Il faudrait pouvoir faire des services partagés 2nd degré / 1er degré, mais tous les AESH ne le veulent pas. Il y a eu beaucoup de refus l’an passé alors que l’institution proposait des augmentations d’heures.

Le Dasen ne peut chiffrer pour le moment l’exact besoin en heures d’AESH.

Mme Laval indique qu’elle va proposer rapidement aux AESH une visio en distinguant les contrats de Titre 2 et Hors Titre 2 pour répondre à leurs questions.

 

Nous posons aussi le souci des élèves à comportement hautement perturbateur : les équipes font face parfois à une violence inimaginable (cf registres CHSCT).

Permettre aux équipes de pouvoir aménager la scolarité ?

Le Dasen souligne que l’école est parfois le seul lien social. Il est difficile de trouver des solutions immédiates, difficile de trouver des centres de soin, il y a beaucoup de souffrance à tous les niveaux.

Intervention de l’Unsa : chaque niveau applique des solutions « de fortune » pour pallier aux urgences, y compris la mise à disposition de remplaçants enseignants sur une mission d’accompagnant. Ce n’est que déplacer le problème. C’est très difficile pour les AESH (besoin de formation).

Nous réitérons notre (malheureux) constat : certains enseignants ne voient plus l’inclusion comme quelque chose de positif et il faut que le ministère soit conscient de cela. S’il ne se dote pas des moyens à hauteur des ambitions, c’est la réussite de la politique d’inclusion qui est mise à mal.

Nous intervenons aussi pour souligner la difficulté sur Reims Ouest car le poste de référent handicap est vacant. Les directeurs d’écoles ne sont pas référents, il y a besoin d’un expert pour assurer cette mission. Le Dasen va voir où en est le recrutement.

 

Bilan de rentrée « enseignants » :

Le Dasen indique que notre département est en léger déficit d’enseignants. Cela aurait pu être pire, mais le recrutement de contractuels a aidé.

-          36 M2 alternants (- 1 démission)

-          31 contractuels enseignants (dont 20 ont été renouvelés de l’an passé)

-          Les stagiaires concours CRPE

Le rectorat a sollicité le ministère pour l’ouverture de la liste complémentaire. Nous en sommes satisfaits, nous l’avions demandé au CTA de juillet.

Nous avons demandé si les contractuels auront d’autres journées de formation : réponse Oui

Mme Fouquet nous indique que les contractuels de l’an passé témoignent d’un accueil chaleureux dans les écoles. Les nouveaux ont eu de très bonnes notes au concours (barre cette année :12,5 de moyenne). Ils sont très mobilisés et souhaitent vraiment devenir enseignants. Il est évité de leur donner du CP et du Cm en Rep+.

Postes vacants de conseillers pédagogiques.  4 restent vacants.

Le Dasen est satisfait de voir si peu de postes vacants, car il avait créé de nombreux postes de conseillers. Un vivier de collègues formés va pouvoir se constituer car il y a 30 nouveaux candidats au Cafipemf + 8 sur l’ancienne version. Il a demandé aux IEN, un accompagnement de ces collègues motivés. Il espère pourvoir tous les postes de CPC par des titulaires en 2 ans.

Intervention de l’Unsa : nous alertons sur les difficultés sur le plan rémunération pour les faisant-fonction, surtout pour ceux qui quittent un poste de direction et nous demandons à ce que les faisant fonction soient bien informés des éléments de rémunération avant de prendre un poste de conseiller pédagogique..

Le Dasen réunira l’ensemble des conseillers pédagogiques en octobre. Un gros travail d’accompagnement se fait aussi sur les M.A.T (production d’un vademecum).

2 postes de Psyen vacant. La visibilité des offres d’emplois contractuels devrait aussi  être améliorée sur le site du rectorat

Situation sanitaire :

Dans la Marne, 12 collègues enseignants restent en ASA. Le Dasen a demandé aux IEN de prendre contact avec eux car certains sont absent depuis 18 mois et il faudra construire avec eux le retour à l’univers professionnel, le moment voulu. Ne pas les laisser dans l’isolement.

Les tests salivaires commenceront la semaine prochaine. Le Dasen nous dit avoir entendu nos remarques l’an passé sur la surcharge de travail des directeurs. Il a vu avec le laboratoire en charge de ces tests. Une application permettra aux familles de s’inscrire directement en ligne. L’ensemble des directeurs recevra un courrier avec la procédure. Les écoles ne seront pas sollicitées en amont.

Pour l’Unsa, nous sommes très satisfaits, d’autant que le recteur vendredi n’avait pas indiqué cette nouvelle procédure.

50% des tests se feront sur Reims et le Grand Reims, en toute logique par rapport à la contamination. Il y aura des tests réguliers mais pas toutes les semaines. Il s’agit d’avoir le maximum d’adhésion des parents et donc cela nécessite un travail d’explication.

Comme nous l’avons indiqué au recteur, nous alertons le Dasen sur les mails de lobbyes anti passe-vax-masque envoyés sur les messageries des écoles.

Le Dasen ne souhaite pas qu’il y ait amalgame entre tests et vaccination. Dans la Marne, 75% des jeunes collégiens ont eu une première dose vaccinale et 63% ont eu les deux, ce qui est plutôt une fourchette haute. C’est assez différent en lycées, où les jeunes ne se manifestent pas.

Avis du SE-UNSA :

Le temps d’échange avec le Dasen et ses adjointes a été constructif, nous avons eu un vrai dialogue.

Un CTSD de rentrée est programmé en octobre.