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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Audience CHSCT-IA Dasen/ spéciale crise Coronavirus / 16 mars 2020

 

Audience CHSCT-IA Dasen/ spéciale crise Coronavirus / 16 mars 2020

Monsieur CLAVAL, Inspecteur d’Académie-Dasen a tenu à conserver cette audience que nous avons demandée pour le CHSCT. Présents : 4 délégués des personnels, M. Rochedix, Dasen adjoint et Mme Ciarroni, assistante de prévention.

Monsieur Claval a tenu à nous faire un point l’actualité sachant que les informations peuvent changer de jour en jour, sachant que le Président de la République avait annoncer s’exprimer au soir.

Les consignes et circulaires envoyées sont bien dans le respect des consignes du ministre, il ne peut y déroger.

Il a tenu à envoyer une circulaire unique dimanche soir rassemblant les informations successives. Il nous fait part des discussions faites en conseil d’IEN ce matin.

La clé de voute, c’est l’urgence sanitaire. Ne plus obliger à se rendre sur le lieu de travail, appel au civisme et surtout confiance envers tous les personnels et les enseignants.  

Les familles ne doivent pas se sentir abandonnées par l’école et il faut donc les accompagner le mieux possible.

Les écoles sont fermées mais peuvent travailler sous des modalités différentes.

Les soignants doivent pouvoir répondre aux réquisitions sanitaires du pays. Il faut faire face à une réalité : sauver des vies. En conséquence, il faut faire confiance envers ces personnels indispensables s’ils indiquent avoir besoin d’un mode de garde de leurs enfants.

Il va falloir penser le système différemment avec des modalités d’organisation à distance pour construire des modèles de travail avec les élèves. Les formations, concours, examens n’existent plus jusqu’à nouvel ordre.

La sécurité des personnels doit être assurée, pas de mise en danger. Il faut tenir compte de la fragilité des personnes sans forcément s’en tenir à une liste. Il ne doit pas y avoir de mise en danger de la cellule familiale. L’accueil des enfants de soignants, pour le moment, se fait dans l’école de proximité à pas plus de 10 enfants par école. Une autre réflexion pourra se faire par la suite par « bassin » territorial pour répartir au mieux les enfants des soignants. L’inspecteur d’académie est bien en relation avec l’ARS et les établissements hospitaliers, et avance sur ce sujet au jour le jour. Il demande aux personnels, aux vues de la gravité de la situation, de prendre « de la hauteur » pour gérer au mieux et trouver au mieux et avec du bon sens des solutions.

Intervention du secrétaire du CHSCT :

L’urgence est d’abord que chacun reste chez soi pour la sécurité de tous. Les personnels vont faire face a un volume de stress (comme depuis vendredi et ce weekend), il est difficile de rester serein. Les membres du CHSCT doivent pouvoir continuer à travailler et organiser une veille, en particulier le traitement des signalements sur le registre SST.

L’inspecteur d’académie indique que l’organisation de la DSDEN va également prendre en compte un maximum de télétravail. Si la DSDEN devait fermer, des missions ultra prioritaires sont déjà déterminées, par exemple organiser le versement des salaires (si le gestionnaire paye est absent), missions essentielles des services. Il faut aussi déterminer l’organisation de la communication en interne au personnel de la DSDEN et celle en externe.

L’inspecteur d’académie n’écrira pas de circulaire pour détailler les missions des uns et des autres : il fait confiance aux personnels pour atteindre les objectifs fixés par le ministre (accueil des enfants de soignants, continuité pédagogique, sécurité sanitaire…). On est dans un cas de figure totalement inédit et grave : il ne doit pas y avoir de défiance vis-à-vis de l’administration et des uns envers les autres. Il faut prendre de la hauteur et faire preuve de bon sens.

 Intervention du SE-Unsa :

Pour nous, il est très important que les personnels aient des informations claires sinon cela créer du stress et de l’inquiétude, en particulier sur le suivi des élèves et les éventuelles permanences à assurer dans les locaux. Est-il possible de vérifier que les AESH sont bien dans les listes de diffusions car, apparemment, ils ne reçoivent pas les circulaires générales.

 La clarification des services des enseignants sans classe attitrée est nécessaire (ZIL, Brigade, Rased,…) nous attirons l’attention sur la charge de travail que les conseillers pédagogiques, les ERUN, les IEN vont avoir pour accompagner les collègues sur la mise en œuvre de la continuité de l’apprentissage par le numérique.

Sur les permanences téléphoniques, l’inspecteur d’académie indique qu’il faut pouvoir répondre si les familles contactent l’école. Il est préférable que cela soit fait en proximité plutôt que par une plateforme départementale. Les choses pourront évoluer.

Pour l’Unsa, il faut doser les exigences de la continuité pédagogique : éviter le décrochage scolaire des plus fragiles et surtout laisser des habitudes de travail. Faut-il prévoir des dossiers papier (risque sanitaire). L’inspecteur d’académie indique que toutes ces questions posées trouveront réponses puisqu’un temps long est à craindre.

 Accueil des enfants de soignants : comment cela se passe t il autour des horaires de l’école (midi, soir,…). L’inspecteur d’académie indique que les besoins sont en cours d’analyse. Il fait le point avec les communes selon les volumes d’enfants à accueillir. Il a demandé à libérer des personnels communaux pour assurer le périscolaire habituel si les parents le demandent. La restauration ne peut être assurée. Il faut être vigilant à l’hygiène des bâtiments.

Quel est le rôle du médecin de prévention ? Les personnels atteints par la maladie doivent-ils se déclarer à leur institution ? L’inspecteur d’académie indique qu’en plus du Dr Stienne au rectorat, le Dr Lavaill, médecin à la DSDEN, peut être sollicité si besoin.

Qu’en est il des dossiers AFFELNET, des demandes de maintien ? les dates butoirs sont-elles conservées ?: l’IA indique que des procédures continuent, les familles complètent les dossiers à la maison et peuvent le redéposer dans la boite aux lettres de l’école (à revoir si nouvelles consignes sanitaires).

 Les ESS et les équipes éducatives doivent elle se tenir ? : l’IA répond qu’il va falloir trouver des modalités, d’organisation au mieux et sans doute à distance. Des consignes seront communiquée par la suite car il ne faut pas bloquer les dispositifs dans l’intérêt des élèves les plus fragiles.

Qu’en est il de la tenue des instances (carte scolaire, mouvement) : l’IA va déterminer avec les partenaires comment cela peut s’organiser  à distance (Visio si possible), les regroupements seront limités.

L’inspecteur d’académie clôt l’audience en indiquant qu’en cette période hors du commun, entre la lettre et l’esprit ... civisme, bon sens et confiance prévalent.

 

Point à 12h45 le 17/03/2020

Depuis le confinement est mis en place, ce qui va changer certaines dispositions

Une quarantaine d’enfants de soignants est accueillie dans les écoles du département. Les structures hospitalières ont parfois mis en place une halte-garderie interne mais il n’est pas sûr qu’ils puissent tenir sur la durée, il faudra peut-être assurer de nouveaux accueils la semaine prochaine. C’est au jour le jour.

Le SE-Unsa a contacté la DSDEN : nous avons demandé à ce que les permanences téléphoniques soient levées là où il n’y a pas d’enfants de soignants accueillis. Il est inutile de venir garder les murs si les collègues ont vérifié que toutes les familles pouvaient prendre contact avec l’école par mail ou autre. Les IEN vont être amenés à clarifier les choses.

Pour le SE-Unsa, on ne transforme pas les parents en profs de substitution, on donne des choses simples et ludiques aussi. Il faut être vigilant à ne pas surcharger les familles d’impressions papier à faire (coût et équipement), et ne pas trop mettre les élèves en visioconférence toute la journée (témoignage remonté à la section). Les conseillers pédagogiques sont en train de préparer des documents pour aider, y compris en EPS et éducation musicale.