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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Le SE-UNSA appelle à la grève le 17 décembre 2019

 

Sur la question des retraites, nous devons nous placer sur les deux points de vue : l'impact pour tous les salariés du public comme du privé (UNSA), puis l'impact sur les enseignants et personnels d'éducation (SE-UNSA).

Nous avions décidé de nous positionner au vu des déclarations du Premier Ministre, le 11 décembre. C'est chose faite. Nous avons pris le  temps de l'analyse collective de ces annonces, et les confronter à nos revendications.

Le SE-UNSA et l'Unsa appellent donc à la grève le mardi 17 décembre.  Les éléments d'analyse seront communiqués dans la journée. Le manque de concret cultive les inquiétudes, la parole des gouvernants est décrédibilisée, la défiance est perceptible. Nous ne pouvons toujours pas faire des simulations crédibles. La revalorisation que nous demandons ne doit pas uniquement être compensatoire des méfaits de cette réforme pour les enseignants, mais bien être une véritable revalorisation, sans contreparties inadmissibles sur le métier. L'instauration de l'âge pivot n'est pas acceptable.

Quoi qu'il en soit, la mobilisation sur le 17 doit être au moins égale à celle qui a fait la réussite de la journée du 5 décembre.

Pour le 1er degré (PE devant classe), la déclaration d'intention de grève doit parvenir à votre IEN avant samedi minuit.

Aline Geeraerts


Revalorisation, retraites : le SE-Unsa appelle à la grève le 17 décembre

Après des mois de tergiversations, le Premier ministre a enfin levé le voile sur son projet de réforme systémique des retraites. Il n’a pourtant pas levé le flou concernant les enseignants et a ajouté pour tous la ligne rouge de « l’âge d’équilibre ».
 
Le SE-Unsa constate l’engagement renouvelé du maintien du niveau des pensions des enseignants par une revalorisation dès 2021 et sur plusieurs années, ainsi que le report de 12 années de la première génération qui laisse plus de temps de valoriser des carrières améliorées dans les futures pensions.
 
Le SE-Unsa dénonce l’absence de consolidation de cet engagement par des chiffres concrets permettant à chacun·e d’être rassuré·e et de se projeter. La revalorisation est une attente forte que manifestement, le gouvernement se refuse de rendre tangible. Il est urgent qu’il dise quel est le montant de l’enveloppe et sur combien d’années elle se construit. Il faut aussi qu’il déconnecte cette revalorisation d’une réflexion sur le cadre professionnel (évolution du métier, des missions et de l’organisation du travail).
 
Le SE-Unsa veut aussi travailler rapidement au mode de calcul de 100% des droits acquis pour les générations à partir de 1975. Il faut s’assurer d’un mécanisme spécifique et protecteur pour les fonctionnaires comme le Premier ministre s’y est engagé. Le SE-Unsa veut également obtenir l’aménagement des fins de carrière pour les enseignants, les CPE et les PsyEN.
 
Enfin, avec son union professionnelle l’Unsa, le SE-Unsa regrette enfin que le Premier ministre n’ait pas résisté à ajouter à ses arbitrages une dimension paramétrique en instaurant un âge d’équilibre à 64 ans en 2027 avec une montée en charge dès 2022. Empiler une réforme paramétrique à la réforme systémique nuit gravement à la lisibilité des intentions de l’exécutif.
 
Il appartient au gouvernement de rompre la spirale de la défiance. Il doit lever la mesure d’âge et concrétiser la revalorisation.
 
Après son appel sectoriel à la grève le 5 décembre, le SE-Unsa s’inscrit dans l’appel à la grève de son union interprofessionnelle l’Unsa, le mardi 17 décembre.

Paris, le 12 décembre 2019
Stéphane Crochet
Secrétaire général

Communiqué de l'UNSA interprofessionnelle :

Pour qu’il n’y ait ni puni·es, ni perdant·es, l’UNSA appelle l’ensemble des salariés à se mobiliser et à faire grève le mardi 17 décembre.

12 décembre-2019
Hier, le Premier ministre a levé le voile sur ses intentions concernant la réforme des retraites. Imprécisions, manque de prospective et nouvelle mesure punitive : tel est le bilan des annonces.
Certes quelques-unes sont à mettre à l’actif des propositions et des actions de l’UNSA :
- La première génération concernée sera celle née en 1975. Ce qui permet de protéger ceux qui sont à 12 ans de leur retraite et qui ont fait des choix de carrière et de vie en fonction du régime actuel. Ces 12 années laisseront également le temps nécessaire pour améliorer les carrières, les salaires, la qualité de vie au travail de l’ensemble des salariés.
- Les salariés, nés à partir de 1975, bénéficieront de 100 % de droits acquis dans l’actuel régime. Ce qui est une garantie indispensable en particulier pour celles et ceux qui y ont déjà accompli une part significative de leur carrière

Mais au final le compte n’y est pas !

Pour une grande part, les mesures avancées continuent à entretenir le flou et manquent d’engagements concrets :

- Les propos sur la pénibilité sont très décevants. Des négociations doivent s’ouvrir rapidement et bien concerner l’ensemble des métiers.
- Les personnels de santé publique, les forces de l’ordre et les pompiers, les agents territoriaux, les fonctionnaires ayant peu ou pas de primes (dont les enseignants), les salariés de la SNCF, de la RATP… restent sur leur faim car aucune garantie ne leur a été concrètement apportée. Il ne suffit pas de dire que des discussions vont commencer, il faut préciser quand, à quel rythme et pour aller dans quelle direction.

Pire, le Premier ministre compte mettre en place, pour l’ensemble des salariés, un âge pivot de 64 ans en 2027 avec une montée en charge dès 2022.
Cette mesure financière est particulièrement punitive : dès 2022, les salariés âgés de 62 ans seront obligés de travailler quelques mois de plus sauf à se voir imposer un malus supplémentaire.
L’UNSA avait proposé que ne soit pas mêlées retraite universelle et mesures financières. Le gouvernement a fait le choix contraire et fait porter cet effort supplémentaire aux seuls salariés. Ce n’est pas acceptable pour l’UNSA.

L’UNSA n’est pas dans une logique du tout ou rien qui se traduit très souvent par rien du tout. Au contraire, l’UNSA accentuera ses pressions sur le gouvernement, en discutant et argumentant jusqu’au bout, pour qu’il modifie sa copie.

Pour qu’il n’y ait ni puni·es, ni perdant·es, l’UNSA appelle l’ensemble des salariés à se mobiliser et à faire grève le mardi 17 décembre.

Laurent ESCURE
Secrétaire Général