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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Les dessous d’une campagne

 
Avertissement… Ne lisez cet article que si vous voulez connaître les différences entre le SE-Unsa et les autres organisations syndicales.

Lors de cette campagne pour les élections professionnelles, vous avez été malheureusement inondés de mails. Vous avez pu y lire les programmes de chaque organisation syndicale mais aussi des mensonges. Ou des présentations chiffrées volontairement sorties de leur contexte.

Alors maintenant que la campagne est finie, nous vous proposons de rétablir quelques vérités.

Reprenons 3 « arguments » lus ici et là…

1/Le PPCR serait un recul pour l’ensemble des collègues. C’est FAUX

Certains ont argumenté qu’avec le PPCR la carrière en classe normale s’allongeait. Ben oui, on pouvait franchir avec l’ancien système les 11 échelons en 22 ans contre 26 ans maintenant.

De qui se moque-t-on ? Pour une carrière en classe normale sur 22 ans, il fallait pour cela que le collègue en question ait obtenu toutes les promotions au grand choix. C’était certes possible. Mais pour combien de collègues ? La réalité était bien différente. Il fallait en moyenne 30 ans contre 26 ans aujourd’hui. Voir 25 ou 24 ans si on obtient les boosts des 6èmeet 8èmeéchelons. Qui plus est toute carrière normale (pas pour celles et ceux qui entrent tardivement dans le métier) se terminera a minima à la hors-classe si ce n’est à la classe exceptionnelle. Est-ce un recul ou une avancée ? Pourquoi ceux qui désinforment les collègues ne sont-ils pas allés s’asseoir à la table du ministre de l’époque quand eurent lieu les négociations sur la rémunération des enseignants ? Parce que oui les critiques ont fusé. Par contre quand il s’agit de « construire » et d’obtenir pour les collègues, les abonnés sont absents. Souvenez-vous, ils ont tiré à boulets rouges contre ceux qui négociaient en parlant d’aumône lorsque l’ISAE a été créée. Nous savions au SE-Unsa et avec d’autres que cette ISAE allait monter en puissance. Maintenant qu’elle a atteint la somme de 100€ mensuel, les entendez-vous encore proposer d’aller verser cette indemnité aux œuvres de bienfaisance ?...

2/Vous avez dit apolitique ? Laissez-nous rire…

Certains syndicats se disent apolitique. Ce qui pourrait signifier que d’autres mangeraient dans la main de certains partis politiques…

Extraordinaire. Ce sont justement ceux qui sont soutenus par une certaine droite extrême qui se réclament apolitiques.

Remettons les choses à leur place. Que signifie le sens du mot apolitique ? « Indifférent à la politique, qui se situe en dehors de la politique ».

Comment une organisation syndicale digne de ce nom peut-elle se situer en dehors de la politique ? Bien sur que nous devons prendre position pour ou contre telle ou telle décision politique dans la mesure où celle-ci a des conséquences directes sur notre métier ou notre rémunération par exemple.

Alors oui, le SE-Unsa n’est pas apolitique. Au sens noble du terme, il se mêle de politique, il s’intéresse à« ce qui est relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir dans une société organisée (définition du mot politique)».

Par contre, il n’est soutenu par aucun parti politique.

Ce qui n’est pas le cas de FO et du SNALC (partenaire du 2nddegré du SNE) soutenus directement par le collectif Racine (enseignants se réclamant du RN, ex FN ou du mouvement des patriotes).

Il y a 4 ans, c’était la leader du FN qui lors d’une allocution publique appelait à voter pour ces deux mêmes organisations syndicales.

Apolitique ! Laissez-nous bien rire…

3/Un autre argument bien tordu : le gaspillage de l’argent public Certains syndicats seraient subventionnés par l’Etat. 

De ce fait, ils ne seraient pas indépendants et vivraient grâce aux subventions plus que par les cotisations. Oh les vilains …

Allez rétablissons la vérité. Pourquoi l’État verse-t-il de l’argent aux Unions ou Confédérations syndicales (et non pas aux syndicats) ?

L’État verse des subventions dans le cadre du paritarisme du privé pour la gestion des caisses dans lesquelles siègent des administrateurs. Ils sont là à temps partiel voire à plein temps, donc ne sont plus, de ce fait, rémunérés par leur entreprise (ils siègent dans l'assurance maladie, l'assurance vieillesse, la CNAM, etc). Pour les salariés du privé, le salaire n’est plus maintenu lors du temps passé dans ces différentes caisses et instances. Il faut donc bien les «dédommager». L’État verse également des subventions aux branches professionnelles représentatives car dans le cadre du travail paritaire, ces branches professionnelles doivent former les délégués d’entreprise, des délégués CHS-CT du privé, etc qui défendront les personnels. Idem pour les délégués prud’homaux. Cela explique les subventions versées à des confédérations très implantées dans le privé. 

Mais cette organisation syndicale qui dénonce ces subsides de l’État préférerait peut-être que plus aucun salarié du privé ne siège dans ces instances qui régissent ou défendent la vie d’autres salariés ? Ou qu’ils ne soient plus formés pour défendre des personnels dans le cadre du CHS-CT ou des prud’hommes ? Mais c’est tout notre modèle social qui repose pourtant dans ces différents « instances » ! Bel exemple de solidarité…

Il existe également des subventions de formation accordées aux Confédérations ou Unions en fonction de leur représentativité au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP) qui regroupe les 3 fonctions publiques (Etat, Hospitalière et Territoriale). Ces subventions dépendent donc du nombre de sièges détenus dans les instances supérieures. Soit 181 517,25 € si un siège, soit le double si on a deux sièges ou plus au CCFP. Où est le scandale ? Si on compare cette somme au nombre de fonctionnaires, elle est même totalement dérisoire.

Sinon la fraude et l’évasion fiscale c’est 80 milliards d’euros par an qui ne rentrent pas dans les caisses de l’État. Quitte à dénoncer, dénonçons les vrais scandales et n’en inventons pas là où tout est transparent.

Dans la fonction publique, nous bénéficions de décharges syndicales de notre ministère de tutelle. Ces décharges sont attribuées en fonction de la représentativité au CTM pour lequel vous avez voté. Elles permettent aux organisations syndicales d’avoir des moyens humains pour fonctionner, pour vous défendre. Mais là aussi, cela a un coût en équivalents temps plein, en postes ! Pour info, l’organisation syndicale qui dénonce le gaspillage de l’argent public bénéficie elle aussi de ces décharges. Par contre, là elle n’en réclame pas l’abandon ! Étonnant non ? Pourquoi ne pas pousser la logique jusqu’au bout et laver plus blanc que blanc en refusant les décharges syndicales attribuées ?... 

Nous avons quelques exemples supplémentaires mais à force ça lasse. Alors arrêtons-nous là.

Sinon pour être vraiment informé et non pas désinformé, contactez le SE-Unsa.