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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Grève du 12 novembre : modalités

 

Pour faire grève :

- dans le second degré, pas de déclaration d'intention de faire grève.

- dans le 1er degré : une déclaration d'intention de faire grève doit parvenir à votre IEN au moins 48 h à l'avance, par mail (à partir de votre adresse professionnelle en ac-reims.fr) ou par courrier.  Vous avez le droit de changer d'avis. Pour la grève du 12 novembre, votre mail doit arriver avant minuit le jeudi 8 novembre. (à l'IEN de la circonscription où vous êtes en poste le 12 nov) 

Texte de votre déclaration d'intention de faire grève à copier : 

Je soussigné(e) Nom-Prénom  .............................................. , déclare sur l'honneur avoir l'intention de faire grève le lundi 12 novembre 2018 à partir de 8h.  Je suis en service ce jour à l'école ................................ de (ville) ............................... dans  la circonscription ..................................... .

Signature si voie postale.

Pour le mail professionnel, l'adresse mail fait foi.

 


MANIFESTATION à REIMS : rassemblement à 10H maison des syndicats. Parcours vers le rectorat.


Malgré les annonces fracassantes de Jean-Michel Blanquer martelant les 850 millions supplémentaires au budget de l’Éducation nationale, les conséquences sur les choix opérés ont un goût amer. Le budget, ce n’est pas que des milliards d’euros maniés avec adresse au fil des communications ministérielles, c’est surtout des options de ventilation de ces sommes et de leur utilisation.

 
Les lignes politiques sont claires pour le budget 2019 de l’Éducation nationale : dans le second degré, moins de postes et comme variable d’ajustement pour colmater les rustines, des heures supplémentaires que le ministre s’efforce de rendre alléchantes.
 
La répartition fait mine d’épargner le primaire en lui fléchant un gain de 1 800 postes. C’est sans compter la poursuite des dédoublements en éducation prioritaire : après les CP en Rep+, sont désormais aussi concernés les CP en Rep et les CE1 en Rep+. Les écoles hors éducation prioritaire, cette année encore, sont un peu plus impactée par les effets collatéraux des dédoublements qui nécessitent un redéploiement des enseignants. Cette mesure est l’illustration même d’une idée justifiée par son intérêt pédagogique mais pour laquelle les moyens mis à disposition relèvent d’une gymnastique qui demande une souplesse digne de contorsionnistes.
 
Quant aux collèges et lycées, alors que les effectifs augmentent de 40 000 élèves, plus de 2 600 postes seront supprimés. Jean-Michel Blanquer entend compenser ces suppressions en imposant aux enseignants une 2e heure supplémentaire au prétexte d’augmenter leur pouvoir d’achatLe ministre compte également sur la réforme du lycée avec ses nouveautés quant aux choix que les élèves pourront faire, pour que le nombre d’élèves par classe soit raisonnable.
 
Par ailleurs, une baisse des recrutements est également prévue avec 1450 emplois de stagiaires en moins pour la rentrée 2019. Un bien mauvais signal donné à une heure où le métier manque d’attractivité.
 
La cerise sur le gâteau, c’est la suppression de 400 postes administratifs alors que les projets de réorganisation territoriale inquiètent dans les écoles, établissements scolaires et services administratifs.
 
Alors, oui, le budget est en hausse, mais la communication ministérielle leurre dans la mesure où elle ne donne pas les bonnes clés de lecture. Les agents et usagers du Service public de l’Éducation nationale ont le droit de savoir. Les personnels enseignants, d’éducation et psychologues scolaires ont besoin de reconnaissance à travers leurs conditions de travail et leur rémunération. Nos élèves méritent des conditions d’apprentissage de qualité où qu’ils se trouvent sur notre territoire. Cela passe par des lignes politiques qui ne s’inspirent pas exclusivement du libéralisme.
 
Pour protester contre ce budget qui ne correspond pas aux besoins, l’Unsa-Éducation, en intersyndicale avec la Sgen-CFDT et la FSU, appelle à la grève le 12 novembre prochain.

Un ministre sur tous les fronts, des annonces à foison, une réalité budgétaire bien triste pourtant. L’Éducation n’est plus la priorité du gouvernement.

Le verdict est tombé, loin des effets de manche, des postes sont supprimés dans les ministères qui prennent en charge la jeunesse :

  • - 1 800 postes dans l’Education nationale, 
  • - 50 dans l’enseignement agricole (ce qui représente une suppression similaire à celle de l’Éducation Nationale),
  • - 1 600 envisagés, sur le quinquennat, dans le champ Jeunesse et Sport.

La coupe est franche et nette.

Même l’Enseignement Supérieur n’est pas préservé. L’augmentation de son budget est en trompe l’œil : les 500 millions d’euros seront insuffisants au regard des moyens nécessaires pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés : accompagnement des étudiants, ouverture des places nécessaires, reconnaissance des personnels.

Dans l’Education nationale, le chiffre des suppressions de postes cache des situations différentes : - 2 450 postes dans le 2nd degré confronté à une hausse démographique, - 400 postes d’administratifs s’ajoutant à celles de l’an dernier et + 2 325 postes dans le 1er degré. Déshabiller l’un pour habiller quelque peu l’autre est donc la boussole qui pilote le ministère de l’Éducation Nationale

Ce budget marque symboliquement une rupture dans la politique gouvernementale. L’Education de la jeunesse n’est plus aujourd’hui la priorité.

Face à ce budget, incompatible avec l’ambition d’un enseignement de qualité, l’UNSA Éducation, avec le Sgen Cfdt et la Fsu (lire le texte commun), appelle tous les personnels à une

Grève le 12 novembre 2018.

Ce sera l’occasion de montrer notre opposition aux choix budgétaires proposés et de demander au gouvernement de renoncer à ce projet.