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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTSD de rentrée : 4 septembre 2018

 

Le CTSD  s'est réuni ce 4 septembre pour étudier les mésures de carte scolaire 1er degré et faire le bilan de rentrée 1er et 2nd degré.

Suite aux déclarations des organisations syndicales, l'inspecteur d'académie a donné des précisions  en praticulier sur les nouvelles évaluations de rentrée.

1er degré :

Ajustements de rentrée : la réserve en postes est actuellement de 6,70 ETP

Carte scolaire de rentrée :

  • Ouverture à primaire Sept-Saulx (Chalons Nord)
  • Ouverture Primaire J Moulin Cernay les Reims (Reims Nord)
  • Ouverture Primaire La Doline Warmeriville (Reims Nord)
  • Ouverture à Maternelle Bourgogne Fresne (Reims Nord)
  • Ouverture Primaire Beauséjour Tinqueux (Reims Sud)
  • Ouverture Maternelle Connantre (Sézanne)
  • Ouverture Maternelle Montmirail (Sézanne)
  • Maternelle Montmort Lucy (Sézanne)
  • Elémentaire Adriatique Reims
  • Ouverture d’un poste de CPC ASH
  • Fermeture de 2 postes G vacants (depuis 4 ans, Ferdinand Buisson Chalons et Fismes Centre) et utilisation de 2 postes G vacants pour ouvrir

Bilan d'utilisation des moyens  : 9 ouvertures en classe et un poste CPC

Ont été étudiées précisément les situations des écoles

  • Elémentaire Clovis Jacquiert (Chalons Nord)
  • Maternelle Danube REIMS
  • Maternelle Europe Adriatique
  • Maternelle Gueux
  • Elémentaire Gueux
  • Maternelle Jardelle Reims
  • Maternelle Emile Zola Reims
  • Elémentaire Emile Zola Reims
  • Maternelle Chazot Bazancourt
  • Elémentaire Bourgogne Fresne
  • Maternelle Sully Reims
  • Élémentaire centre Cormontreuil

Nous avons donné également des informations sur d'autres écoles qui pourront être en tension (ex: maternelle Galilée Reims, ... )


Déclaration UNSA Education au CTSD du 4 septembre 2018

Monsieur l’inspecteur d’académie,

« Agir aujourd’hui, penser l’avenir ! »

Après 15 mois de politique du mouvement perpétuel, la légitimité démocratique et le bénéfice du doute qui avaient placé les enseignants dans une attitude prudente mais ouverte font désormais place à l’inquiétude, la lassitude et la tension chez les personnels de l’Éducation nationale.

Le discours de confiance du Ministre ne convainc plus !

Les personnels n’en peuvent plus des politiques successives qui leur demandent sans cesse de défaire et refaire et déconsidèrent à chaque fois ce qu’ils faisaient juste avant.

Quand le gouvernement et le Ministre de l’Education nationale font de la politique politicienne sur le dos de l’École, les enseignants, personnels d’éducation, d’accompagnement et PsyEN, eux, font de l’éducation.

L’Éducation, ce n’est pas qu’apprendre à lire, écrire, compter pour les élèves. Le ministère impose une vision passéiste de l’apprentissage de la lecture et du calcul basé sur la répétition. Les élèves sont à l’école également pour réfléchir, comprendre, inventer, découvrir.

Les enseignants, de leur côté, ne sont pas que des exécutants. Leur rôle est d’accompagner, choisir, concevoir, émanciper. Injonctions, recommandations, repères et nouveaux programmes dès cette rentrée, nouvelles évaluations et annonce de l’installation d’un nouvel organisme d’évaluation du système éducatif montrent que nous sommes engagés dans un « pilotage par les résultats » tout en maintenant un dirigisme ministériel fort. Les réformes imposent le « comment travailler » sans permettre aux équipes de réguler leur action par des évaluations appropriées accompagnées de moyens pour répondre aux besoins identifiés, tout en méprisant le travail des personnels avec une publication tardive en plein été.  

Le SE-Unsa ne se reconnaît pas dans cette vision de l’École et de son pilotage vertical et dirigiste.

« Agir aujourd’hui, penser l’avenir », c’est réaffirmer, aux yeux de tous, que les personnels sont mobilisés tous les jours dans leurs écoles, dans leurs établissements, avec leurs élèves pour l’avenir de chacun d’entre eux et, globalement, pour l’avenir d’un pays qui est miné par ses fractures.

C’est pourquoi le SE-Unsa appelle le ministre à promouvoir la collaboration plutôt que la compétition, la mixité sociale plutôt que l’entre-soi, la confiance dans les personnels en soutenant le développement de leurs compétences professionnelles plutôt que l’imposition de méthodes soi-disant efficaces. Il est urgent que le ministère donne visibilité et soutien aux personnels.

Sur la prise en charge des élèves en situation de handicap, peut-être Monsieur l’Inspecteur d’académie, pouvez-vous nous faire un point sur les AESH et les moyens mis à disposition pour l’inclusion, suite aux annonces en juillet du plan d’action pour une "École de la République pleinement inclusive".

 
Plans, chantiers, colloques, expérimentations, concertations autant de mots plusieurs fois utilisés depuis un an sans que les choses n’avancent véritablement. Pour le SE-Unsa, l’ambition de l’école inclusive a besoin de mesures concrètes construites sincèrement avec l’ensemble des acteurs. Jusqu’ici cela n’a pas été le cas.

Le flux élevé de prescriptions des MDPH (+13% par an), les faibles revenus et les CDD successifs des AESH qui rendent le métier peu attractif, le turn-over des accompagnants, les difficultés de recrutement et de remplacement, font que nous voyons si peu d’amélioration qualitative. 

Le SE-Unsa à tous les niveaux ne cesse d’interpeler les ministères concernés, les administrations locales pour que les contrats soient renouvelés, les formations dues assurées, les horaires respectés, les cadres de travail identifiés et appliqués, et attire l’attention sur la situation des jeunes déstabilisés par les ruptures de personnels.

Merci pour vos réponses.


Quelques éléments de réponses de la part de l'IA :

Sur les politiques nationales, quelques précisions sur les ajustements de programmes : pas une réécriture mais une clarification, les repères de progressivité vont paraitre et respectent tout de même la logique de cycle.

Effort sur les dédoublements en cp, ce1 en rep et rep+, c’est un effort inscrit dans le temps et maintenu et constitue une mesure sociale intéressante.

Sur les prime REP +, il n’y a rien d’arrêté encore , sauf les 1000 euros prévus pour tous.

Pas d’éléments particuliers sur le renouvellement de la carte de l’ EP et en particulier sur les écoles dites orpheline

Les aesh, les services sont à bloc, des nouvelles notifications arrivent en août.

Evolution de 80 à 1000 élèves accompagnés en 10 ans. Créations de postes d’ulis et d’enseignants référents. Il faut améliorer en effet la situation des élèves et des personnels, pour aller plus vite et plus fort.

Fera des propositions pour la formation des aesh, des enseignants, l’accompagnement des équipes, l’IA va proposer la création d’un nouveau poste de CPC spécialisé en ASH.

L’objectif de l’IA est d’être au plus près des personnels, accompagner, être réactif avant que la situation des personnels se dégrade.

Cette année, évaluations-diagnostic différentes de l’an passé. Grand intérêt diagnostic pour apporter une aide aux enseignants sur certains items. Evaluations obligatoires, mais pas pour aller vers un pilotage par résultats. Visée pédagogique. Le ministère a souhaité travailler avec des chercheurs, des enseignants, des inspecteurs, sur l’élaboration d’outils d’aide aux enseignants.

Ce ne sont pas des évaluations à l’anglo saxonne qui en effet ont produit des effets catastrophiques. L’inspecteur d’académie souhaite rassurer les enseignants. La science doit être au service des praticiens, et de la réalité des classes. La formation sera essentielle.

Les résultats des élèves ne sont pas bons, et il faut progresser. C’est très différent de ce qui a été fait avant.

Le Se-Unsa demande à l’ IA d’être vigilant sur la charge de travail des enseignants de CP et CE1 pour la saisie des résultats, les remontées et l’analyse de ces évaluations, car il semblerait qu’il ne s’agisse plus de coder des réponses mais de les reporter entièrement.

Sur l’évaluation des établissements, il n’y a pas d’évaluation- sanction.  


Conventions "ruralité" : Méthode de travail qui permet de se mettre autour de la table pour envisager l’évolution de l’offre éducative par territoire. Accompagnement des élus par l’éducation nationale. Meilleure visibilité à long terme. Signée il y a une semaine, par les partenaires. La précédente convention datait de 1994. L’idée est de penser collectivement l’Ecole rurale non plus au coup par coup mais plus généralement, en développant les services périscolaires, aux côtés de l’éducation nationale, et rendre le monde rural attractif.

Unsa Education : c’est un sujet débattu au CTA régulièrement. La Marne n’avait pu bénéficier jusqu’ici de dotations ruralité en postes. Nous espérons ainsi voir des moyens arriver jusqu’à nous. Pour nous c’est l’ensemble des services publics dans le monde rural, qui participe à l’attractivité du territoire, même si c’est l’éducation nationale qui en constitue la tête de pont. Force est de constater que l’offre de service public diminue dans le rural.