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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTSD de rentrée : ajustements carte scolaire du 5 septembre 2017 et questions diverses (contrats aidés)

 

CTSD de la Marne du 5 septembre 2017

Ce premier CTSD d'ajustement de carte scolaire sous la nouvelle ére du Ministre BLANQUER se fait dans un contexte de -0,5 poste , c'est à dire sans marges de manoeuvres


Déclaration de l’UNSA-Education 

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Mesdames, Messieurs

Monsieur le Ministre, notre confiance, elle se gagne…

La rentrée 2017, se fait … En Marche ! Qu’on se le dise...

Aucun doute là-dessus, mais à quel rythme ? … à marche forcée ? … Et dans quelle direction ? … en marche arrière ?

L’arrivée d’Emmanuel MACRON à la tête de l’Etat  devait apporter une nouvelle façon de faire de la politique. Or, dans l’Education Nationale en particulier et la Fonction Publique en général, cette rentrée 2017 a des airs de déjà vu.

En effet, il y a eu beaucoup d’annonces depuis l’arrivée de M. Blanquer au ministère de l’Education. Certaines sont porteuses de sens pour notre système éducatif, d’autres sont avant tout des marqueurs politiques de son projet éducatif personnel.

Il ne suffit pas de se présenter comme un homme neuf quand on passe son temps à ressusciter les idées du passé. Pour le SE-Unsa, on ne forme pas les élèves d’aujourd’hui, pour la société de demain, avec l’Ecole d’avant-hier !

Et notre inquiétude grandit notamment lorsqu’on apprend, le 9 août,  la baisse drastique du nombre de contrats aidés jugés « couteux et inefficaces ».

L’Éducation  nationale n’est pas épargnée par ces coupes budgétaires.  L’enveloppe allouée afin d’assurer la rentrée scolaire et l’accompagnement des enfants handicapés est fixée à 50 000 contrats pour le second semestre. C’est  20 000 de moins que ce qui avait été distribué au second semestre 2016 par le précédent gouvernement.  

Notre ministre a beau afficher une priorité absolue à l’accompagnement du handicap et assurer que la promesse présidentielle, que chaque élève handicapé soit accompagné, sera tenue, pour le SE-Unsa le compte n’y est pas. Certes, une partie des 23 000 contrats supprimés à la rentrée 2017 est compensée par leur transformation en 6400 emplois d’AESH, mais ce n’est rien de moins que la poursuite du plan de pérennisation engagé par François Hollande en 2015. Cela relativise d’ailleurs considérablement l’annonce  de 8000 AESH en plus à la rentrée

Pour le SE-Unsa et l’Unsa-Education, l’école inclusive est une priorité, et l’accompagnement est un des éléments indispensable à sa réussite : alors que les besoins en accompagnement ne cessent de croître, comment tenir cette promesse présidentielle avec une telle baisse des contrats aidés et une si faible augmentation du plafond d’emploi des AESH ? En plus de la poursuite du plan de pérennisation, nous demandons une augmentation significative des recrutements d’AESH.

Quant à l’aide aux directeurs, la situation nous paraît encore plus critique. Le discours est d’ailleurs assez confus. Les instructions adressées aux recteurs précisent que l’aide à la direction d’école sera maintenue "à la marge", en privilégiant les directions d’école sans décharges. Or, le 28 août, J.M. Blanquer affirmait pourtant que les 50 000 contrats aidés seraient affectés à l’accompagnement du handicap. De là à penser que les contrats d’aide administrative ne seront pas renouvelés, il n’y a pas loin...

Or, qui peut penser que l’aide à la direction d’école est superflue ? Une telle disparition va contribuer à la dégradation des conditions de travail des directeurs. Les directeurs-trices qui viennent d’apprendre que le contrat de leur EVS ne sera pas reconduit lorsqu’il arrivera à terme sont pour le moins dépités.

Le SE-Unsa et l’Unsa-Education réclament le maintien de l’existant et la création à terme d’un secrétariat pérenne

Enfin, s’adressant aux enseignants, le ministre ne cesse de parler de confiance… mais il cultive la méfiance, voire la défiance. La confiance, ça se gagne ! Il ne suffit pas de l’évoquer et de la convoquer. Il faut la construire… Cela passe par la reconnaissance du professionnalisme des enseignants, en ne dénigrant pas leur travail accompli jusqu’ici…

Le SE-Unsa et l’Unsa-Education attendent aussi du ministre qu’il cesse de citer l’exemplarité des établissements privés et qu’il rappelle le travail continu d’innovation des collègues de l’enseignement public.

Dans ce climat politicien construit par le ministre autour de l’Ecole, l’attitude neutre de la profession envers ce nouveau pouvoir avant l’été pourrait vite se transformer en une attitude défensive.

Merci de votre écoute.


1/ Ajustements de carte scolaire

  5 ouvertures de classes

  • Ecole maternelle Gérard Moulin à Châlons
  • Ecole maternelle Ravel/Franchet à Reims
  • Ecole maternelle Adriatique à Reims
  • Ecole primaire Joliot Curieà Reims : 1 ouverture cl. mat. + 1 ouverture cl. Elém

  +0,5 décharge de direction école élémentaire Galilée à Reims

  2 fermetures de classes

  • Ecole maternelle Jean d’Aulan à Reims
  • Ecole maternelle Provençaux à Reims

  4 reprises de postes vacants pour compenser les ouvertures 

  • 1 PDMQDC  Ecole maternelle Ravel/Franchet à Reims
  • 1 PDMQDC  Ecole primaire Mont St Michel à Châlons
  • 2 Postes de BD

Le SE-UNSA a défendu les situations mais les marges de manoeuvre étaient inexistantes ou presque. Nous restons inquiets pour la prochaine Carte scolaire si les moyens humains ne suivent pas avec la mise en place du dispositif des CE1 dédoublés en REP+ et des CP dédoublés en REP à la rentrée 2018

AUTRES SUJETS DEBATTUS

 Contrats aidés sur le département de la Marne

L"UNSA Education a interrogé le DASEN sur le devenir des contrats aidés vu le contexte actuel et l'actualité de cet été.

Le département compte encore 150 à 180 EVS dans le 1er et le 2nd degré  (il faut encore faire un point exact…) et doit rendre 100 contrats aidés au ministère.

Le DASEN a pour consignes une priorité absolue à l'aide aux enfants souffrant de handicap.... Et il manque actuellement 40 AESH pour le handicap.

Le département va donc fermer des supports EVS (2nd degré et aide à la direction) pour ouvrir des postes AESH.

La consigne est donc donnée de ne procéder à aucun renouvellement de contrat en EVS (2nd degré et aide à la direction) jusqu’en novembre… dans un premier temps. Le DASEN fera un nouveau point sur la situation des contrats aidés à la fin septembre pour présentation au CTSD de mi-octobre.

Le DASEN nous a informés qu'il portera une attention particulière non seulement aux écoles qui vont être mises en difficulté  par la perte de leur EVS mais aussi à la situation particulière des personnes en contrat aidé elles-mêmes RQTH… sans être certain d’avoir les moyens de tous les conserver. 

Le SE-UNSA voit là la fin de l'aide adminstrative et intervient d'ores et déjà au niveau du ministère, car tout se joue au niveau national.

Rappel : les contrats aidés sont des supports de droit privé subventionnés par l'Etat, et sont autorisés sur des contingents donnés par la préfecture.

La plupart servent à l'accompagnement des élèves en situation de handicap en complément des contrats AESH CDD et CDI de  droit public . D'autres sont dédiés à l'aide à la direction d'école (EVS AAE) et un peu dans le 2nd degré.