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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Comité technique académique du 18 octobre 2016

 

Rappel : le CTA gère les structures, et moyens de tous les personnels, enseignants et non enseignants, administratifs, et personnels santé sociaux.


Déclaration de l’UNSA-Education au CTA du 18 octobre 2016

Madame la Rectrice, Mesdames, Messieurs,

Une rentrée à enjeux pour une année décisive

La Refondation de l’Education nationale lancée en 2012 a ouvert de très nombreux chantiers. L’Unsa-Education et ses syndicats ont participé pleinement à toutes les discussions faisant évoluer sensiblement les projets ministériels.

Cette refondation de la scolarité obligatoire, était devenue ô combien nécessaire  après le quinquennat 2007/2012 qui restera pour beaucoup l’une des plus sombres périodes de notre Ecole.

Il était temps de repenser l’Education nationale, non plus comme un coût, mais comme un investissement, et de se préoccuper de la réussite de tous. Pour l’UNSA-Education, l’École doit affirmer un refus permanent et actif de toutes les inégalités, de toutes les discriminations, de toutes les sélections par l’échec.

Mais constater que beaucoup de choses ont changé dans l’Education nationale depuis 2012 (et plutôt dans le bon sens), constater qu’une vision plus bienveillante et ambitieuse de l’Ecole voit le jour, cela ne vaut pas pour autant acceptation de tout…

Des marges de progrès et d’amélioration existent  et l’Unsa-Education,  continuera d’agir pour faire encore évoluer positivement les conditions de travail des personnels ainsi que les conditions d’apprentissage de nos élèves.

Cette rentrée 2016 est particulière à bien des égards. Les nouveaux programmes entrent en vigueur pour les cycles 2, 3 et 4… la réforme du collège se met en place, après un an de discussion et de préparation dans les établissements… le PPCR entre en vigueur… Et c’est également la dernière rentrée scolaire avant l’élection présidentielle.

Or nous avons remarqué, à maintes reprises par le passé, que le temps politique et le temps de l’Education peinent à s’écouler au même rythme.

A l’UNSA-Education nous défendons l’idée que le temps de l’Education est un temps long… Quand on plante un arbre, il faut lui laisser le temps de s’enraciner, de grandir, et seulement ensuite, on peut espérer en récolter les fruits. Il en va  de même en matière d’Education… Et c’est en apportant la plus grande attention et les meilleurs soins possibles au monde éducatif qu’il évolue dans de bonnes conditions.

Les personnels, enseignants et non enseignants ont été très largement mis à contribution ces dernières années. Il est maintenant temps de digérer tous ces changements… Aussi, Madame la Rectrice, l’UNSA-Education vous demande-t-elle de donner à tous un peu de temps et d’accompagner avec beaucoup de bienveillance l’ensemble des personnels engagés dans la Refondation.

Cette bienveillance ne doit, en effet,  pas s’exercer qu’en direction des élèves mais aussi  de tous les personnels, acteurs incontournables de la Refondation. Car si la mise en œuvre des accords PPCR devrait apporter un mieux en terme de reconnaissance et de revalorisation des personnels, et permettre une accélération des carrières de toutes les catégories de personnels, cela ne saurait suffire sans une attention et un regard plus humain portés sur chacun.

Trop de doutes, trop d’incertitudes, trop de découragement, trop de souffrance persistent encore. Les militants de l’UNSA-Education le constatent tous les jours.

L’entrée dans le métier de nos collègues stagiaires demande une attention particulière de l’Institution… Cet accompagnement bienveillant nécessaire à tout apprentissage faillit encore trop. Où est la bienveillance quand au bout de six semaines certains stagiaires sont déjà mis en alerte ?

Et sans oublier les jeunes collègues nommés à la dernière seconde, quand ce n’est pas le lendemain de la rentrée, qui sont affectés sur des postes difficiles, sans formation particulière, postes qu’ils n’avaient bien sûr pas demandés.

On déplore également en ce début d’année, le suicide d’une jeune professeure des écoles stagiaire. Il ne s’agit bien évidemment pas de faire des procès d’intention à qui que ce soit… Ce drame nous rappelle cependant, et de la pire des manières, que la souffrance et notamment la souffrance au travail existent.

Sans transition mais toujours sur le même sujet, celui de l’entrée dans le métier. Devant la pénurie d’enseignants du 1er degré dans notre académie, des professeurs des écoles contractuels ont été recrutés, avant même que la liste complémentaire ait été ouverte.

L’UNSA-Education vous avait d’ailleurs interpellée, Madame la Rectrice, pour vous demander de recourir prioritairement à la liste complémentaire, ce qui a d’ailleurs été fait depuis. L’entrée dans le métier par voie contractuelle n’offre bien évidemment pas les mêmes perspectives d’avenir que le recrutement sur liste complémentaire. Comment peut-on en effet entrer sereinement dans le métier quand on est préoccupé par son avenir des plus incertains ?

L’UNSA-Education, constatant que la liste complémentaire n’est pas totalement épuisée vous demande eu égard aux besoins académiques bien réels, de solliciter auprès du ministère l’autorisation de recruter les quelques personnes figurant encore sur la liste complémentaire.

Autre sujet : les AESH.

Où en est-on sur le sujet ? Lors du CTA de juin 2016, nous vous avions interpellé sur ces personnels. Vous deviez d’ailleurs nous faire une réponse par courrier. Pour rappel, nous souhaitions avoir des informations sur les modalités et la mise en œuvre de ce Diplôme d'État d'Accompagnant Educatif et Social dans l’académie de Reims : les organismes, les acteurs de la formation, et son coût éventuel.

D’autre part, dans la mesure où l’article 8 du décret du 27 juin 2014 prévoit que les AESH déjà en poste, par définition non-titulaires de ce diplôme, « pourront bénéficier, sur leur temps de service effectif, de la formation nécessaire à l’obtention du diplôme », L'UNSA-Education souhaitait que vous  précisiez les modalités de mise en œuvre de ce droit dans notre académie.

Sans transition : l’épuisement de nos collègues en ce début d’année laisse à penser que pour certains l’année sera longue et exténuante.

L’appropriation et la mise en place des nouveaux programmes de la scolarité obligatoire, associées à la réforme du collège pour les collègues y exerçant génèrent pour cette année une surcharge de travail importante.

 Et tout cela sur fond de mesures sécuritaires dans les établissements scolaires depuis la rentrée.

Encore un changement à s’approprier individuellement et collectivement et à transmettre aux élèves qui nous sont confiés. La sécurité des élèves et des personnels, des écoles et des établissements scolaires est un élément essentiel. Elle oblige à des dispositifs efficaces et des procédures maîtrisées, une formation et un accompagnement de tous les personnels. L’UNSA Éducation exige que les collectivités locales y mettent les moyens.

Autre sujet participant à un climat générateur d’incertitude pour les personnels : Va-t-il y avoir une restructuration des collèges de l’académie, notamment dans le département des Ardennes ?

Vous comprenez, Madame la Rectrice, l’impact d’une telle interrogation pour de nombreux personnels.

En conclusion, l’UNSA Éducation réaffirmera son soutien aux choix qui placent l’Éducation comme une priorité, la réforment dans le sens d’une meilleure réussite de chacune et chacun, reconnaissent l’investissement et le professionnalisme de ses personnels. C’est à l’aune de ces critères qu’elle jugera les propositions qui seront faites pour l’avenir. Comme en a une nouvelle fois témoigné la dernière livraison de notre baromètre des métiers de l’Éducation, nos collègues aiment leur métier et sont fiers de l’exercer. L’UNSA Éducation s’appuiera sur leur force positive pour que l’École et l’Éducation soient protégées des polémiques et des instrumentalisations.


Mme la Rectrice réponds à certains points évoqués dans notre déclaration (et pas à celle de la FSU qui n’aborde que des questions nationales…)

·         Recrutement de contractuels  dans le 1er degré.

La Rectrice indique que lorsque le recrutement de contractuels a été lancé, c’était pour anticiper les besoins en personnels 1er degré de l’académie… Et à ce moment la liste complémentaire n’était pas encore ouverte par le ministère.

Depuis le ministère à autorisé l’ouverture de la liste complémentaire du CRPE pour 8 personnes. Pas plus…

 

·  Restructuration du réseau des collèges ardennais

Mme la Rectrice nous dit avoir rencontré le Président du Conseil Départemental des Ardennes pour réactiver le dossier du réseau des collèges.

Il apparait que le réseau des collèges ardennais est trop vaste et qu’il a un coût trop élevé pour le département.

Il y a une taille critique en deçà de laquelle le fonctionnement notamment pédagogique est difficile.

L’idée est de partager un diagnostic entre le Rectorat et le Conseil Départemental des Ardennes. Ce travail de concertation dépassera le Conseil départemental pour se faire aussi avec d’autres élus  des grandes villes, des communautés d’agglomération, ainsi qu’avec les représentants de la communauté éducative (parents, enseignants, personnels de direction…)

L’objectif affiché par la Rectrice est de construire ensemble un autre réseau des collèges ardennais.

 

· Mesures de sécurité dans les établissements scolaires et besoin de formation

Les responsables académiques et départementaux (rectorat et DSDEN) ont été formés à ces questions. Ce sera prochainement au tour des chefs d’établissement. Les autres personnels suivront.

 

·         Concernant notre demande sur les AESH

Le DRH du rectorat nous explique que le contenu du diplôme d’AESH n’a été défini que dans le courant du mois de juillet.

Il n’a donc pas été possible d’inscrire la préparation à ce nouveau diplôme dans le plan académique de formation 2016/2017(PAF). Cette formation figurera  dans le PAF de l’an prochain et pourra bien évidemment être suivie sur le temps de travail.

Le Rectorat nous précise que ce diplôme relève de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS).

Quant à savoir si on pourrait obtenir ce nouveau diplôme par VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) cela devrait être possible. Le Rectorat se rapprochera de la DRJSCS pour examiner les modalités.

A l’ordre du jour :

1/ Approbation du PV du CTA du 22 juin 2016

2/ Politique indemnitaire 2016 relative aux personnels ATSS (pour avis)

3/ RIFSEEP concernant les infirmiers (pour avis)

4/ Bilan des mouvements des personnels

5/ Bilan des résultats aux examens

6/ Bilan de l’orientation

 

1/ Approbation du PV du CTA du 22 juin 2016

Approbation à l’unanimité

2/ Politique indemnitaire 2016 relative aux personnels ATSS (pour avis)

·         Mise en œuvre du CIA pour les Assistants des Services Sociaux et les Infirmiers

La proposition du rectorat était de verser un CIA d’un montant de 100€.

L’Unsa-Education est intervenu pour faire remarquer que cette somme était insuffisante, notamment quant on regardait ce que percevaient d’autres personnels de même catégorie.

Les autres OS étaient sur le même discours.

Mme la Rectrice a entendu ces remarques et a décidé en séance de faire un geste en proposant de passer le montant du CIA de 100€ à 150€.

Lors du vote sur cette proposition, l’Unsa-Education s’est abstenu considérant que si la nouvelle proposition allait dans le bon sens, cet effort n’était pas encore suffisant.

·         Mise en œuvre du CIA pour les personnels administratifs

La proposition du rectorat était de verser un CIA d’un montant de :

o   150€ pour l’ensemble des personnels de catégorie C (sous réserve d’une évaluation positive)

o   500€ pour 33% des personnels de catégorie B

o   1500€ pour 33% des personnels de catégorie A

L’Unsa-Education est intervenue pour dire que nous étions opposés au principe même d’une prime « au mérite » et dont le versement était incertain tous les ans…

Nous avons également fait valoir les différences importantes de prime entre les catégories A, B et C.

Pour la même enveloppe budgétaire, l’Unsa-Education a proposé que l’ensemble des personnels ait la même prime : 200€.

 

La Rectrice a fait en séance une nouvelle proposition : Chaque année l’ensemble des personnels percevra (sous réserve d’une évaluation positive) la prime suivante :

§  500€ pour tous les personnels de catégorie A

§  166€ pour tous les personnels de catégorie B

§  150€ pour tous les personnels de catégorie C

.

Lors du vote, l’Unsa-Education s’est abstenue considérant que si le versement chaque année pour l’ensemble des personnels était une avancée, les écarts entre les A, B et C ne nous convenait toujours pas

3/ RIFSEEP concernant les infirmiers (pour avis)

Le rectorat a présenté la cartographie et les barèmex du RIFSEEP pour le corps des infirmiers. Un GT s’était tenu sur le sujet le 4 octobre 2016, suite aux préconisations (tardives) du ministère.

L’Unsa-Education s’est dite effarée des propositions faites pour les infirmières dont l’IFSE s’élève à 316€/mois alors que les personnels de catégorie A dans le groupe le plus bas de la filière administrative est de 660€…

Nous avons rappelé notre revendication de revalorisation de la catégorie des infirmières…

L’Unsa-Education a voté contre la proposition faite par le rectorat.

4/ Bilan des mouvements des personnels

·  Bilan des opérations de mutation des personnels ATSS, des personnels de direction et des personnels d’inspection

·  Bilan des opérations de mutation des personnels ATSS, des personnels enseignants

Pas de remarque particulière sur ces sujets .

 

5/ Bilan des résultats aux examens

DNB : Après l’année 2015 particulièrement bonne, le taux de réussite au DNB est 1.6 inférieur au taux national (85,9% pour l’académie contre 87,5% en France métropolitaine)

Bac Pro : L’écart avec la moyenne nationale reste stable… et réduit.

81,4% pour l’académie contre 82% en France métropolitaine

Bac Techno : L’écart avec la moyenne nationale reste également stable… et tout aussi réduit.

90,1% pour l’académie contre 90,7% en France métropolitaine

Bac Général : L’écart avec la moyenne nationale est de près de 2%.

89,5% pour l’académie contre 91,4% en France métropolitaine

CAP : Le taux de réussite est en baisse de 2,5% par rapport à 2015. 80,2% de réussite en 2016.

BEP : Après une baisse en 2015 de 1,1%, le taux de réussite 2016 augmente de1,3% pour atteindre 82,9%.

CFG : Stabilité du taux de réussite autour de 77%

BTS : Après une baisse en 2015 de 1,8%, le taux de réussite 2016 remonte de 1,7% pour atteindre 77,3%.

 

5/ Bilan de l’orientation

Voir le document n°6