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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Comité Technique Académique du 15 janvier 2015

 

Ce CTA avait surtout pour objet d'installer les nouveaux représentants des personnels suite aux élections et de donner l'information sur les moyens pour la prochaine rentrée 2015.

Un compte-rendu complet sera mis en ligne au bas de cet article dans les jours prochains. Voici cependant l'essentiel.

1/ l'UNSA Education a procédé à une déclaration liminaire. (lire ci dessous)

2/ Education prioritaire : Le sujet n'était pas franchement à l'ordre du jour mais les représentants des personnels ont questionné le Recteur sur le sujet notamment sur la problématique des établissements et écoles sortant de l'EP, sur ceux qui auraient mérité à notre sens d'y entrer et sur les écoles ayant un profil REP mais ne pouvant y entrer car le collège de rattachement n'est pas en REP.

Le Recteur confirme que la carte académique est maintenant définitive.

Les sortants de l’EP : leurs moyens seront perennisés sur 3 ans et cela a été demandé aux DASEN de traiter ce point dans la carte scolaire départementale.

Les établissements et écoles qui auraient mérité d’y entrer seront regardés tout particulièrement avec la même attention que ceux qui en sortent.

Le Recteur entend bien le sentiment d’injustice ressenti mais il explique que l'entrée posée par le ministère est le collège et qu'en effet le problème peut se poser pour les écoles "isolées". Il indique que les DASEN auront à traiter la situation de ces écoles comme si elles étaient en éducation prioritaire et que cela se fera dans l'enveloppe globale de moyens. Les REP qui ont été choisis sont ceux qui ont la situation la plus aigue. Il y a eu deux nouveaux REP octroyés à l'académie de REIMS. 

La liste des écoles rattachées en EP sera donnée aux CTSD de chaque département. Les écoles en REP + sont affichées sur le site du ministère.

AVIS de l'UNSA  :

Les moyens données par le ministère sont insuffisants par rapport aux besoins, même si effectivement notre académie a pu bénéficier de 2 REP supplémentaires. Les efforts qui seront donc consentis pour les écoles et collèges non labellisés mais qui réclament un traitement particulier, ponctionneront donc l'ensemble des moyens donnés à tous les autres établissements.

Nous apprécions qu'il ne faille pas attendre le mois d'avril (après les élections cantonales) pour connaître la liste des écoles en éducation prioritaire. Les équipes ont besoin de savoir ce qu'il en est pour envisager les projets à construire.

3/ Répartition des moyens 1er et 2nd degré

La situation démographique de nos 4 départements est différente : l'Aube et la Marne sont en gain d'élèves contrairement aux Ardennes et à la Haute-Marne qui en perdent.

Premier degré

La moyenne d’élèves par classe (écoles)  la plus élevée dans l’académie est de 25,8 dans la Marne. Cela va de 23.4 dans le 52 hors éducation prioritaire et dans l’éducation  prioritaire  à 21.2

La dotation du ministère est de 0 postes. Le Recteur a choisi de répartir les moyens de la façon suivante sans pour autant dégrader, à son sens, le taux d'encadrement de chaque département :

Ardennes : -20 postes / Aube : + 10 postes / Marne  : +18postes / Haute-Marne : -8 postes

L'UNSA a voté contre (suppressions de postes dans notre académie)

Second degré : baisse prévue de 627 élèves / -14 postes à rendre (répartition ci-dessous)

Collèges : - 31 postes (Ardennes -25 /Aube +2 / Marne +2/ Hte-Marne -10)

LGT :  + 21 postes (pour + 505 élèves)

LP et EREA : -4 postes (pour -89 élèves)

L’EP va mobiliser des moyens (pondérations) en volumes horaires.

Création de 3 postes de CPE et 2 postes d'Assistants Sociaux.

Perte de 2 postes de personnels de direction et 4 postes d'administratifs/personnels de labo.

 L'UNSA a voté contre également (suppression de postes)

4/ Infos diverses

Harmonisation académique des règles du mouvement du 1er degré :  le recteur souhaite que la discussion avec les services continue dans les départements. Il n’y a pas d’harmonisation pour le mouvement 2015.

Avis du SE-UNSA : nous étions contre l’harmonisation académique il y a 2 ans, nous serons vigilants sur ce dossier. Nous sommes attachés aux règles départementales.


Déclaration de l’UNSA-Education au CTA du 15 janvier 2015

Liberté, Égalité, Fraternité… Laïcité

Traditionnellement, à cette époque de l’année, tout un chacun présente ces meilleurs vœux aux personnes qu’il croise.  C’est parfois purement formel, mais cela participe tout de même au vivre ensemble.

L’exercice s’annonce, cette année, bien difficile…  car en décalage complet avec la tragique actualité que nous vivons depuis le 7 janvier.

Avec l’attaque de l’hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo, ce sont des symboles puissants qui ont été fauchés à l’arme lourde. Des hommes assassinés dont le seul tort aura été d'avoir croqué l’humanité d’un crayon acerbe, insolent, irrespectueux, parfois féroce mais ô combien salutaire.

À travers eux, c’est la liberté d’expression et donc le cœur battant de la démocratie qui a été frappé par un obscurantisme à son paroxysme avec les attaques qui se sont poursuivies.

Ces atrocités viennent de réveiller une république assoupie sur ses principes et notamment celui de laïcité. La laïcité qui reconnaît à chacun le droit à sa propre spiritualité, religieuse ou pas, et qui permet ainsi de rassembler les diversités dans la République. C’est au nom de cette laïcité de la République que l’École a pour mission inlassable de former des citoyens éclairés capables de forger leur libre arbitre et de vivre ensemble : une École libératrice des jougs les plus conservateurs qui emprisonnent et empoisonnent les esprits.

C’est le souffle de cette liberté de penser que crayonnaient les caricaturistes. C’est cette flamme que l’École doit sans relâche entretenir et raviver.

Aujourd’hui encore, l’École doit, trouver les ressources pour aller à la rencontre de tous les élèves, de la maternelle à l’université, écouter et entendre, convaincre, ferrailler contre les idées reçues, les amalgames faciles, le sectarisme, la violence. Paradoxalement, cette École qui a vu passer entre ses mains les trois terroristes est la même qui a conduit près de quatre  millions de personnes à estimer devoir se lever pour dire non à la violence, au racisme, à l’antisémitisme.

Mais pour l’Unsa Éducation, l’École ne peut pas tout. Elle est, comme toujours, l’exact reflet de notre société. Elle est aussi l’institution dont les acteurs,  quotidiennement,  âprement, pied à pied, luttent contre la violence, le racisme et la xénophobie. Ce combat est un long combat. Certes, il faut bâtir un plan d’urgence, sur le court terme, mais il est  également  vital de mener un travail sur le temps long, pour montrer aux équipes qu’elles sont soutenues dans la transmission des valeurs républicaines. Accompagner les personnels, cela signifie aussi, les former. Fournir des outils sera vain si l’on n’apprend pas à les utiliser.

L’École, comme l’Université, est en première ligne et ses personnels, enseignants et non enseignants, sont aujourd’hui extrêmement mobilisés. Ils se battront pour les valeurs de la République qui ont conduit dans la rue des millions de personnes ces derniers jours. Mais ils ne pourront le faire seuls.

Au-delà du discours de l’Ecole, les événements des jours derniers doivent questionner l’Ecole sur son évolution, notamment dans son organisation et dans ses structures ;

La nouvelle carte de l’Education Prioritaire devra participer à cette évolution.

Cependant la carte académique des REP+ et des REP génère beaucoup d’inquiétudes et de frustrations de la part des personnels et des familles des établissements et écoles sortant du dispositif ou de ceux qui auraient souhaité y entrer. L’Unsa-Education continue de dire que les moyens alloués à notre académie sont nettement insuffisants eu égard à notre situation locale.

De même, la dotation académique en moyens pour la rentrée 2015  ne va également pas dans le bon sens. La baisse démographique, même tempérée par la nouvelle règle de calcul ministérielle, ne saurait justifier une telle baisse de moyens.

Nos élèves en difficultés sont toujours là, tout comme leurs besoins. Et à l’Unsa-Education, nous estimons que les économies d’aujourd’hui sont les dépenses de demain !