Ce CDEN était consacré au bilan de rentrée, il fait suite au CTSD sur le même sujet. A la différence du CTSD, nous siégeons avec les représentants élus maires et conseillers départementaux. C'est l'occasion pour nous, de les interpeller sur des sujets qui sont de leurs compétences territoriales. Nous siégeons au titre de l'UNsa Education et représentons donc l'ensemble des personnels, enseignants ou non.
Déclaration de l’Unsa Education au CDEN de la Marne du 19 novembre 2019
Monsieur le Préfet,
Monsieur l’Inspecteur d’académie,
Monsieur le président du Conseil Départemental,
Mesdames et messieurs les membres du CDEN
Inlassablement dans chaque instance, l’Unsa Education pointe la dégradation des conditions de travail des personnels, et tout particulièrement, ces dernières semaines, celles des directrices et directeurs d’école puisque l’actualité dramatique l’a mise en lumière.
Nous ne voulons pas que soit masquée la réalité de ce que les personnels vivent. Il n’est pas possible d’accomplir avec sérénité les missions qui nous sont confiées sans amélioration de ces conditions. Nos métiers nous exposent à une pression permanente. Les tensions sont multiples et s’accumulent parfois jusqu’à l’insupportable. Tous les indicateurs de la souffrance au travail sont réunis.
Les instances chargées des conditions de travail pour les personnels Education nationale travaillent bien sûr à cette amélioration, mais la prise de conscience à tous les niveaux doit se faire.
Aujourd’hui, sont réunis au CDEN des représentants des différentes institutions territoriales et c’est l’occasion de les/ vous interpeller pour demander à ce qu’elles soient facilitatrices sur le fonctionnement scolaires (locaux, matériels, ), et tout particulièrement dans le premier degré. Nous vous remercions d’être à l’écoute des directrices et directeurs d’école, qui vous le savez sont seuls au pilotage de leur école, sans aide administrative et parfois sans temps de décharge.
Puisque le sujet des locaux est évoqué, nous poursuivons sur le problème de plus en plus prégnant de leur utilisation en période de canicule. Nous avons de nombreuses remontées de témoignages sur des températures ambiantes à plus de 30 degrés, voire 38. Notre région était peut-être épargnée jusqu’ici, mais sans faire de catastrophisme, elle sera de plus en plus concernée par le problème. Nous attirons donc votre attention, propriétaires des locaux scolaires du 1er ou du 2nd degré sur l’absolue nécessité de prendre ce sujet à bras le corps dans le but d’une amélioration rapide. Les solutions techniques sont sans doute multiples, il ne nous appartient pas de les donner, bien sûr.
Instruction obligatoire à 3 ans : cette nouvelle disposition sécurise l’école maternelle, et c’est tant mieux. Néanmoins, cette loi sur l’abaissement de l’instruction obligatoire à 3 ans constitue une aubaine pour l’enseignement privé puisque les communes doivent financer les classes maternelles des établissements privés sous contrat. Le gouvernement signe un chèque de 150 millions d’euros pour les écoles privées avec l’argent des collectivités locales. Actuellement, un tiers des communes ne verse pas de forfait communal et les deux tiers les financent bien en-deçà du coût réel en maternelle.
Cette somme ne sera compensée par l’Etat qu’à hauteur de 40 millions d’euros pour les seules communes qui ne versaient rien jusqu’à présent. Les autres communes devraient donc économiser sur leurs dépenses de fonctionnement, au premier rang desquelles, l’éducation. Pour financer des écoles privées, les villes devraient donc économiser sur leurs écoles publiques.
Cette mesure consolidera donc l’écosystème social, communautaire et scolaire que s’est construit la frange la plus favorisée de la population : aujourd’hui, 40% des élèves du privé sont issus de CSP+ (19% en 1985).
Cette évasion scolaire pénalise déjà l’enseignement public qui assure, lui, la mixité sociale et scolaire et donc la cohésion de la République. Cette évasion n'a pas besoin d'être confortée par l'argent public. Pour l’Unsa Education, cette mesure sur le financement va à rebours des intérêts éducatifs du pays en renforçant l’étanchéité des couloirs sociaux et scolaires. Tout ceci aura de lourdes conséquences sur l’équilibre du système éducatif. La ségrégation scolaire, renforcée par l’absence d’obligation de mixité sociale et scolaire dans les établissements privés, va s’aggraver.
Pour terminer, comment ne pas évoquer LE sujet d’actualité, je veux parler de la réforme des retraites.
Pour l’Unsa Education, pour l’Unsa interprofessionnelle, cette réforme ne doit léser personne et devrait être au contraire l’occasion de résoudre des problématique connues (polypensionnés, par exemple)
L’UNSA Éducation ne s’oppose pas par principe à la mise en place du système universel de retraites. En revanche, elle demande au gouvernement de donner les garanties et les signes concrets suffisants qui feront que cette réforme, que nous ne demandions pas, ne pénalise pas nos collègues.
Il faut donner confiance en la pérennité et la justice de notre système de retraite. Pour cela il faut donner des preuves et faire en sorte que personne ne se vive comme puni par ce changement.
Faute d’engagement suffisant et de premières mesures concrètes de revalorisations, l’UNSA Éducation appelle à la grève le 5 décembre prochain.
Monsieur le Préfet, puisque vous représentez l’Etat, nous vous remercions de témoigner en plus haut lieu de la vive inquiétude des personnels de l’Education concernant cette réforme qui impactera à la baisse le montant de leur future pension. Ils ne veulent pas devenir des retraités pauvres !
Compétences du département : Fonctionnement et investissement dans les collèges. Présentation par le président du Conseil Départemental. Des documents fournis nous sont produits.
COMPETENCES DE L’ETAT : présentation par l’inspecteur d’académie
Bilan de rentrée 2019 dans les écoles : perte de 414 élèves (prévision 361). Mais 16 postes supplémentaires consacrés au dédoublement en CE1 en REP. 169 classes dédoublées en CP et CE1 Rep et REP+. Dont 14 hors éducation prioritaire.
Création 3 postes en Ulis école. 45 Ulis au total accueillent environ 500 élèves
Scolarisation des 3 ans : quel impact ? 240 élèves en plus de 3 à 6 ans. + 3.30 points de scolarisation supplémentaire des 3 ans.
Variations entre circonscriptions : dynamique démographique inégale dans le département (Vitry le F / Epernay / Argonne perdent bcp d’élèves). Gain d’élèves sur les grandes villes
Il y a beaucoup de mouvement sur Reims, c’est difficile de prévoir. Les dispositifs d’inclusion pour ces familles
RENTREE dans les collèges.
L’ Unsa Education demande un bilan de scolarisation sur les écoles privées hors-contrat, 1er et 2nd degré, puisqu’il semble y avoir de plus en plus d’ouverture de ce genre d’écoles. Ce sont des élèves qui échappent aux contrôles. M. l’ inspecteur d’académie donnera ces chiffres au prochain Cden et indique que depuis modification de la loi l’an passé, ces écoles ont besoin d’une autorisation préalable pour ouvrir et sont contrôlées dans leur première année.
Nomination des délégués DDEN