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CDEN du 22 novembre 2010
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Voici la déclaration de l’UNSA Education Marne. Petit moment jouissif, où nous avons lu un passage de la chanson slammée de GRAND CORPS MALADE !

Déclaration UNSA-Education
CDEN du 22 novembre 210
 
Monsieur le Préfet, Madame l’Inspectrice de l’Education Nationale, Monsieur le Président du Conseil Général,

 

Madame l’Inspectrice, permettez nous, avec respect, d’émettre une appréciation sur votre bilan de rentrée : « vous avez fait ce que vous avez pu, avec les moyens qui vous ont été attribués. »
Cela dit, cette déclaration s’adresse moins à vous, Madame l’Inspectrice qu’à Monsieur le Préfet.
 
Nous cherchons, et nous cherchons encore : où est passée la politique éducative de ce gouvernement ?
 
Elle se limite en réalité à traquer toutes les sources possibles de suppressions d’emplois. Il s’agit de faire des économies sur tout. Elle n’a plus aucun rapport avec les enjeux éducatifs de la Nation.
 
L’accumulation année après année de suppressions de postes a des conséquences évidentes sur l’offre de formation, les effectifs des classes et même quand les effectifs augmentent, on continue à supprimer.
Elle a des conséquences sur les apprentissages, la prise en compte de la difficulté scolaire, les comportements des élèves, les affectations des personnels, les conditions de travail …
 
En mai 2010, le ministère de l’Education Nationale éditait des fiches « schéma d’emploi » dont le seul objectif était de trouver les moyens de supprimer des milliers de postes supplémentaires d’enseignants et d’autres personnels dans son budget.
Prenant le contre-pied et dans le cadre de notre collectif regroupant organisations syndicales, fédération de parents d’élèves, syndicats d’étudiants et de lycéens, associations éducatives complémentaires de l’école, nous avons, nous aussi, édité 10 fiches que nous ne commenterons pas ici, faute de temps, mais que nous allons vous remettre en souhaitant qu’elles soient annexées au procès-verbal de cette réunion.
 
A ce moment de cette déclaration, nous souhaitons vous rapporter quelques couplets du Slam de Grand Corps Malade sur l’Education Nationale :
 

L’enseignement en France va mal et personne peut nier la vérité
Les zones d’éducation prioritaires ne sont pas des priorités
Les classes sont surchargées pas comme la paye des profs minés
Et on supprime des effectifs dans des écoles déjà en apnées

Pourtant ma maitresse j’l’aime bien elle peut être dure mais elle est
patiente
Et si jamais je comprends rien elle me réexplique elle est pas chiante
Elle a toujours plein d’idées et de projets pour les sorties
Mais on a que 2 cars par an qui sont prêtés par la mairie

Au contraire faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent
la relève
Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves
Ajouter des postes d’assistants ou d’auxiliaires qui aident aux devoirs
Qui connaissent les parents et accompagnent les enfants les plus en retard

L’enseignement en France va mal, l’état ne met pas assez d’argent
Quelques réformes à deux balles pour ne pas voir le plus urgent
Un établissement scolaire sans vrais moyens est impuissant
Comment peut on faire des économies sur l’avenir de nos enfants

Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS
Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours il y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires.

 
Cette rentrée a été également marquée par le sacrifice de la formation initiale des enseignants.
Notre organisation syndicale l’UNSA-Education s’est opposée avec la plus grande force lors de l’examen du texte sur la formation au conseil supérieur.
Cependant cela n’a pas suffit, le texte est passé et nous voyons aujourd’hui les conséquences.
Les jeunes enseignants sont directement en charge de classe, sans formation. Ils sont confrontés sans préparation suffisante, aux difficultés de l’enseignement.
Pour celles et ceux que le sujet intéresse, allez voir sur le site http://viedejeuneprof.fr/
Les témoignages de nos collègues sont édifiants.
 
Cette rentrée a été aussi, marquée par la disparition de l’aide administrative aux écoles.
Les missions et les responsabilités des directeurs n’ont cessé de s’amplifier et de se complexifier. La suppression des emplois aidés les soumet eux aussi à la pression. Pour l’Unsa, c’est une régression intolérable. D’une part, il y a rupture unilatérale d’un engagement ministériel issu d’un accord. D’autre part, dans un contexte économique et social difficile, ce choix renvoie brutalement des personnels vers le chômage, et souvent dans des conditions indignes.
Aucune anticipation de la fin des contrats, donc aucun accompagnement : si elles ont toujours des droits, on fait venir les personnes pour re-signer un contrat puis quelques jours plus tard, celles-ci reçoivent un simple coup de téléphone leur annonçant que ce contrat n’est pas valable et qu’elles doivent rentrer chez elles. Indiquons, le fait qu’on ne leur paiera sans doute pas le laps de temps travaillé, et Pôle emploi non plus d’ailleurs, indiquons que cela a été fait en dehors du droit du travail, Indiquons les diminutions des horaires pour ceux qui sont malgré tout reconduits. Cette façon de faire est humainement inacceptable et rajoute de la précarité à la précarité !
Un petit coin de soleil, cependant en ces temps moroses :
 
Aide administrative aux directeurs : Quand l’action syndicale paie !
Dès les premières suppressions d’emplois d’EVS, le SE-Unsa et sa fédération l’UNSA Education se sont mobilisés et ont construit, avec les collègues, le rapport de force nécessaire pour obtenir le maintien de l’aide administrative aux directeurs d’école avec son action spécifique.
Rappelons que cette précieuse aide, indispensable pour les directeurs d’école, résulte du protocole d’accord de 2006 signé par le seul SE-Unsa et le Ministre de l’Education nationale.
Nos interventions multiples auprès des ministères de l’Education, du Travail et du Budget ainsi qu’auprès de l’ensemble des groupes parlementaires pour le maintien de l’aide administrative ont payé.
Un amendement au projet de loi de finances 2011, proposé par le groupe socialiste, a été adopté à l’unanimité.
Cet amendement permet de retrouver le volume d’emplois aidés de 2010.
Nous venons de saisir le Ministre Luc CHATEL pour s’assurer que l’aide administrative retrouve toute sa place dans les écoles où elle a été supprimée.
 
En conclusion :
L’Ecole Publique est bel et bien en danger, l’UNSA éducation ne cesse de la défendre et appelle tous les acteurs de l’Ecole à aller dans ce sens, du plus haut niveau de la hiérarchie aux partenaires de la communauté éducative.
A laisser piloter la logique des économies budgétaires, on va droit dans le mur !
 
 

 

 
 
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