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Conditions de rentrĂ©e 2007/08 : nous continuons Ă  protester
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Dans la continuité des différentes formes de protestation contre les conditions de rentrée 2007, nous avons boycotté le CAEN du 15 janvier.
Toutes les organisations syndicales nous ont suivis, sauf la CFTC et FO qui ont signé la feuille de présence et par là donc, souhaitaient siéger. Sans doute la carte scolaire leur convenait-elle , on appréciera !
Le Président de Région a dit être sensible à notre démarche et comprendre les raisons qui nous amenaient à prendre cette décision. Le Recteur est resté beaucoup plus "discret" et n’a pas souhaité commenter.
Le CAEN devrait être reconvoqué dans les 15 jours qui viennent.
Voici la déclaration que nous avons faite :
DECLARATION DES REPRESENTANTS DE LA FSU, DE L’UNSA EDUCATION, DU SGEN CFDT, DE LA CGT, DE LA FCPE AU CAEN DU 15 FEVRIER 2007.
 
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président de Région,
Monsieur le Recteur,
Monsieur le Directeur Régional de l’Agriculture et de la Forêt
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs, membres du CAEN,
 
Le CAEN du 15 février 2007 est convoqué pour étudier les conditions de la rentrée 2007/08. Nous avons appris cette année encore, le nombre de suppressions de postes ou d’équivalents postes pour la prochaine rentrée : 334 est le nombre communiqué, colère et inquiétudes nous affectent particulièrement !
Depuis 2003, c’est près de 1300 ETP qui auront été supprimés dans notre académie.
La baisse démographique ne peut justifier à elle seule, ces suppressions de postes. D’autre part, l’évolution défavorable de la population scolaire entraîne de fait des difficultés de fonctionnement dans les établissements dont les viviers d’élèves s’amenuisent mettant en danger leur offre de formation, leurs filières, leurs choix d’options dans les collèges, les LP, LPA, les LEGT et LEGTA.
Pour cette rentrée s’ajoute la mise en oeuvre de la modification des décrets de 1950 qui permet au ministre, dans une logique comptable, de récupérer 74 ETP dans notre académie.
Nous vous rappelons que notre Région connaît de grandes difficultés de formation et de réussite scolaire. C’est pourquoi, nous disons qu’il y a mieux à faire que supprimer des postes. Ce sont de mauvaises économies.
Nous souhaitons être entendus dans l’intérêt des jeunes dont nous avons la charge. Bien sûr, le service public laïque d’éducation n’est pas responsable des difficultés économiques et sociales de notre Région, mais elle doit être le repère et donner des signes forts pour inverser les tendances.
Nous souhaitons être entendus par nos élus politiques afin qu’ils prennent conscience des conséquences de la politique gouvernementale en matière d’éducation sur notre Région.
Actuellement, cette politique est strictement comptable et n’a pour seul objectif que la réduction des déficits publics. Or la décision de ne remplacer qu’un professeur sur deux partant à la retraite ne permet pas d’assumer pleinement l’éducation et la formation qui sont dues aux jeunes.
L’Enseignement Agricole Public n’est pas épargné par cette gestion purement « budgétariste ».
Au niveau régional, la rentrée 2006 s’est effectuée avec une diminution de 1,2% de la Dotation Globale Horaire et un plafonnement à 16 élèves pour les classes de 4ème de l’Enseignement Agricole Public. On imagine aisément les conséquences d’une telle mesure sur la pérennité des classes de niveau supérieur (CAPA, BEPA, Bac Pro,…)
La rentrée 2007 s’annonce très difficile : la Champagne-Ardenne s’est vue notifier une DGH comprise entre 171000 et 173000 heures (soit de 0 à – 1,3%) sans oublier les dotations insuffisantes aussi bien en personnels TOS qu’en Maîtres d’Internats, Surveillants d’Externats et Assistants d’Education. 
C’est aussi dans notre académie depuis ces quatre derniers exercices budgétaires la disparition de l’équivalent d’une Inspection Académique, avec presque 60 emplois de personnels administratifs supprimés. De plus dans notre académie se fait également sentir un manque de postes infirmiers et médico-sociaux.
 
Et pourtant parallèlement les tâches se complexifient et s’accroissent. Cela n’est évidemment pas sans incidence sur le fonctionnement des services eux-mêmes et, au-delà, sur l’ensemble du système éducatif. Nos craintes sont grandes de voir des missions, de fait, abandonnées ou en phase d’être « externalisées ».
 
Dans l’enseignement supérieur, où les besoins non couverts sont importants, les créations de postes d’enseignants chercheurs se font au compte goutte (par exemple 2 pour toute l’université de Reims cette année), avec des créations d’emplois ITRF et de bibliothèque notoirement insuffisants.
Enfin, nous défendons un service public laïque d’éducation pour permettre à tous les jeunes quelle que soit leur origine sociale, d’accéder à une formation et à des diplômes nationaux de qualité, conditions nécessaires à une formation tout au long de la vie, leur garantissant une meilleure intégration culturelle, sociale et professionnelle.
C’est donc à l’Etat et aux élus à tous les niveaux de s’engager et de développer l’investissement éducatif, enjeu essentiel pour l’avenir de nos sociétés développées.
1300 emplois correspondent aussi à la fermeture d’une très grande entreprise et à une perte d’environ quarante millions d’euros de PIB pour la Champagne-Ardenne.
C’est aussi des cadres qui partent avec leur famille de notre Région et ce sont des jeunes qui ne viendront pas.
 
Faudra-t-il fermer la Champagne-Ardenne ?
Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de ne pas siéger aujourd’hui au CAEN.
 
 
 
 
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