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CDEN Carte scolaire : mesures envisagĂ©es ouvertures/fermetures
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Vous trouverez en pièce jointe les mesures envisagées pour la rentrée scolaire 2010.

L’IA est revenue sur plusieurs fermetures, nous les avons indiquées sur le document. Les ouvertures conditionnelles se trouvent surtout sur le secteur de Reims, où les effectifs sont assez volatiles d’une école à une autre.

L’UNSA éducation a fait une déclaration préalable , copiée ci-dessous.

 

 

 

Déclaration UNSA-Education

au CDEN du 22 mars 2010
 
Cette journée du 22 mars 2010 va sceller le sort de nombreuses écoles et de non moins nombreux collèges qui vont se voir retirer des postes à la rentrée prochaine.
Ainsi, en septembre 2010, nos enfants et petits enfants, auront une nouvelle fois moins d’enseignants pour les accueillir dans les écoles et collèges. En effet, ce sont, cette année semble-t-il, encore treize de postes qui vont disparaître dans le 1er degré et 36 postes dans les collèges marnais.
Nous ne nous appesantirons pas sur les vraies raisons de cette casse méthodique et implacable de notre service public d’éducation, une nouvelle fois sacrifié sur l’autel de la RGPP et de son sacro-saint dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partants en retraite.
Tout le monde, dans cette assemblée, connaît les idées défendues inlassablement par la fédération UNSA-Education. Nous ne les développerons pas plus.
Non, aujourd’hui, nous voulons plutôt attirer l’attention des membres du CDEN, et notamment les parents d’élèves, les élus et les DDEN, sur la façon très particulière avec laquelle se sont élaborées les mesures de cartes scolaires.
Parlons tout d’abord de l’absence de transparence sur le nombre réel de postes à rendre dans le 1er degré.
Le tripatouillage des chiffres consistant à faire croire que 7 postes allaient être crées à la rentrée prochaine n’est qu’une supercherie de plus d’un pouvoir en place passé maître dans les effets d’annonce mais qui peine de plus en plus à nous faire passer des vessies pour des lanternes, comme nous le prouve les derniers résultats électoraux… Car effectivement, la réalité est toute autre. Ce n’est pas moins de 20 postes que Madame l’Inspectrice d’Académie va devoir reprendre sur les moyens départementaux pour palier la disparition des enseignants stagiaires à la rentrée prochaine, du fait de la réforme de la formation des enseignants. Ce sont donc en fait 13 postes qui devraient disparaître. 
Toujours sur l’absence de transparence, dans le second degré cette fois.
La nouvelle présentation de la Dotation Globale Horaire des collèges marnais a créé une telle opacité en globalisant les heures d’options et les dispositifs divers qu’il a été bien difficile de s’y retrouver pour les collègues et les représentants du personnel. Certes, depuis nous avons obtenu le retour à la présentation habituelle, qui soit dit en passant satisfaisait tout le monde… depuis bien des années et quelques collèges ont retrouvé miraculeusement quelques heures qui s‘étaient initialement évaporées… Cela illustre bien la nouvelle façon de gérer les moyens, mise en place à l’Inspection Académique… Est-il besoin de préciser qu’à l’UNSA-Education, nous nous élevons contre ces pratiques.
Abordons maintenant de la méthode utilisée pour déterminer les mesures de carte scolaire dans les écoles.
C’est manifestement sous le prisme unique des effectifs par classe que les mesures de fermeture ont été envisagées. Alors que jusqu’à présent on examinait la situation de chaque école, bien sûr au regard des prévisions d’effectifs pour la rentrée suivante, mais aussi en tenant compte de la spécificité de chaque école, maintenant, seule la moyenne par classe semble compter.
Notons au passage que, désormais, la présence d’une CLIS au sein de l’école n’a plus vraiment d’incidence. C’est méconnaître le fonctionnement que de s’aventurer sur une telle voie.
Dans le même état d’esprit, la nature des élèves accueillis, comme par exemple, la présence d’élèves de plus en plus nombreux relevant de la MDPH, ou encore les instabilités chroniques sur l’année des effectifs de certaines écoles, ne sont plus du tout prises en considération.
Que dire encore de la présentation par l’Administration, des mesures de cartes scolaires dans le 1er degré marnais.
A quoi cela rime-t-il de faire un CTPD de plus de 3 heures pour examiner les propositions de fermetures et d’ouvertures, noyées au milieu d’une listes importante d’écoles, quand finalement, l’Administration ne revient sur aucune de ses propositions, même sur les cas les plus douloureux défendus par les représentants du personnel. L’UNSA-Education dénonce ce simulacre de CTPD, où plus aucune discussion n’a vraiment lieu et où tout est bouclé d’avance. Cette nouvelle conception du dialogue social, en provenance direct du plus haut niveau de l’Etat, n’est pas la nôtre et nous la combattons. 
Autre sujet qui ne semble plus avoir la priorité de l’Administration : l’égal traitement de la difficulté scolaire sur l’ensemble du territoire marnais.
L’UNSA-Education constate que là aussi,il y a les discours officiels et les actes sur le terrain… La disparition effective de la SEGPA de Fismes est en effet fort préoccupante. Madame l’Inspectrice d’Académie a beau nous expliquer qu’elle ne souhaite pas fermer la SEGPA de Fismes, qu’elle la met seulement en sommeil un an et qu’elle espère pouvoir la redémarrer à la rentrée 2011, personne ne sera dupe. Comment peut-on en effet espérer qu’après un an d’absence de structure sur Fismes, il y aura comme par miracle, suffisamment d’inscriptions potentielles pour que la SEGPA revive. Si on ne maintient pas un embryon de SEGPA, comment peut-on croire à une renaissance ? En actant le gel du poste de Fismes, ce sont tous les élèves de Fismes et des environs qui vont être privés d’ASH. A l’UNSA-Education nous sommes sensibles aux mesures d’aménagement du territoire et disons qu’il est de la responsabilité de l’Administration de l’Education nationale de veiller à ce que tout enfant en grande difficulté scolaire (et sa famille) trouvent une structure d’accueil à une distance raisonnable de chez eux.
 Enfin, dernier sujet sur lequel nous souhaitons attirer l’attention du CDEN : les incidences de la réforme de la formation des enseignants sur les classes à la rentrée prochaine.
Avec cette réforme, le compagnonnage remplace la formation professionnelle. L’imitation, le mimétisme se substituent à la construction progressive du métier.
Concrètement, dans le second degré, les nouveaux lauréats du concours seront nommés sur des postes devant des élèves en collège ou en lycée dès la rentrée. Pendant huit semaines, jusqu’à la Toussaint, ils seront accompagnés par un professeur-tuteur à raison de 4 heures par semaine. Ensuite ils iront en formation un jour toutes les deux semaines. Enfin, ils feront un stage de deux semaines. Les jeunes professeurs des écoles entrants dans le métier seront traités selon le même cadrage. 
A l’UNSA-Education, nous affirmons qu’enseigner est un métier qui s’apprend. Or on ne voit pas bien comment les nouveaux lauréats des concours d’enseignants vont pouvoir apprendre leur métier. Qui peut croire que ces dispositifs, relevant du bricolage, sur des laps de temps de pseudo-formation réduits à peau de chagrin pourront former des enseignants de qualité ? Leur première affectation pourrait fort se solder par un terrible choc professionnel, personnel, social et psychologique. Et ne perdons pas de vue, qu’en face de ces jeunes collègues en souffrance, il y aura des enfants, nos enfants, vos enfants. Cette catastrophe annoncée est une régression historique. Elle va à rebours de toutes les évolutions que l’on peut observer dans les autres pays européens.
Vous l’aurez compris, l’UNSA-Education est résolument combattive et n’aura de cesse de dénoncer l’aveuglement dogmatique, la cécité budgétaire et le mépris de la concertation qui constituent les piliers de la politique éducative actuelle qui conduira l’Ecole dans une impasse aux conséquences considérables.
A force de supprimer des postes, il arrive un moment où les tensions sont aussi visibles qu’insupportables.
A l’UNSA-Education, nous n’avons pas l’habitude de crier au feu pour le plaisir de faire un peu d’agitation syndicale. Si nous poussons ce cri d’alarme aujourd’hui, c’est que trop, c’est trop ! Notre école est au bord de la rupture…

   CDEN mars 2010   
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