Ce qui s’est passé devant le lycée Roosevelt à Reims, le 19 novembre 2009 est tout simplement révoltant.

Pour le SE-UNSA, ce n’est pas avec ce genre de méthode que l’on rétablira le dialogue social en France.

 

Car ne nous trompons pas, la vraie violence, celle qui ronge de plus en plus notre société, ne réside pas dans les provocations de quelques extrémistes toujours prêts à en découdre avec les forces de l’ordre…

Non ! Les racines du mal sont bien plus profondes.

Elles se nomment absence de dialogue, aggravation des inégalités, avenir bouché pour la jeunesse, explosion de la précarité… Notre société va mal, très mal…

Et au lieu de calmer le jeu, de prendre le temps de s’écouter, on réduit au silence les voix discordantes.

Dialogue et matraque ne font pas bon ménage… surtout lorsque des lycéens à qui on avait refusé l’accès à leur établissement alors même qu’ils avaient cours, se trouvent embringués dans une bataille rangée… Vous avouerez qu’il y a mieux comme méthode pour séparer le bon grain de l’ivraie !

Quel crédit accorder alors à un pouvoir politique qui ordonne aux forces de l’ordre de taper sur des jeunes, même s’il précise par la suite qu’il avait demandé de ne pas frapper trop fort ?

 

Au SE-UNSA, nous sommes affligés par cette lamentable histoire, d’autant que cette visite gouvernementale à Reims, n’aura été qu’un simulacre de dialogue.

Jean Michel ALAVOINE Secrétaire Académique du SE-UNSA