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Pourquoi le pacte c’est non !
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Pourquoi le pacte c'est non !

 

Rappel du contexte

 

Les discussions engagĂ©es sur la rĂ©munĂ©ration ont une double dimension : la revalorisation « socle Â» inconditionnelle qui doit concerner le plus grand nombre et le « pacte Â», sur la base du volontariat, avec la reconnaissance de nouvelles missions et de missions existantes « Ă  investir davantage Â».

Les deux rĂ©unions sur le « socle Â» ont eu lieu le 24 janvier et le 15 fĂ©vrier. La 1ère rĂ©union sur la partie « pacte Â» a eu lieu le 8 fĂ©vrier et aujourd’hui lundi 6 mars se tenait la deuxième.

 

Aucun document préparatoire n’avait été communiqué, mais le diaporama de la présentation nous a été remis en séance.

 

ApprĂ©ciation globale ;

 

Pour le SE-Unsa, ce pacte ne saurait être considéré comme un moyen de revalorisation. Il constitue le moyen pour les collègues qui le souhaiteraient, si l’enveloppe dédié était suffisante, de percevoir un complément de rémunération en contrepartie d’une charge de travail supplémentaire.

Cela n’est pas sans prĂ©senter des risques : d’une part, cette rĂ©munĂ©ration des activitĂ©s pĂ©riphĂ©riques ignore la reconnaissance et l’investissement des personnels dans le cĹ“ur du mĂ©tier. D’autre part, elle risque de contribuer Ă  dĂ©grader le fonctionnement des Ă©coles et des Ă©tablissements en rendant encore moins attractif l’exercice de certaines missions.

 

Le projet ne répond pas au cœur du ressentiment des personnels en lien avec la perte de pouvoir d’achat aggravé par le fort taux d’inflation depuis plus de deux ans et le décrochage de la valeur du point d’indice au regard de l’évolution des prix.

 

Enfin, le pacte en l’état ne répond pas à l’impératif d’une réduction des inégalités de rémunération femmes/hommes et des inégalités de rémunération entre le premier et le second degré.

 

Aucune proposition n’a été présentée pour les personnels qui ne pourraient pas bénéficier de ce pacte (enseignants remplaçants, psychologues de l’éducation nationale, CPE, conseillers pédagogiques, ERUN, Enseignants en milieu pénitentiaire, Directeur adjoint de SEGPA, ESRH, ….)

 

DĂ©tail des mesures prĂ©sentĂ©es :

 

1)     Missions

Les missions dĂ©finies dans le cadre d’une concertation locale se dĂ©couperaient en :

-        missions forfaitaires : projets FIP(Fonds d’innovation pĂ©dagogique), tutorat d’EBEP, coordination,…

-        missions quantifiĂ©es (par unitĂ© de 24h) : Ecole ouverte, stages de rĂ©ussite, Devoirs faits, consolidation/approfondissement en 6ème, dĂ©couverte des mĂ©tiers, remplacement de courte durĂ©e (RCD),

avec des missions prioritaires : consolidation/approfondissement en 6ème pour le 1er degrĂ©, Devoirs faits et RCD pour le 2nd degrĂ©.

 

L’avis du SE-Unsa :

 

Le caractère quasi-obligatoire de l’unitĂ© pacte « remplacement de courte durĂ©e, devoirs faits, Ă©cole ouverte ou heures d’approfondissement en 6ème Â» acte un alourdissement systĂ©matique de la charge de travail horaire ce qui n’est pas acceptable.

 

Le ministère n’a pas retenu, pour l’heure, la proposition de sortir les APC des ORS des enseignants du premier degrĂ© pour en faire une unitĂ© pacte. De plus, les cas-type 1er degrĂ© indiquent systĂ©matiquement la mission « intervention en 6ème Â» comme 1ère unitĂ© pacte, ce qui sous tend que c’est la seule voie d’entrĂ©e dans le pacte. Cela se fait en ignorant les rĂ©alitĂ©s liĂ©es Ă  la disponibilitĂ© effective des personnels sans envisager la question des frais de dĂ©placements pour s’y rendre. Il ne rĂ©pond pas non plus Ă  nos demandes de revalorisation de la part modulable de l’Isoe pour la mission de professeur principal.

 

 

2)     Vecteurs de rĂ©munĂ©ration

Des parts fonctionnelles de l’Isae/Isoe seraient créées.

Une part fonctionnelle vaudrait 1250€, pour 24h et correspondrait Ă  une « unitĂ© pacte Â». Un pacte complet comporterait 3 « unitĂ©s pacte Â», soit 3750€. Le ministère pourrait aussi envisager des « demi-unitĂ©s pacte Â» Ă  625€.

 

3)     RĂ©partition

 

La rĂ©partition entre acadĂ©mies doit permettre :

-        D’assurer les missions prioritaires,

-        De donner des marges de manĹ“uvre pour des projets locaux.

 

Pour le SE-Unsa, il est impératif de garantir une égale répartition entre les premier et second degrés. Dans le second degré, la coexistence, dans un premier temps, avec les IMP et l’absence de garantie sur la pérennité d’un tel dispositif peut faire craindre, qu’à terme, les financements des IMP et du pacte soient solubles.

 

Calendrier

 

Courant mars, la Dgesco prépare une répartition. De mi-avril à mi-juin, les enveloppes seraient réparties entre les écoles et établissements, dans lesquels les besoins auront été identifiés.

 

 

4)     Fonctionnement

L’évaluation des besoins et la détermination des missions se feraient dans le cadre d’une concertation interne sur le modèle du CNR.

Le directeur/chef d’établissement (CE) prĂ©pare une estimation des besoins en « unitĂ©s pacte Â», soumise Ă  l’avis du conseil des maĂ®tres/conseil pĂ©dagogique.

Il lance un appel à candidature. Les enseignants candidatent en faisant des vœux.

Les unités pacte sont réparties par le directeur en lien avec l’IEN / le CE. La répartition est présentée en conseil des maîtres / conseil d’administration.

Le directeur et l’IEN/le CE signent une lettre de mission avec chaque enseignant volontaire.

Le directeur / le CE atteste du service fait.

Un bilan est présenté en fin d’année scolaire au conseil des maîtres/conseil d’administration et transmis à la DSDEN / au Rectorat.

 

L’avis du SE-Unsa

 

Le système envisagĂ© est une usine Ă  gaz qui augmenterait et la charge de travail et complexifierait la mission des directeurs d’école tout en alimentant la dĂ©fiance sur sa concrĂ©tisation in fine. De plus, le fonctionnement prĂ©vu pose de très nombreuses interrogations : ajustement aux mutations des personnels, mise Ă  l’écart des titulaires remplaçants, modalitĂ©s de paiement après service fait, paiement lorsqu’il n’a pas Ă©tĂ© possible de rĂ©aliser la totalitĂ© des heures prĂ©vues, situations des personnels signataires qui seraient dans l’incapacitĂ© de tenir l’engagement (congĂ© pour raisons de familiales, congĂ©s maladies, …).

 

Dans le second degré, la répartition des unités pactes pourrait en outre créer des situations de tensions (transparence de la répartition, conditions de désignation des bénéficiaires,).

Dans le premier degré, ces éléments qui ne correspondent pas à la culture de la profession pourraient en outre mettre les collègues directeurs en difficulté et les équipes en tension sans compter l’alourdissement important de la charge de travail induite par la mise en œuvre d’un tel dispositif.

 

 

Communication

 

Un article est en ligne : https://enseignants.se-unsa.org/Non-a-un-pacte-a-visee-politique

 

 

 
 
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