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La réunion porte sur le plan départemental de réouverture des écoles et établissements scolaires.

Un document de travail a été envoyé aux représentants des personnels le 8 mai.

Prise de parole liminaire de l’UNSA Education :

• Nous estimons que dans la période que nous vivons le dialogue social est essentiel et nous remercions l’inspecteur d’académie de le faire perdurer très régulièrement.
• Nous témoignons que nos collègues sont très inquiets sur le « sanitaire Â», certaines situations se déclarent déjà comme difficiles (Cuchery…), avec des notifications sur le registre SST
• La réalité de la sécurisation sanitaire percute ce qui fait le quotidien habituel de nos métiers et de nos missions. Allons nous confiner les élèves dans leurs 4m2, dans une espèce d’emprisonnement alors même que le besoin de contact est si grand !

Nous avions envoyé des demandes de précisions sur : les réunions d’équipe, le service des remplaçants et des collègues en compléments de service, le fait de n’oublier « aucun personnel Â» dans le plan de reprise (administratifs, Aesh, Aed…), le respect des missions de chacun (Aesh …), les modalités pour les personnes vulnérables, l’accueil des publics prioritaires, les situations particulières …

Monsieur Claval, Inspecteur d’académie-Dasen, présente ses intentions pour élaborer ce plan de reprise départemental :

• Une demande du ministère, avec la rédaction d’un document synthétique qui devait être un cadre mais pas un carcan et se rapprochant de la circulaire du 4 mai. Donc ne pas faire un document trop long. La présentation d’aujourd’hui a pour but d’être générale (pas trop de détails) mais il faut aussi éclairer les directeurs et les chefs d’établissement sur cette réouverture. Ces principes concernent le Premier et le Second degré.
• Les personnels et les représentants des personnels n’ont pas été oubliés, certes ce n’est pas une co-construction compte-tenu des délais très contraints. L’IA-Dasen va intégrer des points soulevés par les représentants des personnels
• La très grande majorité des écoles ouvre les portes aux élèves jeudi prochain. L’objectif est que chaque directeur soit destinataire de ce document avant l’arrivée des élèves dans les écoles.

Des échanges ont ensuite lieu sur un ensemble de points et des réponses sont données, mais ne figureront pas forcément dans le texte du plan :

- réouverture des collèges et lycées : question de la couleur du département, le 1er juin sera décisif avec la parution de la prochaine carte.

- Le premier ministre a acté par décret la réouverture des écoles. Question des maires qui ne souhaitent pas que les locaux réouvrent : à ce jour, sur l’ensemble du département, hormis dans certaines écoles maternelles,  tous les enseignants ont pu réaliser leur pré-rentrée hier. Second aspect : la réouverture pour les élèves, majoritairement le 14 mai et pour Reims le 18 mai.

- Le conseil d’administration comme le conseil d’école seront informés. La réunion de ces instances en visio-conférence est légale (un texte est sorti)

- Quand les directeurs communiquent leur plan de reprise y-a-t-il une validation par un IEN ?  le directeur soumet le plan de reprise qui doit s’inscrire dans le plan départemental et dans le cadre de la circulaire nationale, pas de signature à ce jour.

- Les réunions sont à privilégier en visio-conférence. L’IA-Dasen avait d’ailleurs (suite à une demande de l’Unsa) précisé ce point aux chefs d’établissement dès vendredi. Important, d’autant que notre département reste en rouge.  

- Réouverture des services administratifs : tenu d’un CTS ( cf Ctsd pour les administratifs) mercredi 13 mai. La reprise à la DSDEN se fait avec un tiers des effectifs en présentiel. Chaque service a déterminé les nécessités des postes en présentiel. Un document a été présenté aux représentants des personnels par la secrétaire générale (Mme Laval)

- La procédure d’alerte sur les problèmes sanitaires : c’est au directeur ou au chef d’établissement de faire le signalement au DASEN ou à l’IEN.

Le chef d’établissement ou le directeur ne peuvent pas s’opposer à ces réouvertures. Les chefs d’établissement doivent-ils présenter leur plan au CA avant d’accueillir les élèves ? Attente de réponse.

- Elève présentant des symptômes : que se passe-t-il pour l’école et les enseignants ? Décision avec l’ARS

 - Question des postes fractionnés ? La circulaire nationale n’aborde pas spécifiquement ces postes-là. Ne pas multiplier le « papillonnage Â» mais il faut répondre aux besoins de remplacement.

-  Personnel AESH et les élèves = au sein de chaque école faire un bilan des « force vives Â». Le protocole AESH va être mis en ligne. Mme Collin, IEN-ASH au Rectorat prépare d’autres documents. Le nouveau protocole ministériel pour les AESH apporte des réponses claires, mis en ligne hier.

 - Les enfants porteurs de handicap qui sont habituellement accompagnés par un AESH :  comment s’organiser quand l’AESH n’est pas là ? Si l’AESH n’est pas disponible, il faut regarder s’il y a une solution au sein de l’école. Dans le Pial, il peut y avoir aussi une possibilité de remplacement. Ce n’est pas dans le document car cela ne serait trop contraignant.

- Articulation présentiel/distanciel : Si le service est complet dans l’école, il n’y a pas de service à distance. On ne doit pas assurer ce double travail. Il n’y a pas de modèle d’organisation dans les écoles, beaucoup de choses très différentes sont mises en place en fonction des élèves à accueillir et des enseignants présents. Le 2S2C peut être une solution d’accueil des élèves le jour où l’équipe fait du distanciel, mais peu de collectivité organisent ce 2S2C.

- Vulnérabilité des personnels. Le justificatif médical du médecin traitant suffira. Il n’y aura pas de recherche par la médecine de prévention des personnels vulnérables pour les placer d’office en télétravail.

- Sur l’organisation pédagogique, le ministère cadre par ex pour l’élémentaire 2h30 de français et 1h30 de maths mais en collège, le respect des disciplines : pour l’UNSA, il est dommage que le ministère ne s’inscrive pas dans la même logique pour le premier degré ! Les enseignants du 1^er degré ont assuré l’ensemble des disciplines en continuité pédagogique, pourquoi ne pas faire perdurer cela. D’autant qu’il va falloir articuler les enseignements pour les élèves restant en distanciel. Faire du français et des maths toute la journée, c’est faire fi des autres apprentissages tout aussi nécessaires aux élèves. L’IA-Dasen fait confiance aux enseignants.

- Sur la responsabilité : L’IA-Dasen confirme les principes de substitution de l’Etat (depuis 1937). Les risques d’attraper la maladie ne sont pas nuls dans la société, il s’agit de les limiter. Le protocole sanitaire reste central.

- Les masques : définit dans le protocole national. Un enseignant devant élève doit porter un masque. Les masques pour les enfants ne sont prévus que pour les enfants pour lesquels il y a un doute-covid (dans ce cas il est isolé et repris par les parents). L’Unsa regrette que les masques soient à lanières, c’est moins pratique qu’avec des élastiques, mais il y a des masques ! … L’IA-Dasen indique que si les personnels préfèrent mettre un masque en tissu, ils le peuvent et en assurent l’entretien. Par contre, les premiers cartons ont été donnés pour une semaine, et cela oblige les directeurs à passer les chercher dans les circonscriptions. Pour l'Unsa, il serait bon d’éviter ces déplacements aux directeurs chaque semaine. L’IA-Dasen explique qu’il n’a lui-même pas d’information sur le volume qu’il reçoit ni quand.

L’Unsa fait remonter les premiers témoignages qu’il y aurait peu de gel HA à disposition, cela dépend sans doute des collectivités. Le gel est effet fourni par les collectivités. Il faut privilégier le savon, et de préférence le savon liquide. La direction académique vérifie ce qu’il en est pour toutes les écoles.

Les situations de Ville-en-Tardenois, Fleury la Rivière, Cuchery, et Vitry-en-Perthois sont également pointées.

L’Unsa pose la question de l’accueil des publics prioritaires sur Reims en particulier, car nous assistons à un flou artistique, il ne serait plus question de les accueillir ? Les parents soignants en particulier seraient mis en difficulté.

Une réunion a eu lieu le matin avec le préfet et les présidents des EPCI : l’accueil de ces enfants est une priorité. Ce serait incompréhensible qu’on ne puisse pas accueillir ces enfants. 

5 catégories de publics prioritaires ont été définies, bien évidemment pour les familles qui n’ont pas de solution de garde :

1. Les personnels soignants au sens large,
2. les enfants des forces de sécurité intérieure,
3. les enfants des personnels qui exercent en écoles (Aesh, enseignants personnels des collectivités,...),
4. les enfants porteurs de handicap,
5. les enfants de famille mono-parentale.

Cela signifie qu’il peut y avoir deux modalités :

1. l’organisation de l’école fait état de groupes avec les enfants prioritaires qui reviennent dans leur classe d’origine,
2. ou bien si le niveau de classe n’est pas accueilli, on organise un groupe avec des enseignants volontaires ou avec des personnels communaux.

Si nécessaire, les élèves en maternelles pourraient être accueillis avec les élémentaires. C’est à voir selon les besoins, et pas encore organisé sur Reims.  La question des mercredis n’est pas encore réglée. Nécessité de l’accueil sur les 4 jours et il  faut organiser en conséquence..

Pour l’Unsa cela pose la question du choix des élèves à accueillir si la capacité d’accueil est atteinte. Qui fera ce choix ? (pour nous ce n’est pas aux directeur d’école de le faire, si la situation se présente).

Pour un enseignant dont l’enfant est au collège, et sans mode de garde, il est placé en télétravail car les collèges ne sont pas ouverts.

Le texte du plan départemental de reprise sera communiqué aux directeurs et chefs d'établissement.

Un CHSCT aura lieu fin mai-début juin. 

Ont siégé pour l'Unsa : Aline Geeraerts, Sylvie Ganthier, Aude Hunet, Solenne Massicard

Compléments d'information :

• Ville de Reims formulaire enfants accueillis prioritairement
• Fiche responsabilités de l'autonome de solidarité 
• Fiche ministérielle sur la responsabilité juridique