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L’UNSA constate que le gouvernement lance des chantiers sans discussion préalable avec les organisations syndicales, sans attendre la fin de la consultation qu’il a lancé, sans qu’un débat national autour de la fonction publique n’ait eu lieu ni pendant la campagne présidentielle, ni au parlement.
En effet, le Premier Ministre vient d’annonÂcer l’ouverÂture d’une « grande » concerÂtaÂtion autour de 4 chanÂtiers tous essenÂtiels.
• Un recours massif aux contracÂtuels
• Le dĂ©veÂlopÂpeÂment de la rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtion au mĂ©rite
• La simÂpliÂfiÂcaÂtion des Instances reprĂ©ÂsenÂtaÂtiÂves des perÂsonÂnels
• L’accomÂpaÂgneÂment des dĂ©parts ou des reconverÂsions dans la foncÂtion publiÂque
Ainsi il souÂhaite Ă©tendre « plus larÂgeÂment » l’embauÂche sous contrat « ne bĂ©nĂ©ÂfiÂciant pas de l’emploi Ă vie ». Pour l’UNSA, cette annonce est une remise en quesÂtion du statut de la foncÂtion publiÂque, statut essenÂtiel pour mainÂteÂnir le prinÂcipe d’indĂ©ÂpenÂdance et le prinÂcipe d’égalitĂ© Ă l’accès aux mĂ©tiers de la foncÂtion publiÂque et ainsi, la pĂ©renÂnitĂ© des droits que le serÂvice public garanÂtit Ă tous les citoyens.
Le preÂmier minisÂtre annonce Ă©galement son souÂhait de dĂ©veÂlopÂper davanÂtage une rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtion au mĂ©rite. L’UNSA consÂtate qu’elle existe dĂ©jĂ dans la foncÂtion publiÂque. S’agit-il d’aller au-delĂ , vers une indiÂviÂduaÂliÂsaÂtion des rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtions sur le modèle des entreÂpriÂses priÂvĂ©es ?
Il ouvre le chanÂtier de la simÂpliÂfiÂcaÂtion des insÂtanÂces reprĂ©ÂsenÂtaÂtiÂves du perÂsonÂnels, autre Ă©lĂ©ment consÂtiÂtuÂtif du statut de la foncÂtion publiÂque. Ce derÂnier prĂ©Âvoit expresÂsĂ©Âment la consulÂtaÂtion des reprĂ©ÂsenÂtants des perÂsonÂnels sur la gesÂtion des carÂrièÂres, sur l’orgaÂniÂsaÂtion et le foncÂtionÂneÂment des serÂviÂces, clefs de voute de la dĂ©fense des droits des agents et de leurs condiÂtions de traÂvail. Avec une transÂpaÂrence dans la gesÂtion des carÂrièÂres des agents, loin de l’action des grouÂpes de presÂsion, on garanÂtit au citoyen une foncÂtion publiÂque neutre et indĂ©ÂpenÂdante donc centrĂ© sur l’intĂ©ÂrĂŞt gĂ©nĂ©Âral.
L’UNSA rĂ©afÂfirme son attaÂcheÂment aux ComitĂ©s Techniques (CT), aux Commission Administratives Paritaires (CAP) et aux ComitĂ© d’hygiène, de sĂ©cuÂritĂ© et de condiÂtion de traÂvail (CHSCT).
Enfin, un plan de dĂ©parts volonÂtaiÂres et de reconverÂsions est, dès Ă prĂ©Âsent, « imaÂginĂ© ». Pour un gouÂverÂneÂment qui s’en dĂ©fenÂdait, il s’agit bien du retour de la RGPP. PDV, reconverÂsion, cette confirÂmaÂtion dĂ©guiÂsĂ©e d’une supÂpresÂsion masÂsive de postes publics augure mal du rĂ©taÂblisÂseÂment de l’emploi dans un pays qui est encore enfoncĂ© dans le chĂ´Âmage de masse.
Quelle place pour l’intĂ©ÂrĂŞt gĂ©nĂ©Âral ? Quelle place pour le marchĂ© ? Quelles garanÂties d’égalitĂ© des droits pour les citoyens dans un pays en dĂ©fiÂcit proÂfond de cohĂ©Âsion sociale ? Ce sont des quesÂtions qui, au-delĂ des agents publics et de la dĂ©fense lĂ©giÂtime de leurs intĂ©ÂrĂŞts de traÂvailleurs sont posĂ©es Ă tous les citoyens.
C’est dans cet esprit que l’UNSA parÂtiÂciÂpera Ă toutes les disÂcusÂsions auxÂquelÂles elle aura accès. Oui Ă une Ă©volution de la foncÂtion publiÂque franÂçaise mais dans le resÂpect de ces prinÂciÂpes rĂ©puÂbliÂcains essenÂtiels.