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Pourquoi le SE-UNSA n’appelle pas Ă  la grève dans le 2nd degrĂ© le 18 mars ?
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POURQUOI LE SE-UNSA N’APPELLE PAS A LA GREVE LE 18 MARS…
 
 Le SE-UNSA n’appelle pas à la grève le 18 mars ! Loin de nous l’idée de nier les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés et qui rendent de plus en plus difficile l’exercice de notre métier. Cependant, le SE-UNSA ne s’engagera pas dans cette action qui ressemble beaucoup à de la gesticulation électorale…
Au SE-UNSA, nous pratiquons un syndicalisme responsable. Il suffit d’écouter les collègues dans les salles des profs pour être convaincus qu’ils ne sont pas prêts à s’engager dans une nouvelle journée d’action.
Trop de grève tue la grève !
 
 Gardons nos forces pour les futurs combats … Quelques autres dossiers d’ampleur nationale nous attendent dans les semaines et mois à venir. Nous aurons sans doute la nécessité d’avoir recours à la grève, inutile de brûler toutes les cartouches inutilement !
 
Ne pas faire grève ne signifie aucunement que nous acceptons ces situations Cela ne nous empêchera pas d’agir sur les questions au cœur de ce mouvement.
 
Concernant la carte scolaire.
 Le SE-UNSA est intervenu au moment de la préparation du budget pour dénoncer les suppressions massives d’emploi dans le second degré et nous continuerons encore localement à protester au CTPD et au CTPA contre la dégradation des conditions d’encadrement dans les établissements scolaires.
 
 A la journée de grève, rarement efficace dans le cas des mesures de cartes scolaires car chaque situation est unique et malheureusement peu mobilisatrice dans l’ensemble de la profession, nous préférons des actions plus ciblées.
Aussi devant l’importance des retraits d’emplois dans les lycées et les collèges et l’injection massive d’heures supplémentaires conduisant à des situations ubuesques nous vous proposons de réagir en signant la pétition jointe.
 

En effet, des mesures de carte scolaire sont prononcées, des compléments de service sont envisagés alors que dans le même temps, on incorpore des volumes importants d’HS dans la même discipline. Ces situations sont inacceptables.
 
Concernant le rapport Pochard.
Sur le rapport Pochard, il est malhonnête d’entraîner les collègues vers la grève. Ce n’est qu’un rapport, il est plus important d’attendre ce que le ministre va mettre dans le livre blanc qui lui sera une base de discussion et de négociation.
Le SE-UNSA a d’ailleurs fait connaître depuis bien longtemps son analyse sur le rapport Pochard.
Le 4 février, la commission présidée par M. Pochard a remis son rapport sur la condition enseignante au ministre X. Darcos. Après plusieurs mois d’auditions, ce livre vert dresse un état des lieux et lance quelques pistes d’évolution.
Une première partie est entièrement consacrée au « portrait des enseignants à l’aube du XXIème siècle ». Les constats sur les conditions de travail, la vie professionnelle, le malaise enseignants n’appelle pas à contestation, mais illustrent bien ce qu’on a pu ressentir au cours des auditions ou tables rondes. Le rapport ignore les facettes multiples que recoupent le métier d’enseignant de la maternelle au lycée (fonctions, lieux d’exercices, publics d’élèves....).En revanche, il met l’accent particulier sur les aspects de gestion des personnels, de fonctionnement des structures, de rémunération, en pointant surtout les collèges et lycées.
Sur cette première partie, le SE-UNSA ne retrouve pas dans cette description le regard transversal qu’on était en droit d’attendre dans un travail de cette ampleur sur notre métier.
Dans la deuxième partie, un certain nombre de pistes sont explorées, peu de conclusions sont tirées. La commission est restée majoritairement prudente dans ses propositions à l’exception de certains points.les travers constatés dans l’état des lieux se retrouvent vite dans les axes développés. Le développement de l’autonomie des établissements est largement abordé : Une plus grande autonomie pédagogique est préconisée sous l’égide du chef d’établissement avec notamment une partie de la DHG contractualisée entre l’établissement, le rectorat et les collectivités.
Le rôle du chef d’établissement serait alors accru, lui permettant sur la base d’un contrat avec les personnels d’organiser les modalités de travail.
La commission Pochard préconise aussi de reconnaitre dans les obligations de service les différentes missions des enseignants : le cœur de métier qu’est l’enseignement mais aussi des activités dites indissociables (travail en équipe, orientation et accompagnement des élèves). L’évaluation des enseignants, la mobilité (parcours de carrière) et la revalorisation sont aussi approchées dans ce rapport. Des comparaisons sont faites avec le fonctionnement des établissements privés, l’enseignement agricole...La commission évoque une gestion des ressources humaines à « rebâtir », l’institution devant relever le défi du qualitatif !
Après ce rapport, maintenant, ce qui importe pour le SE-UNSA c’est ce que le ministre va en retenir et proposer dans son livre blanc, base attendue de négociation avec les syndicats.
Ce n’est pas le premier rapport d’une commission… et certainement pas le dernier… Attendons de voir ce qu’il va en ressortir en terme de propositions, s’il en ressort quelque-chose. L’expérience nous a en effet permis de constater que bon nombre de rapports dans le passé ont été enterré avant même d’avoir vu le jour…
Le SE-UNSA portera à nouveau ses revendications pour une meilleure reconnaissance de notre métier.
Concernant l’avenir de la voie professionnelle.
Il est assez cocasse de voir ce sujet figurer dans la plate-forme de cette journée d’action quand on sait que les syndicats (sauf le SNALC) appelant à la grève n’ont pas signé le protocole d’entrée en discussion sur la rénovation de la voie professionnelle et ne font donc pas partie du groupe de travail ni au plan national ni au plan local.
 
Depuis novembre 2007, le SE-UNSA ne cesse de dire que la généralisation du Bac pro en 3 ans est une décision qui nie à la fois les difficultés scolaires importantes que présentent un grand nombre d’élèves, le temps nécessaire à la construction d’un projet positif de formation, et la spécificité de la formation professionnelle.
 
En effet, contrairement au bac technologique, le bac professionnel est un diplôme d’insertion directe : les lauréats doivent maîtriser des savoir-faire professionnels dont l’acquisition, dans de nombreuses spécialités, prend du temps.
 
Au SE-UNSA, si nous sommes favorables à une diversification des parcours vers le Bac professionnel, nous nous opposons résolument à une généralisation qui serait de fait une substitution motivée par les économies budgétaires ! Le parcours en 4 ans doit être maintenu.
 
De plus, les équipes pédagogiques ne disposent pas des outils nécessaires à l’adaptation du cursus en 4 ans au cursus en 3 ans. La note du ministre pose comme principe que la grille horaire sera celle de la seconde professionnelle de BEP, dans laquelle le nombre d’heures de modules sera réduit à une heure, réservée aux élèves ayant besoin d’une aide personnalisée.
Outre l’inadéquation du parcours en 3 ans aux besoins de tous les élèves, les conséquences en termes de carte scolaire de la disparition des BEP seront redoutables à très court terme pour les personnels. Cette nouvelle grille horaire va se traduire, dès la rentrée 2008, pour le ministère, par une économie réalisée d’au moins
1000 postes.
 
Pour nous, le Bac pro en 3 ans ne doit pas donner lieu à :
  • diminution des capacités d’accueil alors que le service public d’éducation doit au contraire, sur le niveau V comme sur le niveau IV, se mettre en situation d’accueillir un plus grands nombre de jeunes puisqu’il y a davantage de demandes
  • et donc à « récupération » de moyens en postes
 
Le SE-UNSA n’est pas hostile à une réforme de l’enseignement professionnel. Le Bac pro 3 ans peut, sous certaines conditions, être une chance de promotion de la voie professionnelle et de progression vers l’égalité des trois voies (générale, technologique et professionnelle)
 
Mais à cela, plusieurs conditions :
· Il faut que le débat sur le niveau V soit tranché par chaque Commission Paritaire Consultative sur deux points :
o S’il y a un niveau V pertinent de qualification car il y a des emplois et des activités, que garde-t-on, le CAP ou le BEP ?
o S’il n’y a pas de niveau pertinent alors, il n’y a plus de niveau V et il n’y a pas lieu de maintenir le BEP, mais il faudra alors qu’en terme d’orientation les informations soient données et gérées en amont ; la suppression du niveau V n’entraînant pas systématiquement un cursus unique en 3 ans.
· Il faut que soit totalement revue, pour chaque bac pro, la construction des référentiels de formation en incluant une approche modulaire pour permettre des cursus de durée variée.
· L’élaboration des contenus de formation doit prendre en compte tous les élèves orientés dans la voie professionnelle : un nombre important n’aura pas acquis le socle commun de compétences (exigible à la fin de la scolarité obligatoire) et devra achever son acquisition au lycée professionnel. Ne pas prendre en compte cette réalité, c’est rejeter les élèves en difficulté hors du service public d’éducation.
· Il est indispensable de prévoir, créer et développer des passerelles CAP/Bac pro.
· Il faut enfin intégrer le problème des périodes de formation en entreprise qui vont peser lourd. Elles sont indispensables pour garder la spécificité et la crédibilité du bac professionnel. Or elles sont de 16 semaines en bac pro (sur 2 années) auxquelles s’ajoutent les 4 semaines en BEP (découverte de l’entreprise). 20 semaines, c’est plus d’une 1/2 année
 
Pas plus tard que le 6 mars, lors d’un groupe de travail au ministère, nous avons défendu un enseignement modulaire par cycle qui comprennent des compétences professionnelles et annoncent les passerelles possibles. Le SE-UNSA a demandé que la volonté affichée par le ministère d’adapter la formation aux publics se concrétise dans les grilles horaires. Elles devront intégrer les projets pluridisciplinaires, le travail en groupe ou encore le temps de concertation et d’échange nécessaire dans les équipes, avec les parents et les professionnels.
 
Difficile là encore, de nous taxer d’immobilisme, ou de désintéressement de cette question. Nous vous tenons d’ailleurs régulièrement informés, vous le savez bien, de nos actions sur ce dossier.
 
 
Il y a les syndicats qui s’agitent et ceux qui agissent.
Au SE-UNSA nous avons choisi depuis longtemps d’être dans l’action
et non dans la gesticulation… !
 
 
 
 
 
 
Jean-Michel ALAVOINE, Secrétaire académique 03.26.88.25.53
Francis GRENET, Secrétaire Académique adjoint, en charge du second degré 06.88.30.23.74
Patrice BARTHELEMY, responsable Enseignement professionnel 06.72.97.81.46
 
 
 
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