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Un dĂ©cret rythmes dans les tuyaux : ce que dit le nouveau dĂ©cret, comment changer ou conserver l’organisation de la semaine, modalitĂ©s et conseils
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Un décret rythmes dans les tuyaux

- Ce que dit le nouveau décret,
- Comment changer ou conserver l’organisation de la semaine,
- Modalités et conseils


A travers cet article, le SE-Unsa 51 vous informe du contenu du nouveau décret sur les rythmes scolaires qui passera au CTM (Comité Technique Ministériel) le 21 juin.
RĂ´le du conseil d’école, modalitĂ©s, modèle de dĂ©libĂ©ration, qui vote, prĂ©cautions Ă  prendre… Que vous souhaitiez changer ou non d’organisation de la semaine scolaire, votre voix est celle de professionnels impliquĂ©s. C’est donc votre voix que le SE-Unsa  portera dans les instances pour que l’on respecte vos choix.

Que propose le nouveau décret :
Le Projet de décret laisse comme cadre général la semaine de 4 jours et demi. Il ajoute cependant une nouvelle organisation possible par dérogation, le retour à la semaine scolaire sur 4 jours.

Les organisations possibles sont donc :
- 4 jours et demi avec le mercredi matin ou le samedi matin (réforme Peillon)
- 4 jours et demi avec libération d’un après-midi (décret Hamon)
- 4 jours (nouveau décret Blanquer)

Les demandes devraient pouvoir se faire pour la rentrée 2017 (dans l'attente de la publication du décret au Journal Officiel).

Une information est en ligne sur le site du ministère ici.

Le rôle du conseil d’école pour choisir une organisation.
Le nouveau dĂ©cret indique que les dĂ©rogations et donc le passage Ă  4 jours doit ĂŞtre demandĂ© conjointement par le conseil d’école et la commune.


- Si une des deux parties refuse le changement alors l’organisation actuelle est conservée.
- Si votre intention est de passer à 4 jours, il convient donc, avant toute mise à l’ordre du jour d'un vote lors du conseil d’école, d’en informer la mairie.
- Quelle que soit la réponse finale de la mairie, le vote du conseil d’école sera l’expression de la communauté éducative locale et permettra d’engager le débat sur ce sujet. En effet, chacune des parties a ses arguments (intérêt des élèves, intérêts des personnels, contraintes budgétaires et matérielles…). Le conseil d’école est une instance où un débat serein et respectueux peut se tenir.

Que ce soit en 2012 ou pour toutes les autres réformes, le SE-Unsa a toujours revendiqué que les conseils d’école soient les chevilles ouvrières de la décision.
Pour le SE-Unsa, les enseignants sont des professionnels capables d’évaluer l’organisation de la semaine. Dans certains cas, la réforme des rythmes a été correctement menée et la nouvelle organisation apporte un plus. Dans d’autres, c’est loin d’être vrai. En tant que professionnels, cadres A, les enseignants sont à même de réfléchir, de peser le pour et le contre et d’émettre un vote en conscience. Les rythmes sont un sujet complexe, et c’est l’échelon « terrain » qui doit être entendu.

Les modalités pour changer d'organisation

LĂ©galement, toute demande de changement peut ĂŞtre faite après la parution du dĂ©cret. Il est tout Ă  fait possible d’ajouter un conseil d’école avec cet unique point Ă  l’ordre du jour. Dans ce cas, vos convocations de conseil d’école ne peuvent ĂŞtre envoyĂ©es qu'après parution du dĂ©cret. Exemple, envoi le 26 juin, conseil d’école 8 jours (incompressibles) plus tard soit le 3 juillet.

Exemple de proposition de délibération au conseil d’école :
Cela ne doit pas être une motion mais une délibération inscrite au procès-verbal du conseil d’école. Cette délibération sera adressée à l’Inspecteur d’académie sous couvert de votre IEN

"Monsieur l’Inspecteur d’académie
Le conseil d’école de ……… réuni le …….. demande, conformément au nouveau décret sur les rythmes scolaires, un changement de l’organisation de la semaine scolaire.
Après une consultation des membres et un vote, le conseil d’école demande …………..
La mairie nous informe qu’elle émet la même demande.
Les horaires proposés seraient : .......................
Une copie de cette demande est envoyée au conseil départemental pour le service des transports scolaires (si votre école est concernée).
Veuillez recevoir, monsieur l’Inspecteur d’Académie, nos respectueuses salutations."


Pour rappel, liste des votants aux conseils d’école 
Du cĂ´tĂ© enseignant : le directeur, tous les enseignants de l’école, les remplaçants en exercice dans l’école au moment du conseil d’école, un membre du RASED.
Du cĂ´tĂ© des parents : les parents dĂ©lĂ©guĂ©s Ă©lus avec un nombre de voix Ă©gal au nombre de classes. Les supplĂ©ants sont invitĂ©s mais n’ont le droit de vote que s’ils remplacent un titulaire absent.
Du cĂ´tĂ© de la mairie : le Maire ou son reprĂ©sentant et un conseiller municipal dĂ©signĂ©.
Le DDEN (Délégué départemental de l’éducation nationale).
L’IEN peut assister, de droit, mais ne participe pas au vote.
Il est possible d'organiser un vote Ă  bulletin secret si un des membres le demande.

Précautions à prendre :
1. En cas de demande de dĂ©rogation du conseil d'Ă©cole, envoyer un double Ă  la section du SE-Unsa 51  
2. Les PEDT ne sont pas obligatoires pour passer aux 4 jours avec des journées de 6H. Cependant, il est important lors des conseils d’écoles, de demander aux mairies leurs intentions quant au maintien des activités périscolaires.

C'est l'inspecteur d'académie -Dasen qui valide ou pas la nouvelle organisation.

Ne pas oublier que l'organisation des transports scolaires ne peut se chambouler du jour au lendemain. 

Le Se-UNSA revendique que les enseignants, directeurs, soient aidĂ©s dans l'Ă©valuation des rythmes mis en place ces dernières annĂ©es. Le coeur de reflexion doit ĂŞtre la rĂ©ussite de tous les Ă©lèves, surtout les plus fragiles, au plus près du respect de leurs rythmes. 

Nous rappelons ici que le SE-Unsa reste partisan des 5 matinĂ©es d'enseignement qu'il juge favorables pour les apprentissages des Ă©lèves (les plus fragiles notamment). A noter que la nĂ©cessitĂ© de sortir de l'organisation du temps scolaire sur 4 jours faisait consensus en 2012 après son instauration en 2008. Nous avons Ă©galement une pensĂ©e pour les intervenants sous contrat qui pourraient se retrouver sans emploi après la suppression des TAP. Une pensĂ©e aussi aux collègues, en complĂ©ment de service, nommĂ©s sur plusieurs Ă©coles, en 4 jours + 4j et demi, mĂŞlant des journĂ©es longues et après-midi libĂ©rĂ©s... 

NĂ©anmoins, par respect pour les professionnels que vous ĂŞtes, vous pourrez compter sur l'accompagnement du SE-Unsa pour les solutions que vous aurez retenues.


Le premier Conseil supérieur de l’Éducation de la mandature s’est tenu jeudi 8 juin en présence du ministre. Le SE-Unsa a défendu sa vision d’une École qui garantit des conditions d’enseignement favorables aux plus fragiles et exprimé son souhait de voir l’École protégée des polémiques.

« Monsieur le Ministre,
Ce premier Conseil supérieur de l’Éducation de la mandature revêt forcément un caractère exceptionnel. Il ouvre un nouveau temps politique pour nos élèves, nos collègues et notre École. […]

A l’École que faisons-nous ou ne faisons-nous pas qui renforce le sentiment d’être laissés pour compte ? La préoccupation n’est pas nouvelle. Elle a même guidé l’engagement du SE-Unsa dans la Refondation. […]

Au SE-Unsa, nous ne disons pas que tout est parfait dans la nouvelle architecture dessinĂ©e par la Refondation. Nous disons qu’elle est Ă  peine Ă  l’œuvre, que les professionnels ne se la sont pas encore pleinement appropriĂ©e  et surtout qu’elle n’a pas encore eu le temps de porter ses fruits.

Des mesures examinées aujourd’hui sont la traduction directe du programme du président Macron. Elles sont donc légitimes. Elles veulent permettre aux acteurs locaux de choisir. Nous faisons des propositions pour qu’elles prévoient des garanties. Garantir, c’est le rôle de l’État. L’État doit garantir aux plus fragiles des conditions d’enseignement favorables. L’État doit garantir à tous les conditions de l’insertion sociale réussie. L’État doit garantir à la Nation les conditions de sa cohésion.

Pour être tout à fait explicites, nous sommes convaincus que 20% de matinées de classe en moins pour les élèves les plus jeunes est préjudiciable à ceux qui ont le plus besoin d’école.

Nous sommes Ă©galement convaincus que les enseignements pratiques interdisciplinaires sont utiles Ă  tous, et en particulier Ă  ceux qui ne font pas, par eux-mĂŞmes, les liens entre les disciplines entre-elles, entre les enseignements scolaires et le monde dans lequel ils vivent.

Nous sommes tout aussi convaincus que chacun a besoin, comme dans la vie, de savoir construire avec d’autres dans leurs diversités, dans la mixité. Enfin, nous sommes également convaincus que vivre la discrimination au quotidien, dans son établissement, construirait le ressentiment durable que l’on retrouvera dans les urnes. […]

Pour conclure, nous voulons que le « Ă  chacun son choix »  ne se transforme pas en outil d’un  « chacun pour soi » dont les perdants sont toujours les mĂŞmes avec de terribles consĂ©quences dĂ©mocratiques. 

Vous l’aurez compris Monsieur le Ministre, nous ne sommes pas défiants a priori, nous sommes vigilants.
Vous avez cité beaucoup de sujets pour lesquels nous partageons qu’ils sont importants. En revanche, nous ne sommes pas sûrs de partager les solutions. Nous sommes largement prêts au débat pour construire.
Mais nous avons aussi besoin de mettre l’École à l’abri des polémiques médiatiques qui l'abîment. Nous sommes prêts à partager la responsabilité du discours qui consolide la confiance de la Nation en son École.
Je vous remercie. »
 
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa
 
 
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