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Enseignement artistique et culturel : plusieurs mesures inacceptables
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Xavier Darcos et Christine Albanel (ministre de la Culture et de la Communication) ont présenté le 30 janvier les grandes lignes de leur programme de développement de l’enseignement artistique et culturel. Plusieurs mesures proposées sont inacceptables.

 
 Extraits de leur communiqué :
 
- « Un enseignement d’histoire des arts sera intégré aux programmes d’histoire, de lettres et de langue, dès la rentrée 2009 pour l’école primaire, et en 2009-2010 pour le collège et le lycée. Au collège, en particulier, l’histoire des arts représentera un quart du programme d’histoire et la moitié des programmes d’éducation musicale et d’arts plastiques ; le brevet des collèges comprendra désormais une épreuve obligatoire d’histoire des arts.
 
- La pratique artistique sera également renforcée à l’école et hors de l’école, notamment au sein des activités menées dans le cadre de l’accompagnement éducatif des élèves après 16 heures. Celui-ci sera étendu à tous les collèges et aux écoles primaires de l’éducation prioritaire dès la rentrée 2008. Un accompagnement en postes d’enseignants sera proposé aux collectivités territoriales responsables des écoles de musique et de danse afin de multiplier par quatre le nombre de classes à horaires aménagés, qui passeront de 200 à 800 cursus en cinq ans. Ces classes seront élargies au théâtre et aux arts plastiques et développées en particulier dans les établissements de l’éducation prioritaire. Le partenariat avec les collectivités locales visera à l’augmentation des capacités d’accueil d’élèves, pour des cours et des ateliers, dans les écoles territoriales de musique, de danse, de théâtre et d’art.
 
- Les projets d’école et d’établissement devront tous intégrer, d’ici septembre 2009, un volet culturel concernant tous les élèves, élaboré en partenariat avec les institutions culturelles, faisant ainsi de l’établissement scolaire l’un des pivots essentiels de la politique culturelle conduite par le Gouvernement.
 
- Dès la rentrée 2008, la gratuité sera accordée aux professeurs pour l’entrée dans tous les musées et monuments nationaux dépendant des ministères de la culture et de l’enseignement supérieur ».
 
Analyse et commentaires du SE-UNSA :
 
- Lors du CSE de septembre 2007, le SE avait voté contre une modification des programmes de primaire faisant de l’histoire des arts un point fort de plus du programme d’histoire et géographie. Nous avons alors dénoncé un alourdissement des programmes incompatible avec une réduction du nombre d’heures de cours des élèves et avec l’annonce par le ministre d’une réécriture des programmes avec un recentrage sur les fondamentaux. Le Snuipp avait à l’époque voté pour… mais il n’en est pas à un revirement près.
 
 
- Aucune création de postes d’enseignants n’est annoncée dans les disciplines artistiques. La promotion des pratiques se fera donc hors éducation nationale, en prenant appui sur les ressources territoriales, avec toutes les inégalités que cela suppose. Nous condamnons fermement la proposition visant à renvoyer la pratique artistique sur le temps de l’accompagnement éducatif et à reléguer les établissements scolaires au rang de « pivot » du dispositif.
 
 
- Ces annonces n’ont bien évidemment fait l’objet d’aucune concertation. Il s’agit encore une fois d’annonces « bling-bling », on met en avant la multiplication des classes aménagées qui ne concernent qu’un nombre infime d’élèves. Sur quels fondements pédagogiques et éducatifs le choix de consacrer un quart du programme d’histoire et la moitié des programmes d’éducation musicale et d’arts plastiques au collège à l’histoire des arts repose-t-il ?
 
 
- La gratuité d’accès aux musées pour les professeurs est une mesure positive mais devait être étendue aux élèves.
 
 
- Sur la nouvelle épreuve obligatoire d’histoire des arts au brevet des collèges, le Ministre a par ailleurs précisé qu’elle pourrait prendre la forme "d’un dossier" ou "d’une épreuve de connaissances corrigée par les enseignants d’éducation musicale et d’arts plastiques". Les collégiens auront également la possibilité dans le cadre de cet examen de "valoriser" une pratique artistique personnelle, acquise en dehors ou dans le cadre de l’établissement.
Cette nouvelle épreuve apparaît véritablement comme le fait du prince. Parce que le président l’a voulu, on s’apprête à greffer un nouvel appendice à un examen dont les finalités et les modalités sont à revoir. Un examen dont la rénovation, commencée il y a six ans, n’a toujours pas vu le jour. Rappelons que le ministère n’est toujours pas en mesure de présenter un brevet permettant de valider l’acquisition du socle commun. Il y a peu de chance que cette nouvelle injonction soit porteuse de progrès.
 
 
 
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