Retour à l'article normal

SE-UNSA 50


 Par SE-UNSA 50
 Le  jeudi 27 janvier 2022

CTSD 1er degré : faire plus avec moins

 

Le CTSD 1er degré s'est tenu mardi 25 janvier à Saint-Lô. Toutes les organisations syndicales ayant voté contre le projet de la DASEN qui prévoit 32 fermetures de classes pour seulement 11 ouvertures (voir le détail en pj), un CTSD de repli est programmé mardi 1er février.

Une clé de répartition inopérante.

Avec seulement 10 créations de postes à l'échelle de la Normandie, le Se-Unsa dénonce le hiatus entre une prétendue priorité au primaire et la réalité crue des chiffres : 9 postes en moins dans la Manche, 10 en moins dans l'Orne, - 5 postes dans l'Eure et le Calvados et 39 créations de postes en Seine-Maritime.

Pour arbitrer la répartition des moyens entre les 5 départements, l'administration n'utilise qu'un seul critère explicite : le P/E. Ce ratio est le nombre d'enseignants moyen pour 100 élèves. Avec un P/E de 6,09, la Manche est avec l'Orne (6,63) le département le mieux doté en enseignants en Normandie. La Seine-Maritime ne dispose pour sa part que de 5,71 enseignants pour 100 élèves.

La répartition des moyens 1er degré à l'échelle de la Normandie est donc essentiellement guidée par une volonté d'harmonisation du P/E aux alentours de 6 enseignants pour 100 élèves.

Si, sur le papier, cette statistique peut paraître cohérente, il ne faudrait pas croire qu’un P/E prévisionnel de 6 suffise pour établir une véritable priorité au 1er degré : on reste en effet bien en deçà du P/E moyen de l’OCDE (6,9) ou de celui de nos voisins italiens (8,77) – sans parler des Polonais ou des Grecs qui sont à plus de 10.

Au-delà de cette répartition des moyens, la poursuite de la politique ministérielle de dédoublements en GS/CP/CE1 - dont l'efficacité reste toujours à démontrer - ainsi que l'augmentation des décharges de direction pour laquelle s'est battu le Se-Unsa requièrent des moyens dont la DSDEN ne dispose pas. Conséquence : une avalanche de fermetures de classe.

Pour soigner les maux de notre école, les mots et la com' ministériels ne sauraient suffire. Il y faut des moyens et une ambition politique. Deux denrées singulièrement absentes rue de Grenelle.