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SE-UNSA 50


 Par SE-UNSA 50
 Le  mercredi 20 octobre 2021

De l’intérêt des PIAL

 

 

Présentés par cetains comme responsables d'une faillite - relative - de l'inclusion, les PIAL (Pôles inclusifs d'accompagnement localisés) expérimentent au quotidien l'exercice délicat de l'inclusion. Zoom sur leur fonctionnement.

Le PIAL permet une gestion de l’affectation des AESH au plus près des besoins des enfants.
Il s’agit précisément d’adapter la présence de l’AESH en fonction de ce que l’on sait de l’enfant.

Il y a  en amont un travail important avec l’enseignant référent de repérage des conditions nécessaires pour faciliter la prise en compte des difficultés spécifiques de l’élève.
Le PIAL c’est  un travail partenarial entre l’Inspecteur qui est le pilote du PIAL, le coordonnateur, l'enseignant référent et le directeur ou la directrice. Cela fonctionne très bien avec certains enseignants référents.

 

Le lieu d’affectation des AESH est défini en fonction de leur lieu d’habitation pour ainsi limiter leurs déplacements.
Un contact est pris avec les AESH mais aussi avec les directeurs et directrices d’école.

Pour bien fonctionner, le PIAL aurait besoin d’un nombre d’AESH supérieur aux besoins pour permettre encore plus de réactivité.
Un AESH absent pourrait ainsi être remplacé. Le PIAL n’étant pas doté suffisamment, on est donc dans l’obligation de jongler un peu avec les emplois du temps des AESH. Certains enfants se voient ainsi dotés d’un temps d’AESH inférieur à leur notification.
Le pôle inclusif ne recrute plus de personnels nouveaux exceptés lors de départs ou démissions, et  il y a toujours un écart entre la notification MDA, le recrutement et l’arrivée effective des AESH avec leur enfant attribué.


Tout cela fonctionne assez bien même si la problématique principale du moment est de disposer d’une dotation en personnels à la hauteur des besoins et des notifications horaires définies par la MDA.
Comme les moyens sont insuffisants, le coordonnateur travaille avec les directeurs et directrices des écoles pour prioriser. C’est  parfois un peu un travail d’orfèvre. Il faut expliquer, écouter pour essayer de faire au mieux.
Le travail de choix se fait en partenariat avec l’enseignant référent qui connaît le mieux la situation des élèves. Cela se passe donc par un dialogue à tous les étages.

L’intérêt du PIAL est qu’il doit permettre de faire un travail sur mesure.
Certaines AESH  font ainsi savoir qu’elles ont l’impression de ne pas apporter de « plus » à l’enfant.
Dès lors, on peut avec l’enseignant référent déclencher une ESS et ainsi réaménager le temps de présence de l’AESH pour cet enfant, voire le supprimer et ainsi l’affecter là où il y a des besoins. L’inclusion scolaire sans AESH dans certains cas est donc possible.  Le PIAL en tout cas permet cette gestion fine. Ne pas oublier que l’objectif de l’inclusion est de permettre à l’enfant à terme d’être le plus autonome possible donc, à terme, sans AESH.

Au quotidien, il s’agit d’être à l’écoute des AESH. Le PIAL permet cela.

Certes les accompagnants des élèves en situation de handicap doivent être reconnus par la création d’un statut de fonctionnaire. L'Accompagnement est un véritable métier avec ses compétences et ses savoir-faire. Certes les temps incomplets imposés maintiennent les AESH dans la précarité.

Ce n'est pas en supprimant les PIAL qu'on améliorera les statuts.