Présentés par cetains comme responsables d'une faillite - relative - de l'inclusion, les PIAL (Pôles inclusifs d'accompagnement localisés) expérimentent au quotidien l'exercice délicat de l'inclusion. Zoom sur leur fonctionnement.
Pour bien fonctionner, le PIAL aurait besoin d’un nombre d’AESH supérieur aux besoins pour permettre encore plus de réactivité.
Un AESH absent pourrait ainsi être remplacé. Le PIAL n’étant pas doté suffisamment, on est donc dans l’obligation de jongler un peu avec les emplois du temps des AESH. Certains enfants se voient ainsi dotés d’un temps d’AESH inférieur à leur notification.
Le pôle inclusif ne recrute plus de personnels nouveaux exceptés lors de départs ou démissions, et il y a toujours un écart entre la notification MDA, le recrutement et l’arrivée effective des AESH avec leur enfant attribué.
L’intérêt du PIAL est qu’il doit permettre de faire un travail sur mesure.
Certaines AESH font ainsi savoir qu’elles ont l’impression de ne pas apporter de « plus » à l’enfant.
Dès lors, on peut avec l’enseignant référent déclencher une ESS et ainsi réaménager le temps de présence de l’AESH pour cet enfant, voire le supprimer et ainsi l’affecter là où il y a des besoins. L’inclusion scolaire sans AESH dans certains cas est donc possible. Le PIAL en tout cas permet cette gestion fine. Ne pas oublier que l’objectif de l’inclusion est de permettre à l’enfant à terme d’être le plus autonome possible donc, à terme, sans AESH.
Au quotidien, il s’agit d’être à l’écoute des AESH. Le PIAL permet cela.
Certes les accompagnants des élèves en situation de handicap doivent être reconnus par la création d’un statut de fonctionnaire. L'Accompagnement est un véritable métier avec ses compétences et ses savoir-faire. Certes les temps incomplets imposés maintiennent les AESH dans la précarité.
Ce n'est pas en supprimant les PIAL qu'on améliorera les statuts.