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Médecine scolaire : la cour des comptes confirme une situation catastrophique
Article publié le jeudi 3 mars 2022.
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Fallait-il un rapport de la Cour des comptes pour confirmer ce que nous constatons et dénonçons sans relâche ? Le ministère ne donne pas à la médecine scolaire les moyens de fonctionner !!

Manque criant de moyens humains, inégalités d’accès à la santé scolaire selon les territoires, systèmes d’information défaillants, manque de priorisation des objectifs : la Cour des comptes dresse un rapport qui confirme notre constat au quotidien : malgré une communication de façade, le ministère néglige – pour ne pas dire abandonne – sa mission en matière de santé scolaire.

 

Avec si peu de postes, c’est mission impossible !

En 2018, on comptait :

  • 1 infirmier∙ère scolaire pour 1572 élèves
  • 1 médecin de l’éducation nationale pour plus de 12 500 élèves

Et cela n’a fait qu’empirer depuis…

Non seulement le nombre de postes est ridiculement bas au regard du nombre d’élèves à suivre et aux missions confiées. Mais le pire est que de nombreux postes restent vacants, faute de candidat∙es. En 2018, 31% des postes budgétaires étaient vacants ! Et la situation s’est encore dégradée depuis…

Comment s’en étonner : quel∙le médecin/infirmier∙ère va candidater pour travailler dans ces conditions ? Avoir la responsabilité d’un tel nombre d’élèves pour des revenus nettement inférieurs que partout ailleurs (autre structure publique ou médecine privée), c’est évidemment peu attractif…

Alors que dans le même temps, le nombre d’élèves bénéficiant d’un PAI ou à besoins éducatifs particuliers ne cesse de croître.

 

Les élèves fortement pénalisé∙es

Le rapport de la Cour des compte alerte sur des « performances de la santé scolaire très en deçà des ambitions ». Comment pourrait-il en être autrement ?

Les 3 bilans de santé scolaire*, pourtant obligatoires, ne sont pas assurés pour tous les élèves (* 3-4 ans, 6 ans, 12 ans)

  • Moins d’1 enfant sur 5 bénéficie de la visite des 6 ans.
  • Seuls 62% des élèves bénéficient du dépistage à 12 ans.

Quant à l’éducation à la santé, cette mission, pourtant si importante, est reléguée au second plan, par manque de temps des personnels de santé pour s’y consacrer.

 

Un ministère sourd et dans le déni

Malgré des alertes répétées, le ministère ne semble pas disposé à prendre le problème en main.

La situation est catastrophique dans certaines zones où il n’y a ni infirmier∙ère scolaire, ni médecin de l’éducation nationale.

Interrogé au Sénat le 06 février lors des questions d’actualité au gouvernement, la secrétaire d’État Sarah El Haïry « reconnaît des difficultés à recruter des médecins scolaires  Â» mais souligne de « premières actions menées Â» par le gouvernement depuis 2017 avec l’instauration d’une « formation transversale Â» et une revalorisation de l’indemnité REP/REP+. Â« On est au début du chemin pour revaloriser ce métier Â», poursuit la secrétaire d’État.

Sur ce point précis, nous sommes bien d’accord : on est au début du chemin ! Sauf qu’il s’agit d’un chemin descendant dont la pente ne cesse de s’accentuer. Inverser la courbe va nécessiter davantage que des formules ou des effets d’annonces.

 

L’UNSA Education demande au ministère d’enfin réagir en ouvrant les postes nécessaires et en amélioration la rémunération et les conditions de travail pour que ces métiers soient de nouveau attractifs !

 

 
 
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