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Inclusion : et si on nous donnait les moyens !
Article publié le jeudi 18 février 2021.
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Nous reproduisons ci-dessous un billet d'humeur bien à propos rédigé par nos collègues du Se-Unsa du Bas-Rhin.

Moi, depuis le fond de ma vallée, je regarde ce qu’ils appellent “l’inclusion pour le bien des z’enfants” et je reste quelque peu dubitatif.

J’me dis qu’au fond, ils comptent ou réfléchissent mal les supérieurs hiérarchiques qui de supérieurs s’ils en ont le nom et la fonction, n’en ont bien souvent pas les qualités mais tous les défauts exacerbés et même plus.

Parce que ce que je vis et ce que les collègues me racontent, ben ça ne va pas avec ce qu’ils disent.

Ils disent que 100% ou presque des notifications de la MDPH sont couvertes.

Mais moi je vois bien que plein de gamins sont en attente de cet AESH qui va pouvoir à la fois les accompagner dans cette scolarisation souhaitable et humainement nécessaire, tout en permettant aux autres membres de la communauté scolaire de préparer et de bien vivre ce temps partagé (je n’aime pas trop les mots “intégration” et “inclusion” générateurs d’exclusions). Car oui, il faut que ces moments soient enrichissants pour chacun et ne pas donner les moyens de bien les vivre, c’est intensifier l’exclusion en stigmatisant les différences. La vraie vie quoi, celle que vivent tous mes collègues que ce soit de la ville ou de la campagne.

Mais moi je vois que mon AVS (qui est devenu AESH depuis), avant il était là pour aider un ou deux gamins, maintenant il doit se partager entre trois ou quatre gamins. C’est ce qu’ils appellent la mutualisation en vue d’optimisation des moyens. Et encore, il y aura bientôt pire avec des Pial pilotés à l’aide de Ganesh…

Moi ce que je constate c’est que sur le terrain, ça s’appelle du saupoudrage et ce sont des gamins Ă  qui on ne donne pas ce Ă  quoi ils ont moralement droit (parce que juridiquement ça fonctionne, j’ai vĂ©rifiĂ© : une heure par ci, une heure par lĂ  et c’est bon, l’accompagnement est mis en place, la notification est respectĂ©e, mĂŞme si… Fadaises et/ou enfumage pour rester poli).

Moi ce que je constate c’est que sur le terrain, ce qu’on voit, ce sont des élèves en attente d’une aide pérenne et efficace pour leur permettre d’évoluer en sérénité.

Moi ce que je constate c’est que sur le terrain, ce sont des enseignants déroutés et épuisés à essayer d’apporter à chacun matière à avancer dans ses apprentissages, sans laisser aucun enfant sur le bord d’une route, qui plus est covidée, n’est que méandres et n’honore pas un service public d’éducation affaibli.

Moi ce que je constate c’est que sur le terrain, ce sont des Ă©lèves maltraitĂ©s car le service public d’éducation ne peut leur assurer un enseignement de qualitĂ© ; et mĂŞme parfois ce service public d’éducation, qui devrait ĂŞtre le fleuron de la Nation comme tout service public, peine Ă  juste assurer un accueil sĂ©curisĂ© de ses usagers… Quand il y parvient… Mais c’est le QCP (Quand C’est Possible) la règle maintenant.

Allez, je m’en vais faire un tour dans ma forêt y respirer, dès fois qu’en revenant notre ministre nous annonce qu’il a enfin pris les mesures nécessaires à assurer une école de la confiance que nous, enseignants, essayons d’instaurer malgré des politiques forts en annonces médiatiques mais surtout fort défaillants quant à leur mise en place. L’école de la confiance, c’est bien un concept ministériel de communication car sur le terrain, sans les maîtresses et les maîtres, ce serait plutôt l’école de la défiance…

A la r’voyotte !

Le Gréki

 

 
 
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