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CTSD 2nd degré du 29 janvier 2021
Article publié le dimanche 31 janvier 2021.
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Comme chaque annĂ©e, cette fin janvier s'est tenu un comitĂ© technique paritaire (CTSD) de prĂ©paration de  la prochaine rentrĂ©e dans les collèges. Dans cette Ă©tape, il fait le point sur les effectifs prĂ©vus dans les Ă©tablissements, et sur les moyens mis en regard (les postes sont traitĂ©s plus tard).

            DĂ©jĂ  boycottĂ© le 22 janvier en signe de protestation, ce CTSD du 29 janvier a dĂ©taillĂ© les conditions toujours plus prĂ©caires et brinquebalantes de l'exercice de notre mĂ©tier et de l'accueil de nos Ă©lèves.

            En effet la directrice dĂ©partementale de l'Ă©ducation nationale (la DASEN dans le jargon) a dĂ©taillĂ© les baisses de nombres et surtout les ponctions de dotations et donc de postes ! Certes une diminution prĂ©vue de 149 Ă©lèves (et notamment de 206 pour l'enseignement gĂ©nĂ©ral), mais une amputation de l'Ă©quivalent de 30 postes, et ce en comptant un supplĂ©ment d'heures supplĂ©mentaires annĂ©es (HSA) ! Sans parler de questions importantes encore en suspens (les assistants d'Ă©ducation, l'aide au handicap, les postes partagĂ©s, etc.)

 

Les effectifs des Ă©lèves :

            Au bilan moins 206 en secteur gĂ©nĂ©ral, mais plus 20 en SEGPA et plus 37 pour les ULIS, soit donc un solde Ă  moins 149 ; c'est plus fort que dans le Calvados(moins 46) et les trois autres dĂ©partements normands voient leurs effectifs prĂ©vus en hausse. DisparitĂ© dĂ©partementale : le BEC nord perdrait 120 Ă©lèves et le BEC sud 101, mais le centre en gagnerait 6 ! 32 collèges sont en baisse sur 53 (mais dĂ©jĂ  35 en 2020), dont onze de plus de 5 % ; cela explique les grosses ponctions prĂ©visibles et les tensions locales, comme Ă  Montmartin, Avranches Challemel-Lacour, Granville ou Cherbourg La Bucaille-Charcot. Notons que cinq collèges, tous dans le centre, voient leur nombre d'Ă©lèves croĂ®tre de plus de 5 %. La DASEN nous a rappelĂ© que depuis 2000 la Manche avait perdu 21% de ses effectifs , ce Ă  quoi on peut lui rĂ©torquer que la Manche avait aussi perdu 21 % de sa dotation horaire...

            En SEGPA, un solde positif de plus 20, dĂ» surtout Ă  plus 18 dans le centre : une classe a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  Coutances pour accueillir des Ă©lèves dĂ»ment prĂ©-affectĂ©s par la commission ad hoc, mais qui n'avaient trouvĂ© aucune place et se retrouvaient en sixième ou cinquième gĂ©nĂ©rale ! MalgrĂ© cela on peut dĂ©plorer des effectifs trop chargĂ©s ; ainsi Ă  Bricquebec les troisièmes avec 20 Ă©lèves ! Il est prĂ©vu trois heures dans la dotation pour un dĂ©doublement...

            Pour les ULIS enfin, un bilan Ă  plus 37, notamment après la dĂ©cision d'ouvrir une classe supplĂ©mentaire, dont on ne connaĂ®t pas encore l'implantation exacte (dĂ©cidĂ©e suivant le recensement des besoins « locaux Â»). Autre fait louable : il est prĂ©vu une dotation de rĂ©serve pour le cas oĂą dans le collège choisi on atteindrait les seuils ''avec ULIS'', diminuĂ©s pour les ouvertures de classes (27 en sixième et 29 sinon, au lieu de 28 et 30). Certes, selon la DASEN « l'inclusion des Ă©lèves est un enjeu important Â», mais nous lui avons fait remarquer que depuis deux ans le rythme Ă©tait convenu de deux ouvertures annuelles... Par ailleurs, cela ne rĂ©soud pas le problème du manque parfois criant Ă  certains endroits des AESH (aides pour les enfants atteints de handicaps) : l'enveloppe pour ces personnels n'est pas encore fixĂ©e, mais toutes les organisations syndicales suivent de près ce dossier et son traitement pour le moins discutable dans le dĂ©partement et l'acadĂ©mie : Ă  suivre ! Quant Ă  l'inclusion dans des classes de 27 Ă©lèves voire 29, on peut s'interroger.

            Autre discussion serrĂ©e : dans le document de politique gĂ©nĂ©rale, le mot « seuil Â» (pour 27-29 ou 28-30, donc) a Ă©tĂ© remplacĂ© par le mot « repère Â», et tout le monde s'est demandĂ© s'il ne s'agissait pas d'assouplir une règle maintenant largement connue et qui valait garantie... La DASEN a invoquĂ© une utile flexibilitĂ© pour la seconde phase de dotation de juin, oĂą il est vrai que des nĂ©gociations autorisent quelquefois des adaptations. Mais elle a bien reçu le message.

 

Les moyens

            Une ponction de 645 heures-postes, soit plus de 35 Ă©quivalents certifiĂ©s ! Et doit-on se rĂ©jouir de la hausse (modĂ©rĂ©e) des HSA de 108 heures et de la dotation IMP (indemnitĂ©s missions pĂ©riĂ©ducatives) de 13,75 heures ? En tout un bilan inquiĂ©tant de moins 29 postes, mais bien un moins 35 supports de titulaires ! La DASEN a eu beau nous assurer de contacts ''anticipĂ©s'' et d'un signalement explicite du problème Ă  la DPE (direction des personnels) de l'acadĂ©mie, elle a eu beau dire que les BMP (blocs moyens provisoires) actuels pourraient ĂŞtre diminuĂ©s pour renforcer les postes, on peut craindre des soucis pour nombre de collègues ; car par ailleurs le nombre de postes partagĂ©s n'est pas près de diminuer, les petits collèges Ă©tant nombreux. La moyenne est de 317 Ă©lèves par Ă©tablissement ,16 en accueillant moins de 250... Le constat est le mĂŞme pour beaucoup de SEGPA, notamment dans le sud, aux effectifs et structures rĂ©duits : le nombre de postes entiers fond au soleil du sud... Le choix affichĂ© de la DASEN est de « rĂ©duire au maximum les mesures de carte Â». Si les personnels de la DESCO de Saint-LĂ´ sont efficaces et Ă  l'Ă©coute, n'en demeure pas moins une situation prĂ©occupante : les chiffres sont secs et durs.

            Autre problème politique, qui a fait rĂ©agir les reprĂ©sentants des personnels : selon la DASEN « on va vers moins de flĂ©chĂ© et plus dans l'autonomie Â», c'est-Ă -dire que hormis la dotation de structure de classe (« le 26 + 3 Â» de la rĂ©forme de 2016), toutes les heures seraient attribuĂ©s en un seul paquet. Si on veut bien admettre cela sur les critères sociaux (boursiers, pauvretĂ©...) qui rĂ©Ă©quilibrent les dotations au profit des zones dĂ©favorisĂ©es, le dĂ©saccord a Ă©tĂ© patent sur le fait d'y inclure aussi les moyens des sections sportives et des groupes bilangues, auparavant traitĂ©s distinctement. Le statu quo est maintenu pour l'an prochain, mais la nĂ©cessitĂ© d'une « harmonisation acadĂ©mique Â» des traitements de moyens semble bien commode. Vigilance nĂ©cessaire ! De mĂŞme la volontĂ© de traiter Ă  l'Ă©gal petits et gros collèges, louable sur le principe, risque d'amener une montĂ©e du nombre d'Ă©lèves par classe dans les petits plutĂ´t qu'une baisse dans les grands !

 

L'actualité COVID

            Enfin a Ă©tĂ© abordĂ© un sujet d'actualitĂ©, dĂ©jĂ  traitĂ© en partie lors de rĂ©cents comitĂ©s d'hygiène, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail (CHSCT) : le COVID dans les Ă©tablissements. Les reprĂ©sentants des personnels sont intervenus avec vigueur sur la gestion trop lente des problèmes au collège Bucaille-Charcot de Cherbourg, après l'exemple de l'Ă©cole Jean Zay de Tourlaville. Pour cette dernière, une rotation de remplaçants sans grande prĂ©caution, pour le collège une fermeture le 26 alors que le problème Ă©tait signalĂ© dès le vendredi prĂ©cĂ©dent ; le Principal a donc averti rapidement et clairement les parents et sans doute permis une contagion plus limitĂ©e.

            La DASEN a rĂ©pondu que la cellule COVID acadĂ©mique est active sept jours sur sept, « d'une grande rĂ©activitĂ© Â», « sur la base des dĂ©clarations des directeurs et chefs d'Ă©tablissements Â», en lien avec l'ARS (agence rĂ©gionale de santĂ©). Les dĂ©cisions sont prises sur prĂ©conisation mĂ©dicale (des mĂ©decins « pas en si grand nombre Â» : sic), et seul le prĂ©fet peut fermer un Ă©tablissement. Les services de Saint-LĂ´ sont en rapport Ă©troit avec ceux des autres ministères, mais tout cela explique le dĂ©calage de 3 Ă  4 jours entre l'alerte et les mesures. Et surtout on reste dans la procĂ©dure !

            Par ailleurs, mobilisation sur la logistique : une vingtaine de produits sont fournis aux Ă©tablissements, par exemple plusieurs centaines de milliers de masques depuis la rentrĂ©e. Sont organisĂ©es des journĂ©es de tests, ce qui est lourd ; les services disposent notamment d'une quinzaine de personnels infirmiers volontaires (sur la soixantaine du dĂ©partement), complĂ©tĂ©s par des libĂ©rales et le SDIS (les pompiers). Ainsi les 28-29 ont eu lieu des tests sur deux lycĂ©es, concernant 150 personnels et Ă©lèves par jour (qui doivent ĂŞtre asymptomatiques). Depuis le dĂ©but de la campagne, seuls deux cas positifs ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s sur 700 personnes volontaires ; Ă  la Bucaille la seconde journĂ©e n'a pas eu lieu, car devenue inutile...

 

 

 

 

 


 

 
 
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