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EspĂ©rance Banlieues : la rĂ©gion Pays de la Loire subventionne le sĂ©paratisme scolaire
Article publié le jeudi 19 novembre 2020.
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Site du CNAL

Article du CNAL :

Le Conseil Régional des Pays de la Loire a récemment accordé une subvention de 50 000€ à deux écoles hors-contrat Espérance-Banlieues situées à Angers et au Mans. La présidente de Région a justifié ce financement par la lutte contre le décrochage des jeunes des quartiers sensibles dès le plus jeune âge, et les remettre sur le chemin de la réussite. Si ce sont les véritables raisons de cette subvention, alors on ne voit pas pourquoi la région n’aiderait de manière équivalente les écoles et établissements publics.

En effet, cette subvention mirobolante concerne deux Ă©coles hors-contrat accueillant au total seulement 45 Ă©lèves, âgĂ©s de 6 Ă  11 ans. Cela permet de s’interroger sur la rĂ©alitĂ© de l’argument de lutte contre le dĂ©crochage, sauf Ă  penser que les enfants issus de milieux urbains sensibles y soient prĂ©destinĂ©s ?

Le caractère légal de cette subvention reste donc à démontrer. La Région n’est pas compétente pour l’enseignement du premier degré et, de toute façon, le financement sur fonds publics des écoles hors contrat n’est pas permis par la loi.

Le rĂ©seau EspĂ©rance-Banlieues, issu des courants catholiques traditionnalistes, se caractĂ©rise d’une part par des projets pĂ©dagogiques basĂ©s sur des conceptions conservatrices et rĂ©trogrades de l’éducation : salut au drapeau, port de l’uniforme, rudiments scolaires habillĂ©s en apprentissage des fondamentaux… et d’autre part, avec une chasse active aux financements publics, souvent extravagants. En outre, le niveau très moyen des Ă©lèves qui sortent de ces Ă©coles peut lĂ©gitimement interroger sur l’utilitĂ© de ces subventions.

Malgré cela, des écoles de ce réseau ont fermé leurs portes comme à Montfermeil, ou déménagé dans des locaux appartenant à une association catholique comme à Reims, par manque d’argent et surtout d’élèves. Dans ces deux cas, l’argent public a été dilapidé pour rien. La même précarité existe pour les écoles du Mans et d’Angers, puisque la subvention régionale représente 38% des ressources.

Pour le CNAL, une autre raison de ces subventionnements est dictĂ©e par le calendrier Ă©lectoral, et la volontĂ© de donner un signal aux organisations religieuses qui gravitent autour de ces Ă©coles. On peut regretter que des Ă©lus ne prennent pas Ă  bras le corps l’urgence de rĂ©unir la jeunesse dans l’environnement scolaire et pĂ©riscolaire laĂŻque, et participent au contraire Ă  sa sĂ©paration. Pire, cela instille dans l’opinion l’idĂ©e que les religions ne sont pas toutes traitĂ©es Ă  Ă©galitĂ©, et nourrit un sentiment de « deux poids, deux mesures Â».

Les organisations constitutives du CNAL réaffirment que les pouvoirs publics doivent réserver leurs financement à l’enseignement public, qui seul peut réunir les enfants et adolescents, quels que soient le rang social, les croyances et l’origine de leurs parents, pour leur faire partager la joie d’apprendre dans la différence, abrités et inspirés par le principe de laïcité.

 

 
 
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