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MathĂ©matiques en voie gĂ©nĂ©rale : des propositions inadaptĂ©es
Article publié le vendredi 10 janvier 2020.
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Le ministre fait deux propositions dans sa lettre aux membres du comitĂ© de suivi : l’organisation de la spĂ©cialitĂ© « mathĂ©matiques Â» en groupes de compĂ©tences en première Ă  partir de l’annĂ©e prochaine et l’obligation pour tous les lycĂ©es qui proposent la spĂ©cialitĂ© « mathĂ©matiques Â» en première de proposer l’option « mathĂ©matiques complĂ©mentaires Â» en terminale pour les Ă©lèves qui auraient besoin des mathĂ©matiques pour leurs Ă©tudes supĂ©rieures sans en faire le cĹ“ur de leur projet.
 
Le ministre part d’un diagnostic que nous ne partageons pas. Pour le ministre, le programme de spĂ©cialitĂ© de première n’est pas remis en cause et c’est l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© du niveau des Ă©lèves qui pose problème aux enseignants. Pour notre part, nous avons toujours dĂ©noncĂ© le programme en lui-mĂŞme. Il est trop dense et peu adaptĂ© Ă  la diversitĂ© des Ă©lèves ayant besoin des mathĂ©matiques. Il est, en fait, conçu pour des Ă©lèves de l’ancienne sĂ©rie S, c’est Ă  dire pour des Ă©lèves ayant des besoins spĂ©cifiques pour la physique-chimie et qui ont l’ambition de poursuivre leurs Ă©tudes en CPGE scientifique. En annonçant l’organisation de la spĂ©cialitĂ© en groupe de compĂ©tences, le risque est grand de sĂ©parer les Ă©lèves se dirigeant vers les sciences dures et les autres. Autrement dit, on voit lĂ  le risque de reconstitution de sĂ©ries qui ne diraient pas leurs noms. En fait, on constituerait des groupes de niveau par rapport Ă  un programme adaptĂ© Ă  une seule poursuite d’études. Ainsi, un ou plusieurs groupes « faibles Â» regrouperait les Ă©lèves qui abandonneront la spĂ©cialitĂ© en fin de première. C’est Ă  la fois hypocrite et inacceptable.
 
Concernant l’option « mathĂ©matiques complĂ©mentaires Â» en terminale, le ministre n’annonce rien de vraiment nouveau. Ce qui est attendu par les Ă©quipes, c’est le financement de cette option et sur ce point, le ministre ne s’engage pas. L’option sera donc très vraisemblablement ouverte dans les lycĂ©es, mais, si elle n’est pas financĂ©e par les rectorats, elle s’ouvrira au dĂ©triment d’autres options (arts, LV3, LCA, maths expertes …), de l’accompagnement personnalisĂ© ou de dĂ©doublements. On sait bien dans les lycĂ©es gĂ©nĂ©raux que les heures de marges ne sont pas suffisantes pour couvrir tous les besoins
 
Les difficultés rencontrées par les professeurs de mathématiques et leurs élèves étaient largement prévisibles au vu du programme proposé.
Le SE-Unsa regrette que ses alertes largement partagées n’aient pas été entendues plus tôt par l’inspection générale, le CSP ou la Dgesco. Il reste déterminé à faire bouger les lignes sur ce sujet.
 
Pour en savoir plus sur les aménagements annoncés par le ministre, cliquez ici

 

 
 
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