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SE-UNSA 48


 Par SE-UNSA 48
 Le  jeudi 21 décembre 2017

Rentrée 2018 : la carte scolaire en chiffres

 

La répartition des moyens dans les académies pour les premier et second degrés est désormais connue.

Le comité technique ministériel s’est tenu le mercredi 20 décembre. C’est la première « carte scolaire » pour le nouveau ministère.

Pour l'académie de Montpellier,cette dotation est très en deça de celle de l'an dernier : 

 

2017-2018

2018-2019

Différentiel

1er degré

+ 301

+ 121

- 60%

2nd degré

+ 188

+ 25

- 87%

 


Carte scolaire du 1er degré
(enseignants et PsyEN EDA)
Carte scolaire du 2nd degré
(enseignants, CPE et PsyEN EDO)
 

Avec sa fédération, le SE-Unsa a pointé la nécessité de travailler dans les académies sur les clés de répartition des moyens de façon à ce que la transparence prime.
L’importance d’un dialogue social de qualité est un levier indispensable nationalement mais aussi au sein des académies dans le cadre de la répartition des moyens.

Nous avons notamment pointé la problématique du milieu rural en insistant sur le lien direct entre les moyens alloués à ces territoires et les conventions ruralité qui se sont généralisées.
Sur l’éducation prioritaire, nous avons souligné les besoins en termes d’emplois ainsi que l’anticipation nécessaire concernant le volet indemnitaire et la gestion du temps de travail au travers de la pondération.

Pour le SE-Unsa, le redéploiement systématique des moyens n’est pas la bonne réponse à la question des besoins croissants.
La réussite de tous les élèves et la prise en compte des plus fragiles en dépend.

Avec cette première carte scolaire du quinquennat, la politique budgétaire en matière d’éducation se concrétise. La priorité au primaire se confirme. Le secondaire est, lui, confronté à la difficulté de devoir accueillir plus d’élèves sans moyens supplémentaires. Il est même encouragé à développer les options au collège. Pour ce faire il faudra donc notamment renoncer à des dédoublements et à des groupes à effectifs réduits.
 
Alors qu’une baisse importante de presque 33 000 élèves ( – 0,56%) est attendue, le premier degré est préservé avec une dotation supplémentaire de 3800 postes pour notamment mettre en œuvre les mesures de dédoublement des CP et CE1 en éducation prioritaire. La démarche de conventions ruralité engagée depuis plusieurs années est également poursuivie avec un fléchage de 100 postes supplémentaires. La scolarisation des élèves en situation de handicap est aussi soutenue avec la création de 100 postes dédiés en particulier à l'ouverture d'Ulis. Ainsi, aucune académie ne doit rendre de postes. 8 académies resteront à moyens constants, 11 académies obtiendront entre 8 et 89 emplois supplémentaires et 20 académies entre 103 et 682 postes.
 
En revanche, dans le second degré, on assiste à une dégradation du taux d’encadrement des élèves et à un redéploiement entre les académies. En effet,  il faudra accueillir 26 000 élèves de plus (+0,56%) à moyens constants. Ainsi 11 académies gagnent des postes, 5 maintiennent leurs moyens et 15 en rendent. S’il est vrai que le coût du secondaire en France apparaît supérieur à celui des pays comparables, c’est du fait d’une offre de formation plus large notamment d’options et non d’un nombre d’élèves par classe inférieur. Or, si le ministère peut sembler opérer un rééquilibrage, il encourage pourtant encore le développement des enseignements facultatifs au collège. Sans dotation supplémentaire, cela ne peut se faire qu’en diminuant les dédoublements et les groupes à effectifs réduits pourtant nécessaires à la réussite des élèves les moins à l’aise.
 
L'avis du SE-Unsa
 
La répartition des moyens entre les académies marque la première étape de la carte scolaire 2018. C’est maintenant aux recteurs puis aux Inspecteurs d’académie de concrétiser les choix du gouvernement. Le plus dur reste à faire car il va désormais s’agir d’ouvrir et de fermer des classes et des postes. Le SE-Unsa compte prendre toute sa place dans le dialogue avec les administrations locales et sera exigeant pour faire entendre et reconnaître les besoins éducatifs dans chaque territoire.
Pour le SE-Unsa, il faut veiller à consolider l’offre éducative en milieu rural, réduire les effectifs des classes maternelles, répondre aux besoins des élèves hors éducation prioritaire notamment avec les Rased et le dispositif Plus de maîtres que de classes, soutenir l’organisation des enseignements et des projets pour tous au collège, accompagner les lycées qui, bien qu’exclus du classement en éducation prioritaire, en ont toutes les caractéristiques, en particulier dans la voie professionnelle.