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SE-UNSA 48


 Par SE-UNSA 48
 Le  mercredi 6 janvier 2016

Déclaration de l’UNSA au Comité Technique Ministériel du 17 décembre "remplir des formulaires protège en effet assez peu des agressions ..."

 

Vous trouverez en pièce jointe la déclaration de l'UNSA Education lors du Comité Technique Ministériel de l'Education Nationale du 17 décembre dernier.

Ci-dessous, quelques extraits de cette déclaration ...

" Après les actions terroristes du 13 novembre, l’appel de Daech à tuer les professeurs, au prétexte qu’ils enseigneraient la laïcité, est venu en rajouter à un climat déjà lourd d’inquiétude, de peur ou même d’angoisse comme en témoigne les expressions que partagent avec nous nos collègues.

  La question qui nous est posée est bien celle du juste milieu qu’il faut trouver entre des mesures de sécurité et de vigilance contraignantes et omniprésentes et l’espace de liberté et d’ouverture que doit demeurer l’École de la République. La protection absolue n’existe pas sauf à transformer toutes les écoles et les établissements en bunker, ce qui n’est ni envisageable d’un point de vue éthique, ni même du point de vue budgétaire.

Dans ce contexte, nous n’avons pas d’autre choix que de nous approprier collectivement une culture de la sûreté, de la vigilance et de la sécurité qui, jusque-là, nous était peu familière. Une culture commune en sorte qui concerne tous les citoyens et qui, dans l’Ecole, ne peut se cantonner aux seuls personnels mais qui doit être intégrée par l’ensemble de la communauté éducative incluant les familles, les élèves les intervenants extérieurs etc.

Dans cette appropriation nouvelle, notre institution doit jouer sa partition. Ce qu’elle fait évidemment par la voix de la ministre en lien avec les autres services de l’État et les collectivités locales.

Mais ce que nous observons sur le terrain, ne rassure pas complètement la communauté éducative. On gagnerait ainsi à arrêter les injonctions sur la rédaction des PPMS comme si l’urgence, dans cette situation est de poser un acte administratif. Remplir des formulaires protège en effet assez peu des agressions ! Nos collègues directeurs, les chefs d’établissement, les équipes de direction, ne sont pas des professionnels de la sécurité. Ca n’est évidemment pas le cœur de leur métier. Ils ont besoin de conseils de la part des forces de l’ordre ou encore des assistants des préventions et de sécurité, sur les mesures de confinement, les consignes d’évacuation, la pertinence des pièces de repli. Autant de contacts qui prennent du temps si l’on veut mener ce travail convenablement."

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