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SE-UNSA 48


 Par SE-UNSA 48
 Le  vendredi 29 novembre 2013

Pourquoi le SE-UNSA n’appelle pas à la grève le 5 décembre :

 

Pourquoi le SE-UNSA de la Lozère n’appelle pas à la grève le 5 décembre :

Par souci de cohérence…

Quand on a écrit et signé un appel qui refusait la semaine de 4 jours en 2011, où est la cohérence d’appeler à la grève en 2013 pour demander le retour à la semaine de 4 jours ???

En novembre 2011, le SE-UNSA a signé l’APPEL DE BOBIGNY, appel qui a rassemblé pour la première fois les principaux syndicats, SNUipp-FSU, CGT, CFDT, UNSA, la quasi-totalité des mouvements d’éducation populaire, des associations complémentaires de l’école et des mouvements pédagogiques, l’UNL et l’UNEF.

Ce texte prévoit 5 objectifs prioritaires et 18 propositions transversales dont voici la 7ème: « Pour améliorer les rythmes de vie et de travail des enfants et des jeunes, très rapidement il faut un cadre national, décliné dans les projets éducatifs de territoire et les projets éducatifs d’établissement. Il doit prendre en compte les préconisations de l’Académie de Médecine à propos de l’école primaire. Il faut donc alléger la journée et adapter le travail scolaire aux temps favorables aux apprentissages, alterner et équilibrer dans la journée les différentes formes de regroupement, les différentes activités et disciplines, les formes de travail, garantir la pause méridienne, refuser la semaine actuelle de 4 jours et prioriser un rythme annuel alternant 7 semaines scolaires et 2 semaines complètes de vacances intermédiaires, définir un volume annuel d’heures d’enseignement. Ce cadre national doit préconiser l’articulation des temps éducatifs et sociaux, leur mise en cohérence et la coopération éducative de tous. La conférence nationale sur les rythmes, convoquée par le Ministère à l’initiative de partenaires des Assises, doit commencer par acter ce cadre national pour ne pas reporter les premières décisions. Elle doit permettre ensuite de travailler avec tous les acteurs concernés pour dépasser les conflits d’intérêts et définir les moyens de sa mise en oeuvre. »

Le moment est venu d’aller au bout des choses en conjuguant l’intérêt des élèves et celui des enseignants.

Le SE-UNSA n’entend pas changer de conviction au gré des courants, des stratégies électorales ou des changements de Gouvernement. 

Par refus de la généralisation du double régime…

Le passage en 2 temps s’est révélé une catastrophe pour les conditions de service des enseignants en créant deux zones : les uns à 4 jours et les autres à 4,5 jours. Demander la généralisation de ce double régime est tout simplement irresponsable.

C’est pourtant le mot d’ordre de la grève du 5 décembre : « Abrogation de la réforme et semaine de 4 jours pour les écoles qui le souhaitent » 

Pour le SE-UNSA, la réforme à 4,5 jours, c’est pour toutes les communes ou pour personne.

Les 2 constats et les 5 propositions du SE-UNSA de la Lozère

2 constats :

1er constat : L'absence de concertation constatée l'année dernière se reproduit à l'identique dans certaines communes cette année.

Le SE-UNSA demande solennellement au Préfet et à la Directrice Académique de faire en sorte que les mairies mettent à profit le délai accordé par le Premier Ministre pour multiplier les consultations avec les enseignants et les parents d'élèves. Qu'elles consultent obligatoirement les conseils d'école dans l'organisation des TAP. Les solutions sont à trouver au niveau local.

Si cette réforme ne repose pas sur les seuls enseignants, en revanche, elle ne se fera pas sans eux.

2ème constat : Dans l'état actuel des choses, les effets positifs de la réforme sont insuffisants.

On ne peut se contenter de l'état actuel des choses. Les enseignants ont compétence pour proposer, car que vaudront tous les efforts consentis par les équipes, les communes et les parents, si au final, les bénéfices observés sur les enfants sont négligeables voire inexistants. 

A quoi bon attendre le retrait de la réforme pour faire ces propositions ? Faisons-les dès à présent.

5 propositions ou idées-forces qui reviennent régulièrement :

1. La capacité de concentration d'un enfant de maternelle n'est pas égale à l'élémentaire : Il faut réfléchir différemment la sieste, les récréations, etc ...

2. La semaine à 4,5 jours ne doit pas dépasser 4,5 jours : 24 heures d'enseignement et pas plus, réparties sur 5 jours. Le mercredi après-midi doit rester une pause dans la semaine.

3. Répartition horaire entre matinée et après-midi : Les enfants sont plus attentifs le matin et plus "fatigables" l'après-midi… Il faut aller vers 5 matinées de 3 heures (voire 3h30) et 4 après-midis vraiment allégés de 2h15 (à 1h30) à condition d'alterner différents types d'activités le matin. Cela va aussi avec les nouveaux programmes.

4. Suppression de l'APC : Les 36 heures de soutien doivent être rendues à tous les élèves. L'aide aux élèves en difficulté doit être assurée par des maîtres spécialisés dans le cadre des nouveaux RASED.

5. Des transports scolaires qui s'adaptent aux nouveaux horaires : Dans les R.P.I. et les zones rurales tout comme en ville, les transports scolaires doivent permettre le respect de l'esprit originel de la loi et ne pas être un frein. Les TAP doivent être un choix, pas une contrainte. Le SE-UNSA demande au Conseil Général d'étudier sans a priori les demandes de dérogation légitimées par un PEDT.

Des chantiers sont ouverts pour refonder l'Ecole et pour notre métier. Le SE-UNSA considère que la réforme doit évoluer sans une abrogation qui reviendrait « à jeter le bébé mais aussi peut-être l'eau du bain » !