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Lorsque la rectrice B.Gille a pris ses fonctions une de ses premières mesures a été d'annuler les entretiens sur postes de DEA* s'étonnant qu'autant d'écoles d'appli soient encore en place dans l'académie. Aujourd'hui ce sont des transformations massives concernant les formateurs qui ont été proposées au comité technique Académique mardi 4 février.
Les mesures concrètes :
Mise en place d'une nouvelle organisation académique du réseau de formation dans le premier degré avec l'octroi de missions annuelles plutôt que de postes de formateurs implantés en carte scolaire.
Modalités d'octroi des missions :
Au troisième trimestre les besoins en nombre de formateurs, en compétences spécifiques et en répartition territoriale seront publiés.
Un appel à candidature sera passé. Une lettre de motivation et un entretien peuvent être envisagés ( visiblement cela pourrait être laissé à la main des départements).
Les candidatures seront expertisées et les décisions du Dasen seront rendues début juillet.
Aucun enseignant totalement déchargé ne pourra postuler sur la mission de formation.
Le maintien sur les missions pendant au moins trois ans sera privilégié mais est conditionné aux besoins des deux années qui suivent la première nomination.
Les objectifs affichés mis en avant par le rectorat :
- renforcer la proximité et installer un maillage territorial fin pour les étudiants, augmenter le déploiement des ressources humaines de formation et d'accompagnement pour la formation continue des entrants dans le métier et la formation continue des titulaires.
- mieux répondre à la diversification des modalités et des thématiques des interventions en formation et en accompagnement.
- une meilleure mobilité géographique des enseignants missionnés pour des missions de formation et d'accompagnement.
- une mobilité fonctionnelle pour les enseignants qui pourront alterner des années d'exercice ordinaire et des années en mission de formation.
- un nombre accru d'enseignant susceptibles de faire valoir leurs compétences.
De nombreuses questions se posent et ont été posées en séance néanmoins peu ont trouvé des réponses :
Est ce que les candidats non retenus seront informés de la ou des raisons du rejet de leur candidature et comment? Le rectorat a affirmé que c'était la moindre des choses d'informer les personnels qui auront candidater de la raison du rejet.
Est-ce que les collègues PEMF seront reconnus comme victimes d'une mesure de carte et si oui quelle bonification leur sera octroyée? Là encore le rectorat paraissait favorable à l'installation d'une compensation mais rien n'a été tranché. Pour le Se-Unsa ces collègues qui ont fait les frais d'une mutation subie ( aller dans une école d'appli pour pouvoir être formateur) doivent pouvoir bénéficier d'une bonification à la mesure du dommage.
Etant donné que le DEA devient un directeur simple est-ce que la DCOM passe en mesure de carte et que se passe-t-il si un directeur obtient la mission de formation? Ces collègues risquent de perdre leur poste alors qu'un poste sera entièrement libéré par le directeur formateur ou la directrice formatrice.
Qui va coordonner l'ensemble de ses personnes en charge d'une mission de formation, qui fera le lien entre eux et l'INSPE?
Pour le SE-Unsa, suite à la disparition des écoles d'application, une réflexion est nécessaire afin de faire évoluer la formation. Un maillage géographique élargi d'écoles du type « établissements formateurs » par exemple permettrait de valoriser le pair à pairdans une structure dans laquelle exerceraient au moins un PEMF et une équipe volontaire pour accueillir et accompagner des PES (les conditions d'attribution de l’indemnité de tutorat à l’instar des collègues Tuteurs métier du second degré seraient à étudier)Cela permettrait de sortir du système figé que l’on reprochait souvent aux écoles d’application en bloquant sur un même lieu de nombreux PEMF.
* Directeur / directrices d'Ă©cole d'application