Ce Comité Technique Paritaire Départemental se réunit avec plus d’un mois de retard par rapport à l’année dernière. La raison ? L’usage républicain qui voudrait que les instances de concertation aient lieu après les échéances électorales, pour éviter … toute perturbation.

Le Gouvernement aurait-il des raisons de craindre les réactions des Personnels de l’Education Nationale, mais aussi des parents d’élèves et des élus ? La réponse est oui car nous le savons tous ici, ce Gouvernement a fait le choix, depuis 4 ans, de ne plus considérer l’Ecole comme une priorité nationale, ce qui s’est notamment traduit par la suppression de plus de 56 000 postes !

Les 7 retraits d’emplois programmés vont en effet gravement mettre en péril la survie même du Service Public d’Education, notamment dans le quartier de Fontanilles à Mende, ou sur la commune des Monts Verts, au nord du département.

Les menaces sur deux écoles à classe unique, Rousses et Les Bondons, renforcent nos craintes quant à la mise en œuvre d’une stratégie, décidée nationalement, et visant à faire disparaître les petites écoles rurales.

La scolarisation des enfants de 2 ans est sacrifiée. Elle sert toujours de variable d’ajustement, tout comme les postes d’enseignants spécialisés au service des élèves en difficulté ou en situation de handicap.

Dans certains départements, l’Administration a fait le choix de supprimer des postes de conseillers pédagogiques de circonscription, alors même que la réforme de la formation des enseignants rend leur présence encore plus indispensable auprès des stagiaires désorientés. En Lozère, c’est le poste de CPD EPS qui disparaît. Cela augure mal de l’avenir.

C’est une carte scolaire « gestionnaire », faite de mesures décidées « au coup par coup », qui posent d’innombrables questions sans apporter une seule réponse.

Pour toutes ces raisons, le SE-UNSA appelle les Personnels du 1er Degré à se mobiliser une nouvelle fois et à cesser le travail le jeudi 7 avril prochain, dans le cadre de la journée d’action intersyndicale départementale.

L’avenir, parlons-en ! La carte scolaire qui nous est proposée aujourd’hui n’est pas une carte scolaire qui prépare l’avenir, ou alors, il sera bien sombre !

En Lozère, cette politique va avoir des conséquences dramatiques sur le tissu scolaire !

Dans notre académie, le plafond d’emplois d’enseignants du 1er Degré est « abaissé » de 76 (auxquels il faut rajouter la suppression de 24 emplois d’intervenants extérieurs en langues vivantes), alors que 1 196 élèves supplémentaires sont attendus ! Comment Mr le Recteur peut-il oser déclarer sur France 3 que des classes sont fermées parce qu’il y a moins d’élèves ?