L’action engagée par plusieurs syndicats du secteur de l’Education le 10 février dernier a montré les limites de la journée de grève rituelle face aux attaques d’ampleur que subit l’Ecole Publique.

L’UNSA Education a choisi nationalement, dans le cadre du collectif "Un pays, une école, notre avenir" de faire de la journée du 19 mars prochain une grande journée de protestation contre le retrait massif de moyens au Service Public d’Education.

Le collectif a arrêté le principe de manifestations régionales pour cette journée d’action du 19 mars.

Pourquoi cette forme d’action ?

Le succès limité de la grève du 10 février l’a montré, les Personnels sont à la recherche d’autres formes de protestation que la grève, notamment après le mouvement pour la défense des retraites.

Les enseignants seuls ne pourront rien contre le Gouvernement. L’Ecole est l’affaire de tous, il convient d’associer largement à l’action les parents et les défenseurs de l’Ecole Publique : DDEN, associations laïques ...

Le Ministre a tenté d’externaliser la question de l’Ecole du débat public qui va s’ouvrir lors de la campagne des élections cantonales, en imposant aux Inspecteurs d’Académie de reporter les réunions des instances paritaires après les élections. Placer une action à la veille du scrutin semble donc plutôt judicieux et devrait permettre d’œuvrer pour la populariser en particulier en direction des médias dans les jours précédents.

Ce sont les Recteurs qui sont à la « manœuvre » pour « organiser » les suppressions de postes, ce sont eux qui agissent sur les 13 leviers repérés par le Ministre en juin 2010 pour réaliser des économies de moyens à grande échelle.

C’est donc au niveau des académies, en direction des Recteurs, que l’action doit être organisée.

L’UNSA Education à l’initiative

C’est dans cet esprit que l’UNSA Education Languedoc Roussillon a invité les membres régionaux et locaux du collectif "Un pays, une école, notre avenir" à réfléchir à la forme de mobilisation à prévoir pour la journée du 19 mars.

Pour l’UNSA Education, l’action ne saurait prendre d’autre forme qu’une manifestation académique à Montpellier, au risque de mettre à mal la cohérence nationale de l’action et au bout du compte sa portée. La situation de l’Ecole est trop grave pour risquer de rater cette mobilisation.

La CGT Educ’action, le SGEN-CFDT, la FSU, la FCPE et les DDEN ont donc participé à réunion organisée le lundi 14 février à Montpellier. Le principe d’une manifestation régionale à Montpellier, à 14h30, a été arrêté.

Au plan départemental, l’UNSA Education a sollicité un certain nombre d’organisations membres du Collectif. Une réunion devrait avoir lieu fin février (vraisemblablement le 28 mais à confirmer) pour arrêter les modalités pratiques …