Compte rendu du Comité de Suivi de mise en place des nouveaux rythmes scolaires.

Un Comité de Suivi sur la mise en place des rythmes scolaires a été installé en avril dernier comme dans tous les départements. Le 7 novembre 2013, cette instance se réunissait pour la 1ère fois après son installation.

Etaient présents :

• L’administration Education Nationale ( DASEN, Secrétaire Générale, IEN, Conseillers pédagogiques départementaux ),
• Directeur de la DDCSPP ( ancienne jeunesse et sports),
• un représentant de la CAF,
• une représentante de la MSA,
• un représentant du Conseil Général,
• la présidente départementale de la FCPE,
• M Jacques Pouget, représentant les élus du Lot,
• Les associations complémentaires de l’Ecole ( Ligue de l’Enseignement, OCCE, PEP, les Francas, les Foyers ruraux, l’ADDA )
• Les représentants des personnels enseignants ( SE-UNSA, SGEN-CFDT et SNUipp.

Le DASEN a introduit la séance en rappelant la finalité de la réforme des rythmes scolaires : diminuer le temps sco- laire journalier des élèves pour, à terme diminuer la lourdeur scolaire d’une journée élève.
Cette nouvelle organisation doit participer à la meilleure réussite des élèves. Le DASEN a souligné le fait que cette nouvelle organisation déstabilisait l’ensemble des acteurs de l’école : les enseignants, les élus, les parents et les enfants.

Dans le département du Lot il a rappelé que 40% des communes ont mis en place la semaine à 4.5 jours à la rentrée 2013; les 60% restant sont donc actuellement dans le travail de réflexion pour une mise en œuvre à la rentrée 2014. Le DASEN est revenu sur le calendrier adressé aux élus. Ce dernier se décompose en 2 temps : tout d’abord l’articulation entre le temps scolaire et péri scolaire. C’est un travail qui doit se mener en concertation avec tous les ac- teurs locaux. Cette étape doit être finalisée aux vacances de Noël.
Après cette phase, la collectivité devra organiser les activités du temps péri scolaire; cette étape devra être finalisée pour fin juin.

M Salemme, directeur de la DDCSPP rappelle le travail collectif qui doit être mené sur ce dossier. La tâche est effectivement compliquée. Il rappelle que la mise en place d’un Projet Educatif Territorial ( PEDT ) est la forme la plus aboutie du projet mais ce n’est pas une obligation. Il ne faut pas que les élus focalisent sur cet outil s’ils n’en ont ni les moyens, ni le besoin.
Il a ajouté que tout le personnel de la DDCSPP est mobilisé pour venir en aide aux élus ou associations diverses.

Le représentant de la CAF a rappelé le rôle de la CAF dans ce dispositif. Il accompagne, les associations ou
structures agrées pour les activités péri scolaires ( qu’elles soient gratuites ou payantes ). Même si les fonds ont tardés à venir, la CAF a tenu ses engagements. Aujourd’hui elle finance à hauteur de 0.50 euros / heure et par enfant avec un maximum de 3 heures par semaine.
Sur une année scolaire de 36 semaines cela revient à une aide potentielle de 150 euros par enfant. Ces aides sont attribuées quelque soit le taux d’encadrement ( normal ou assoupli ).

M Bousquet, IEN chargé de mission sur ce dossier fait un bilan d’étape sur la mise en place des rythmes scolaires dans le LOT. Il reprend les données générales évoquées lors du CDEN du mois de juillet.
Il évoque 3 types de situations : Les écoles ou RPI où la mise en place des nouveaux rythmes fonctionne : ces situations sont toutes la résultante d’un énorme travail de tous les acteurs ( élus, enseignants, parents et tissus associatif local ) dont l’objectif était de trouver un consensus le plus large possible pour organiser le temps scolaire et le temps péri scolaire.
Il a cité les exemples de Lalbenque, Trespoux...

Les écoles ou RPI où il y a des réglages a effectuer : ces réglages sont en cours ou vont l’être dans les semaines à venir.
Les écoles ou RPI où cela ne fonctionne pas : ces situations sont souvent le résultat d’apriori négatif d’un ou de plusieurs acteurs locaux. Dans ces situations, il faut reprendre le travail de concertation; les IEN sont là pour aider.
Les éléments les plus bloquants sont à ce jour : La disponibilité de locaux autres que les classes L’école maternelle : une attention particulière et
différente doit être portée sur l’organisation de l’école ma- ternelle.
La succession du temps scolaire et du temps péri scolaire.

M Poujet Jacques est intervenu pour faire part de son expérience. Il reconnaît la difficulté, mais avec la volonté de chacun on peut parvenir à faire des choses cohérentes et intéressantes.

M Baron , responsable des transports scolaires du Conseil Général a souligné que la charge supplémentaire du trans- port du mercredi matin a été absorbée par le Conseil Géné- ral tout en maintenant la gratuité de ce service.

Les craintes sur les quelques modifications d’horaires et le traitement du mercredi midi n’ont pas eu à être traitées dans la mesure où chacun s’est organisé. Il a même été précisé que sur demande le Conseil général peut prendre à sa charge de transport des enfants jusqu'au centre de loisirs après la classe du mercredi matin si cela n’engendre pas de nouveau circuit.

Remarques et commentaires du SE-UNSA

• Le SE-UNSA regrette la tenue tardive de ce comité de suivi. Même s’il est tôt pour tirer un bilan exhaustif de ce qui s’est fait à cette rentrée dabs le Lot, on aurait pu, fin septembre faire remonter quelques éléments généraux que l’on retrouvent souvent. Cela aurait pu servir de base aux discussions dans les communes qui élaborent aujourd’hui leur projet.
• Le SE-UNSA a rappelé le contexte dans lequel se met en place cette réforme. Economiquement les communes peuvent bénéficier pour la plupart d’un fond spécial pour faciliter la mise en place de la réforme. Pour autant, le coût de cette nouvelle organisation est su- périeur à cette aide. Les enseignants qui n’étaient pas satisfaits de la semaine à 4 jours ‘’ Darcos ‘’, étaient en attente de signes forts qui valident les ambitions de changement du gouvernement actuel.
• Parmi les préoccupations premières des enseignants, leur quotidien ( rapport à la hiérarchie à faire évoluer, demande de respect et de reconnaissance qui passe par une meil- leure rémunération ).
• Sur la lourdeur de la journée scolaire des élèves, le consensus existe sur le fait que les programmes sont un des facteurs essentiels à revoir. Pourtant ce n’est pas l’élément retenu en priorité par le gouvernement. Certains évoquent une réforme qui aurait du aller plus loin : diminuer les congés d’été ? La profession est très divisée sur le sujet.
• Alors dans un contexte ou rien ne va, ou il ne se passe pas un jour où une annonce soit démentie dans l’heure qui suit, les enseignants dont les attentes sont grandes ne sont pas pour la plupart, prêts à donner de l’énergie pour ‘’chambouler’’ leur quotidien personnel et professionnel.
• Pour ceux qui ne veulent pas en rester au simple constat, un investissement très important a été donné à la réflexion pour trouver la moins mauvaise solution. C’est à ce prix là que des expériences mises en place à la rentrée 2013 fonctionnent plutôt bien.

Malgré tout, des éléments nous reviennent :

• Ecole maternelle : il faut respecter le rythme des enfants les plus jeunes. Inacceptable de réveiller des en- fants de la sieste sous prétexte de participation au temps péri scolaire ! Plusieurs écoles ont choisi de placer le temps péri scolaire
• en fin de journée. Certaines regrettent de ne plus avoir de contact avec les parents d’élèves ( ces derniers déposent leur enfant à la garderie du matin et reviennent le chercher le soir sur un temps qui n’est pas scolaire et donc où les enseignants ne sont plus les personnes qui leur remettent les enfants.
• Le type d’activité proposées aux enfants de maternelle sur le temps péri scolaire est difficilement différent de celles de la classe. Comme la plupart du temps, ces activités se déroulent dans les locaux scolaires, la différenciation par les enfants est difficile.
• Ecole élémentaire : l’articulation entre le temps scolaire et le temps péri scolaire est à repenser. Une pause entre les 2 temps semblent indispensable.
• La fatigue des enfants a été évoquée.
• Pour le SE-UNSA, la journée de l’enfant n’est pas plus longue dans les faits. Par contre si l’on veut atteindre l’objectif d’allègement de la journée, il faut absolument que les activités proposées sur le temps péri scolaire soient des temps de respiration ‘ il ne faut pas que les activités soient conduites de manière directive.

Francis Thomas, porte parole des associations complémentaires de l’école a annoncé la tenue de 3 conférences de 18h à 20h sur le thème de ‘’ l’Education partagée de l’enfant et les rythmes scolaires ‘’.
Le principe retenu sera l’intervention d’une personne référente au niveau national sur ce sujet suivi d’un débat et de témoignages de ceux qui sont entrés dans la semaine de 4.5 jours.

• Mardi 26 novembre ( ASSIER ) salle des fêtes intervention de José MENENDEZ
• Mercredi 27 novembre ( CAHORS ) Espace Clément Marot intervention de Julien COUE ( PEP )
• Jeudi 28 novembre ( GOURDON ) Salle des Pargueminiers, intervention de Arnaud TIERCELIN ( Ligue de l’Enseignement).

Le DASEN a précisé que les enseignants qui se rendraient à ces conférences pourraient déduire ce temps des 108 heures ( une circulaire départementale sera adressée prochainement dans les écoles).