Retour à l'article normal

SE-UNSA 44


 Par SE 44
 Le  dimanche 18 juin 2023

PARCOURSUP : ANGOISSE DES ELEVES DES ENSEIGNANT.ES : COPIE A REVOIR

 

Les premiers résultats sont tombés jeudi 1er juin pour les près de 930 000 candidats dont 630 000 néo-bacheliers qui ont utilisé la plate-forme Parcoursup.

Quatre ans après son installation la plate-forme est devenue le symbole d’un système saturé. Pour beaucoup d’étudiant-e-s et leurs familles, la crainte d'atterrir sur liste d'attente ou de se retrouver sans affectation domine et génère un stress qui marque les années lycée. En outre, les utiliseurs-trices déplorent un système opaque et complexe qui met objectivement les candidat-e-s, majoritairement les élèves de 1ère et terminale, sous pression car en concurrence les un-e-s avec les autres. Ces dysfonctionnements impactent les élèves et leurs familles pour qui, de fait, les années lycée servent à préparer le passage par Parcoursup. Cette tension est aussi vécue par les enseignant-e-s dont le rôle est bien d’accompagner les élèves tout au long de leur scolarité.

Comment en est-on arrivé là ? Depuis au moins deux décennies, les décideurs successifs ont laissé dériver la situation de l’enseignement supérieur, en particulier dans les universités. La plateforme subit par ailleurs les conséquences d’une nouvelle organisation du baccalauréat mal préparée et mise en place sans une coordination nécessaire avec le supérieur.

          Cette situation n’est pas une fatalité mais bien de la responsabilité des politiques. Voici les propositions de l’UNSA EDUCATION pour en terminer avec cette situation délétère :

   accroître les taux d’encadrement et moyens par étudiant à l’université,

   accroître les moyens et la formation pour permettre une orientation éclairée, sereine et réaliste au lycée,

   établir des critères réellement transparents parmi toutes les candidatures,

   établir des passerelles pour permettre à chacun de trouver sa voie, quel que soit le parcours dont est issu-e le ou la candidate au lycée général, technologique ou professionnel,

   améliorer l’accès des classes populaires aux formations les plus sélectives,

   supprimer les formations privées sur cette plateforme,

   mettre en place une politique courageuse afin d’enrayer les ghettos scolaires, de mettre fin à la ségrégation galopante et du manque de mixité sociale liée à des politiques des villes indignes qui assignent les plus pauvres à résidence.

 

Emmanuelle CHO