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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  samedi 16 novembre 2013

FO CONTRE SE ?

 

Chères collègues, chers collègues,

Voici le mail que le syndicat FO a envoyé aux écoles du département à l’issue de la grève du 14 novembre :

SE - UNSA : le mode d'emploi pour démissionner

Plusieurs collègues adhérents jusqu'à maintenant du SE UNSA étaient présents à la manifestation alors que les responsables de ce syndicat appelaient à aller au travail pour casser la grève.

Ces collègues nous ont fait part de leur désaccord total avec ce syndicat qui, il faut bien le constater, poursuit un but uniquement politicien : défendre le ministre et le gouvernement au mépris des interêts des personnels.

Ainsi, outre la réforme PEILLON sur les rythmes scolaires, la loi PEILLON de territorialisation - privatisation de l'école, le blocage de "gauche" des salaires des fonctionnaires, ces drôles de syndicalistes soutiennent aussi la réforme des retraites avec les 43 années de cotisations. Bref ce sont de vrais "collaborateurs" du pouvoir en place. 

Les collègues nous ont fait part de leur désir de démissionner du SE UNSA qui, par le biais d'un prélévement automatique digne des meilleures techniques de ventes forcées, les contraint à rester adhérents malgré eux et malgré leurs démarches.

Il faut que ces collègues adressent une lettre recommandée à ce syndicat (qui leur aura couté cher jusqu'au bout) dans laquelle ils indiquent qu'ils demandent expressément l'arrêt du prélèvement automatique à partir de la date de réception du courrier.

Cela appelle plusieurs réponses de ma part. Nous sommes souvent attaqués, aujourd'hui nous répondons.

Tout d’abord, notre syndicat n’appelait pas à cette grève. Si des adhérents y ont participé, c’est leur droit. Nous ne recensons pas de notre côté le nombre d’adhérents de FO qui n’ont pas participé ! Personne ne peut être à 100% d’accord avec son syndicat.

L’adhésion au SE-UNSA est libre est volontaire, chaque syndiqué le sait. Si l’on souhaite arrêter l’adhésion, il suffit d’un mail, d’un courrier, d’un coup de téléphone et c’est fait. Quant aux adhérents qui sont en prélèvements automatiques fractionnés, nous avons l’obligation légale de les informer chaque année (en septembre) afin de recueillir leur accord pour poursuivre les prélèvements. A tout moment dans l’année, un prélèvement peut être stoppé, encore plus facilement qu’un paiement par chèque. Pour l’instant, nous n’avons reçu aucune demande d’arrêt de prélèvement.

De manière plus générale, nous ne pratiquons pas de forcing syndical au SE-UNSA. Nous ne sommes pas des vendeurs d’assurance ! Si des collègues veulent nous rejoindre, ils sauront comment faire et surtout, ils le feront librement et après réflexion.

Par ailleurs, je trouve ce message très calomniateur et diffamatoire. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas les mêmes idées (notamment sur les rythmes scolaires), qu’il faut user de telles pratiques. Ecrire de tels mensonges pour vanter son action syndicale, c'est mesquin et ça fait du tort à tout le syndicalisme.

Hélas, la tromperie est trop souvent l’argument de FO, mais qui se laisse duper ? Exemple, dans l’Eveil.fr ce jeudi : « D'après Roland Thonnat (secrétaire départemental du syndicat des instituteurs et professeurs des écoles FO), on comptait ce jour, dans le premier degré, 70 % à 75 % de grévistes sur le département. » Le journaliste n’a pas inventé ces chiffres ! 70% de grévistes sur 1000 enseignants du premier degré, ça fait 700 personnes et il n’y a eu que 216 déclarations d’intention de grève… Les chiffres sont têtus !

Au SE-UNSA, nous pratiquons la vérité, nous ne tordons pas la réalité pour qu'elle corresponde à notre vision. Nous informons sans tromperie, nous prenons nos responsabilités. Chacun ses pratiques. Nous, nous discutons, nous négocions avant de descendre dans la rue. Nous ne pratiquons pas la grève d’intimidation. Nous avons peut-être tort, nous avons peut-être raison.

Nous ne sommes pas vindicatifs et souhaitons que ces échanges désagréables s'arrêtent. Nous ne répondrons pas si d'autres provocations survenaient. Nous savons que sur de nombreux dossiers, c'est unis syndicalement qu'il faudrait avancer pour avoir du poids et nous ne fermons pas la porte.

Pour finir, nous pouvons annoncer à nos collègues du premier degré que grâce au SE-UNSA, ils toucheront 200 euros de plus sur leur paye de novembre 2013. Pour certains, ça limitera le coût des grèves ! La même somme sera aussi versée en juin 2014 ; comme quoi, la négociation, ça paye !

Cordialement,

Didier FABRE