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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  lundi 11 octobre 2010

Une rentrée tendue et difficile : l’ASH dans la ligne de mire

 

Intervention syndicale au CNCPH* du 28 septembre 2010 sur la question de la scolarisation

> La scolarisation des élèves en situation de handicap en progression : oui mais...
Avec 200 000 élèves en situation de handicap à l’Ecole, la scolarisation progresse dans le milieu ordinaire et dans les dispositifs du second degré ULIS (+5.5%) mais pour faire face aux besoins, les moyens en personnels se font par redéploiement.
Les organisations syndicales ont dénoncé les réductions budgétaires drastiques qui touchent de plein fouet l’Education Nationale, mais aussi l’ensemble des services publics et les organismes sociaux.
Nous constatons que les moyens mis en oeuvre pour la scolarisation arrivent à saturation et que les personnels sont en grande difficulté.
Le SE-Unsa suit de près cette situation dans le milieu ordinaire, dans les établissements et services médicosociaux, ainsi que celle concernant les AVS.

> La situation des AVS connaît des évolutions inquiétantes.
A cette rentrée, encore une fois, les notifications ne sont pas respectées, les listes d’attente d’accompagnants s’allongent, entraînant des difficultés pour le parcours de scolarisation des élèves. Le dispositif de reprise par les associations, annoncé comme transitoire, ne concerne que très peu de personnes (700). La précarité pèse toujours sur ces personnels, comme sur les jeunes accompagnés et leurs familles.
Les travaux sur la professionnalisation, hormis ceux menés dans le « groupe métier » piloté par l’Unsa, sont en panne.

> La difficile coopération entre les établissements et services médico-sociaux et l’école ordinaire
Ici aussi, les moyens mis à leur disposition par l’éducation nationale sont soumis aux restrictions budgétaires.
A l’occasion du renouvellement des conventions entre ces établissements et les services académiques, les directeurs pédagogiques de ces structures ont perdu une partie de leur temps de décharge et subi une importante baisse de rémunération avec la perte du statut de directeur spécialisé ; les textes ne prévoyant plus que des « coordonnateurs pédagogiques ». 

> Exercer des missions spécifiques sans formation …
Sans aucune formation spécialisée, les enseignants affectés dans les Unités d’Enseignement sont souvent démunis d’autant que, faute de personnels spécialisés, ce sont souvent de jeunes PE qui sont nommés sur ces postes.
La disparition de la formation professionnelle pour tous les enseignants avant leur prise de fonction (dont celle relative au handicap) est très préoccupante. A cela s’ajoute, faute de crédits et de volonté politique, la baisse drastique des départs en formations spécialisées. Il y a de moins en moins de personnels spécialisés dans les Rased, les Clis, et le phénomène gagne maintenant les Ulis, les postes en établissements médicosociaux, CMPP ...

Pour que la loi du 11 février 2005 soit appliquée, les organisations syndicales siégeant au CNCPH (*Conseil national consultatif des personnes handicapés) déclarent qu’il est indispensable de redonner aux écoles, aux établissements et services médicosociaux ainsi qu’à leurs personnels, les moyens d’assurer leurs missions.