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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  mardi 30 janvier 2024

CSA-SD carte scolaire rentrée 2024

 

Le CSA-SD étudiant la carte scolaire pour la rentrée 2024 s’est tenu aujourd’hui.

A l'UNSA Education, nous avons porté beaucoup de revendications et dénoncé de nombreux dysfonctionnements en déclaration liminaire (à retrouver en pièce jointe).

Ainsi, nous avons dénoncé la politique désastreuse de notre gouvernement en matière d'éducation, les annonces présidentielles hors-sol, le turnover de ministres, les polémiques ministérielles..., qui conduisent l'Ecole à la catastrophe et provoquent la colère des personnels.

Nous avons dénoncé la mise en place au collège du "choc des savoirs", qui devrait se faire sans moyens suffisants de surcroit : "Une fois de plus, on théâtralise un scénario idéal sur la place publique alors que, derrière le rideau, on contraint les vrais acteurs à s’épuiser pour tenter l’impossible." (extrait de notre déclaration liminaire à lire en PJ).

Pour le 1er degré, nous avons dénoncé la non-prise en compte des élèves de moins de 3 ans dans les effectifs, le passage de 2 écoles en écoles à classe unique à Chomelix et aux Estables, la perte d'un jour de décharge hebdomadaire de décharge de direction pour 6 écoles. Nous avons demandé la prise en compte de la ruralité de notre département, l'ouverture de moyens nécessaires et indispensables à une école inclusive de qualité (psychologue scolaire, enseignants spé en RASED, places et postes en établissements spécialisés).

Nous avons également dénoncé la réorganisation des agences comptables et la fermeture de postes en CIO : "L'Unsa Education souhaite également vous alerter sur les conséquences d’une réorganisation brutale des agences comptables en concomitance avec le déploiement  d’Opale sur les conditions de travail des personnels administratifs. Quant aux suppressions de postes administratifs dans les CIO, nous émettons des inquiétudes sur la qualité du service public offert aux élèves et à leurs familles dans ces nouvelles conditions. L’UNSA Education vous rappelle qu’elle a signé au niveau national un relevé de décisions portant sur des requalifications au sein de la filière administrative, et non pas sur une déqualification comme vous le proposez."

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Bilan 1er degré :

La facture allait être salée - on le savait - avec la perte de 12 postes pour le 1er degré.

L'UNSA Education est intervenue pour défendre toutes les situations proposées à l'étude de ce CSA-SD.

L'UNSA Education a également demandé l'étude des effectifs de l'école élémentaire Les bords de Loire de Coubon en vue d'une ouverture.

L'UNSA Education a également demandé qu'une attention particulière soit portée sur le RPI regroupant les écoles de St Georges d'Aurac et Chavaniac-Lafayette au vu de leurs effectifs.

Nous avons également alerté sur les écoles qui passeraient de 4 à 3 classes, et la conséquence que cela aurait sur la décharge de direction.

A l'issue des échanges, l'IA-Dasen a arrêté l'ensemble des mesures qu'il envisage pour la prochaine rentrée.

Ainsi, ce ne sont pas moins de 15,5 fermetures de classes qui sont annoncées, contre une seule ouverture de classe à l’école de Séneujols (qui avait obtenu un moyen provisoire pour cette année 2023-2024). A l’école de St Germain Laprade, un blocage à la fermeture induira de compter les élèves à la rentrée de septembre 2024 pour confirmer la fermeture ou l’annuler. Deux écoles passeront en classe unique, à Chomelix et aux Estables. L'Inspecteur d'académie propose de ne pas fermer sur le RPI de St Jeures. Il prévoit d’ouvrir deux postes de remplaçants sur le département. Aucune ouverture de poste spécialisé n’est prévue, que ce soit dans les RASED (Réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté – 4 postes fermés à la rentrée 2023), en établissement spécialisés ou pour les postes pour les élèves allophones.

Détail des mesures ci-dessous (le bilan à -14.01 laisse une toute petite marge de manoeuvre...) :

Mesures pour le 1er degré

+ ouvertures prévues (sous réserve de financement ministériel spécifique) : une unité autisme élémentaire (circonscription de Monistrol), un DAR (dispositif d'autorégulation pour les élèves présentant des troubles du spectre autistique - bassin du Puy en Velay). A confirmer selon la réponse ministérielle.

Vote du projet :

CONTRE à l'unanimité
Le CSA-SD est donc reconvoqué vendredi 9 février prochain (matin), avant la tenue du CDEN le même jour (après-midi).

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Bilan 2nd degré (point pour information non soumis au vote) :

Une fois encore, l’UNSA Education est revenue sur les effectifs trop lourd, à savoir plus de 25 élèves dans les classes, et ce dans plusieurs collèges de Haute Loire. Selon nos calculs, ce sont près de 105 divisions qui sont concernées (après réajustement des effectifs). Il faut noter que les collèges accueillant 1 ou 2 dispositifs ULIS sont les plus concernés. Chaque année, nous demandons à ce que cela soit pris en compte par une attention particulière, en vain jusqu’ici. L’école inclusive a besoin de moyens pour fonctionner et ne doit pas rester une coquille vide.

Nous avons rappelé que les tableaux de DGH ne disent pas tout : en effet, cette année, la suppression de 10 postes TZR est programmée au niveau académique alors que de trop nombreux remplacements ne sont pas assurés (malgré les RCD mis en place) et que cela fait même l’objet d’une surmédiatisation toxique à l’encontre de l’Ecole publique.

Nous avons également pointé du doigt le fait que l’heure de technologie soit officiellement supprimée de la DGH pour les élèves de 6ème et versée au pot commun des heures pour financer le « choc des savoirs ». L’UNSA Education rappelle son attachement à la diversité pédagogique et estime que la technologie a toute sa place dans la formation des futurs citoyens.

 

Une réforme a été mise en place cette année avec le PACTE et les groupes de soutien en 6ème … et sans que le moindre bilan ne soit fait, on passe déjà à autre chose. A croire que notre gouvernement cherche une solution miraculeuse ! Mais faute de la trouver, il fait des annonces « vitrine » très démagogiques qui vont à l’encontre des fondements-mêmes de nos valeurs pour l’Ecole de la République et qui ne tiennent pas compte des personnels qui devront s’adapter une fois de plus.

A la prochaine rentrée, c’est le « choc des savoirs » qui arrive. Nous rappelons que ce « choc » se met en place sans aucun cadre légal - aucun décret n’étant publié. Les chefs d’établissements doivent imaginer des scenarii plus ou moins probables sans filet. Avec ces dotations horaires, on est loin du compte ! Sur la Haute -Loire, 117 h ont été réparties sur 22 collèges qui ne suffiront pas à mettre en place les groupes de niveaux. L’UNSA Education est opposée à la mise en place de ces groupes de niveaux aux relents passéistes, dont l’efficacité n’a jamais été prouvée. Autre lubie du président, le « plan artistique » … Là encore, l’UNSA Education est inquiète face à ces annonces floues. L’impact de ces mesures sera considérable et désastreux pour les personnels. A se demander s’il y a un pilote de la gestion des ressources humaines.

A tous les niveaux et dans les divers syndicats de la fédération UNSA Education, nous avons rappelé notre opposition ferme à ce "choc des savoirs".

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L’UNSA Education rappelle que les personnels de l’Education nationale croient en leur investissement et défendent les valeurs profondes de notre Ecole publique, seule Ecole de la République qui s’attache à la formation de tous les citoyens, quelle que soit leur origine culturelle ou sociale. Ces personnels résisteront à la mise en œuvre d’un projet présidentiel à rebours de leurs valeurs fondamentales.

Dans ces conditions, l’UNSA Education rappelle qu’elle appelle à la grève le jeudi 1er février.

Rassemblement à 10h30 devant l'Inspection au Puy-en-Velay