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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  mardi 7 septembre 2021

CTSD de rentrée : aucun changement !

 

Hier avait lieu le CTSD de rentrée.

Voici notre déclaration liminaire suivie d'un bref compte-rendu puisque aucun changement n'a été effectué.

"Madame l’Inspectrice d’académie,

Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,

Soyons clairs et précis, mais brefs : nouvelle rentrée, nouvelle mise sous tension.

A l’UNSA Education, nous n’avons eu de cesse l’an dernier de vous alerter sur les conditions de préparation de la rentrée 2021, quand vous décidiez par exemple, Madame l’Inspectrice d’académie, de fermer des postes devant élèves pour ouvrir des postes hors classe sur des dotations PE alors que d’autres financements étaient possibles, de fermer des dispositifs comme la classe passerelle de Brives La Mouteyre alors même que ce dispositif entre dans les priorités de la convention ruralité… Sans parler des collèges où les besoins en personnel de direction sont pourvus en dernière minute et avec des faisant fonction, où bon nombre de divisions dépassent 30 élèves, où les heures fléchées pour les sections sportives disparaissent… Soulignons également le manque criant d’heures UPE2A dans le 1er comme dans le 2nd degré, les besoins urgents en enseignement spécialisé : RASED, enseignants référents…

Nous, représentants du personnel, pourtant aguerris dans l’exercice de la carte scolaire, ne pouvons que constater que vous avez travaillé sans prendre en compte nos avis, réduisant de fait les CTSD et CDEN à des chambres d’enregistrement.

A l’UNSA Education, nous regrettons que cette rentrée ait été préparée sans réelle prise en compte de la crise sanitaire que nous traversons toujours et sans doute encore pour longtemps. Pour nous, la seule solution reste toujours l’ouverture de classes et de divisions pour alléger les effectifs, et l’embauche de personnels supplémentaires sur liste complémentaire.

Heureusement, pour éviter la Bérézina en cette nouvelle rentrée scolaire, vous pouvez compter sur le professionnalisme des gens de terrain, que ce soit dans les écoles (enseignantes et enseignants certes, mais aussi AESH, ATSEM, services civiques), dans les inspections, dans les services de la DSDEN.

Oui, à cette heure, vous pouvez compter sur leur grand professionnalisme, mais demain, qu’en sera-t-il ? Auront-ils la capacité physique et psychologique de tenir tout le long d’une année qui s’annonce pour le moins aussi compliquée que l’an dernier ?

Enfin, et pour clore cette déclaration liminaire, nous vous assurons que l’UNSA Education reste et restera toujours très attachée à ses missions de représentants du personnel comme à leur pleine réalisation. Nous attirons donc votre attention sur quelques points :

  • la juste considération due à l’école maternelle et par conséquent qu’elle ne soit plus la variable d’ajustement de la carte scolaire, avec notamment la prise en compte des élèves de moins de trois ans ;
  • la direction d’école et la simplification des tâches administratives, toujours promise mais jamais réalisée. Ainsi, notre consigne « Je le ferai quand je le pourrai » reste pleinement d’actualité et nous la rappellerons aux collègues autant que nécessaire ;
  • la formation des enseignants qui chaque année est de plus en plus réduite, avec des plans en constellation sur 6 ans ne prenant pas en compte les changements d’équipes éducatives et se limitant aux seuls champs du français et des mathématiques, des formations sur la base du volontariat ;
  • la réponse aux notifications MDPH et la nomination effective et rapide d’AESH. Aujourd’hui dans le département, au moins deux élèves en fauteuil n’ont pas d’AESH pour les accompagner. Sans moyen, l’inclusion scolaire ne peut être de qualité et donne une piètre image du service public ;
  • la qualité d’un dialogue social pour le moins dégradé actuellement qui via la tenue de groupes de travail en amont des instances pourrait être amélioré ;
  • notre attachement au service public d’éducation, seule Ecole de la République, et au statut des fonctionnaires. Nous rejetons catégoriquement les propositions du Président Macron faites au sujet des écoles de Marseille, et nous opposerons fermement à toute expérimentation semblable sur notre département.

D’autres points mériteraient d’être mis en exergue, mais nous saurons les aborder en temps utiles.

Merci de votre attention.               

Mmes LAURENT et PALHOL-LAFAYE"

 

Nous avons ensuite abordé toutes les situations des écoles ayant des effectifs proches des seuils ou au seuil mais pour la DASEN, aucune ne mérite d'ouverture.

Elle pourrait même, selon ses dires, procéder à des fermetures !

Lorsque nous continuons de dénoncer la fermeture des postes devant élèves au profit de postes hors classe sur des dotations PE alors que d’autres financements auraient été possibles,  Mme la DASEN réponds à côté en disant que ces postes sont tout aussi importants et essentiels que d'autres. Certes, mais là n'était pas la question ! La question concernait leur financement !

Lorsque nous évoquons le manque d’heures UPE2A dans le 1er comme dans le 2nd degré, les besoins urgents en enseignement spécialisé (RASED, enseignants référents…) ou encore le manque d'AESH, Mme la DASEN répond que tout est sous contrôle et que les services concernés vont se pencher sur les situations mais que selon elle tout va bien !

Lorsque nous expliquons, que pour nous, la seule solution est l’ouverture de classes et de divisions pour alléger les effectifs, ainsi que l’embauche de personnels supplémentaires sur liste complémentaire, elle nous répond que 6 contractuels ont été recrutés !

Comme à son habitude, Mme la DASEN reste sourde à nos constats et nos revendications et maintient son cap !