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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  vendredi 27 novembre 2020

CDEN du 27 novembre 2020

 

Ce CDEN, réuni en visio-conférence, prolongeait celui du 9 octobre auquel l’Inspectrice d’académie n’avait pas pu assister. Cette fois, c’est M. le Préfet qui n’assistait pas au CDEN.

Les points à l’ordre du jour étaient donc ceux qui n’avaient pu être traités précédemment, à savoir la rentrée scolaire dans le 1er et le 2nd degrés et l’organisation du temps scolaire.

 

La déclaration liminaire de l’UNSA Education est à lire ci-dessous ou à télécharger en pièce jointe de cet article.

Carte scolaire de rentrée :

Après lecture des déclarations liminaires, l’IA a rappelé les mesures prises en termes de carte scolaire 1er degré lors du CTSD de rentrée, à savoir : ouverture de la 4ème classe + attribution d’un 0.25 de décharge de direction à Saint Vincent, financées par la fermeture du ½ poste de Bas en Basset, la perte de la décharge de direction de « Synergie » et la récupération d’un 0.25 de décharge de maître formateur.

Les organisations syndicales sont intervenues pour défendre toutes les situations d’écoles et d’établissements qui voient leurs effectifs proches des seuils d’ouverture, les atteignant ou les dépassant.

L’Inspectrice d’académie maintient qu’ « un seuil est un seuil » et ne dérogera pas à ce principe. Elle rappelle que les enfants de moins de 3 ans ne sont pas pris en compte dans les effectifs des écoles. Concernant les remplacements dans le 1er degré, l’IA considère que les décisions prises sur la gestion des moyens de remplacement a permis d’améliorer la situation sur notre département, et s’engage à nous livrer l’état des lieux des remplacements à la fin du premier trimestre.

L’UNSA Education a soutenu toutes les demandes faites et a rappelé que nous vivons une année exceptionnelle, que l’Etat d’urgence a été prolongé, et que l’urgence se fait sentir également à l’Education nationale. Ainsi, nous déplorons que des moyens supplémentaires n’aient pas été alloués en cette rentrée particulière, que ce soit en ouvertures de postes d’enseignants, d’AESH et d’AED. Nous ne pouvons nous satisfaire du recours à des enseignants contractuels, dont nous n’avons même pas réussi à savoir le nombre pour notre département. Nous demandons une vision sur le long terme, considérant que les tensions sont loin de se terminer. Ainsi l’UNSA Education a voté contre cette carte scolaire qui n’a pas anticipé le problème de la crise.

Vote de la carte scolaire 1er degré : UNSA / FSU / FO : contre

Rythmes scolaires :

Si la règle en matière de rythmes scolaires est bien toujours la semaine ?  la grande majorité des écoles du département fonctionnent sur le système dérogatoire de la semaine de 4 jours. Cette année, l’école de Ste Sigolène a demandé le passage à une organisation sur 4 jours. Le Monastier sur Gazeille est donc la dernière école du département à fonctionner sur 4 jours ½.

L’UNSA et la FSU ont voté en abstention. FO a refusé de participer au vote.

Questions diverses :

L’instruction à domicile est en légère augmentation cette année, notamment pour les élèves de maternelle. Au total, 150 élèves sur 40 000 élèves du département bénéficient de l’instruction à domicile.

L’UNSA Education a demandé réponse à sa question posée lors du précédent CDEN sur le cahier des charges des taxis dont bénéficient les enfants à besoin éducatifs particuliers. La vice-présidente du conseil départemental ayant quitté la réunion à 11h, nous n’avons pas pu obtenir de réponse, puisque c’est une compétence qui relève de la collectivité. L’IA s’est engagée à relayer notre question au conseil départemental et à nous transmettre la réponse qui en serait faite.

*****

Déclaration liminaire - CDEN du 27 novembre 2020

 

Monsieur le Préfet,

Madame l’Inspectrice d’académie

Madame la Vice-présidente du département,

Mesdames, Messieurs les membres du CDEN,

 

A l’occasion de ce CDEN, l’UNSA Education exprime tout son soutien et toutes ses pensées aux proches de Samuel Paty assassiné ainsi qu’à ses élèves, ses collègues et à toute la communauté éducative. L’émotion du monde éducatif et de toute la société reste très grande face à une telle horreur.

Par l’assassinat de cet enseignant, c’est toute l’École et c’est notre République qui sont meurtries. Il faut soutenir toute la communauté éducative du collège mais plus largement l’ensemble des personnels de l’Education nationale qui font leur métier, font vivre les valeurs de la République et la laïcité, défendent la liberté d’expression.

L’École publique a la précieuse mission, fondamentale et fondatrice, d’instruire et d’éduquer les futurs citoyennes et citoyens, afin qu’ils soient maîtres et maîtresses de leur destin et capables d’autonomie de jugement pour leur émancipation. Il faut pour cela former les élèves aux principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité qui fondent notre République.

Monsieur le Préfet, Madame l’Inspectrice d’Académie, à l’occasion de ce CDEN, l’UNSA Education vous demande d’encourager et de favoriser dans les écoles, toutes les initiatives durant la semaine du 9 décembre à l’occasion de la semaine de la laïcité.

 

Ce CDEN plus que tardif sur la carte scolaire, alors que nous avions eu le sentiment que le CTSD de rentrée s’était tenu dans la précipitation le jeudi suivant la rentrée, est le signe pour l’UNSA Education du piètre crédit apporté au dialogue social, au respect du travail des instances et à la gestion des ressources humaines. Ecole de la confiance nous avait-on dit…

 

Les personnels ne peuvent plus être soumis à des injonctions successives, incessantes voire contradictoires. Ils veulent avoir le temps de mettre en œuvre les préconisations sanitaires, avoir l’espace pour adapter le prescrit au réel des situations et des contextes, et disposer des moyens nécessaires pour remplacer les collègues malades et les personnels en situation vulnérable. C’est pourquoi l’UNSA Education vous demande expressément de procéder à tous les recrutements nécessaires.

 

Il faut protéger enfin, en ne laissant aucune ambiguïté sur les écueils déjà observés, à l’instar des doubles journées de travail auxquelles de trop nombreux collègues avaient été contraints au printemps dernier. Nous pourrions aussi disserter sur la pression forte subie par les directeurs et directrices d’écoles ainsi que sur les chefs d’établissements qui, depuis mars, ont dû régulièrement, avec des contraintes fortes de temps et d’espace, réinterroger de trop nombreuses fois le fonctionnement de leurs écoles et de leurs établissements pour répondre aux consignes des multiples protocoles sanitaires.

 

Le moment que nous vivons nous y oblige tous et toutes, mais les personnels sont exténués et en colère. Leur conscience professionnelle, leur engagement pour les élèves sont particulièrement solides mais pas au point de pouvoir subir toutes les mises à l’épreuve inutiles. L’UNSA Éducation alerte solennellement : les personnels ne tiendront pas indéfiniment.

 

Nous demandons également le soutien plein et entier des collectivités dans cette crise sanitaire avec notamment un besoin en personnel d’entretien et, d’un point de vue financier, avec un investissement fort et obligatoire pour les équipements de protection qui ne peuvent se reporter sur les budgets déjà tendus des établissements.

 

Notre service public et laïque d’éducation a, encore plus qu’avant, un besoin impérieux d’une politique cohérente et surtout ambitieuse, dans laquelle chaque personnel à son niveau est un maillon indispensable.

 

Merci de votre attention.                                                                      

                Magali LAURENT
Carine PALHOL-LAFAYE