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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  mardi 8 septembre 2020

Port du masque : une protection impérative mais peu adaptée au métier

 

Mise à jour au 11 septembre :

Masque grand public pour les enseignants des écoles : l’urgence d’assurer la sécurité de tous

Les remontées de plusieurs académies rapportent que des ARS considèrent que le masque grand public n’est pas suffisant pour assurer la sécurité sanitaire des enseignants des écoles en cas de contact avec un cas Covid avéré chez leurs élèves car ceux-ci n’en portent pas. 
 
Selon les experts, le masque grand public serait efficace contre les contaminations seulement quand il est porté par tous. Lorsque ce n’est pas le cas, pour être protégé il faudrait alors porter un masque de type chirurgical. C’est ainsi que des ARS placent ou non en quatorzaine les enseignants ayant un cas avéré dans leurs classes, selon qu’ils portaient des masques grand public ou des masques de type chirurgical.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa demande au ministère de clarifier au plus vite cette situation et de donner les moyens aux enseignants des écoles et aux AESH d’assurer leur propre sécurité comme celle des élèves et des familles. Les mêmes indications devront être données aux employeurs des autres personnels des écoles comme les Atsem.
 
Le SE-Unsa exige que le CHSCT ministériel du 11 septembre réponde précisément à cette problématique comme à beaucoup d’autres qui se posent très concrètement dans la vie des écoles et établissements depuis une semaine. Les flous sur les consignes et les protocoles demeurent et mettent sous une pression bientôt intenable les personnels, en particulier les directrices et directeurs d’école. 10 jours après la rentrée, le doute sur la capacité à tenir devient vif.
 
Article du 8/09/20 :

 

Le retour à l’école en présentiel de tous les élèves et tous les personnels nécessite inévitablement des aménagements et équipements spécifiques.
Au-delà des indispensables gestes barrières et de la vigilance collective sur les dispositifs à mettre en œuvre, le protocole sanitaire de la rentrée prévoit le port du masque pour tous les élèves dès le collège et tous personnels dès la maternelle.
 
Par son devoir de protection de ses personnels, l’employeur a pour obligation de fournir à ces derniers l’équipement de protection individuelle que représente le masque.
 
Si la qualité médicale des masques que l’employeur choisit relève de la compétence des autorités sanitaires et doit obtenir l’aval de ces dernières, l’adaptation du type de masque aux besoins du métier est bien du ressort de notre ministère. Il est donc légitime que la profession ait un avis et des revendications sur le sujet.
 
Il en va de l’enjeu indiscutable de retisser au plus vite pour chaque élève et chaque personnel un service public d’éducation de qualité, déjà suffisamment mis à mal par la crise sanitaire.
 
Inadapté aux missions, au public accueilli, aux conditions climatiques, … le port du masque peut représenter un obstacle important à la qualité d’enseignement et aux conditions de travail, pénalisant lourdement nombre d’élèves, souvent fragilisés, et personnels.
 
Pour le SE-Unsa, il est donc urgent que le ministère prenne en compte ces éléments pour adapter la protection de ses personnels par une dotation en masques à la fois respectueux des exigences sanitaires et répondant aux besoins des missions.
 
Avec sa fédération, l’Unsa-Éducation, le SE-Unsa a porté cette demande lors du CHSCT ministériel du 27 août dernier et le fera à nouveau lors de celui du 11 septembre prochain. Si le ministère semble avoir entendu la demande de l’Unsa et s’est engagé dans une commande de masques transparents, notamment pour les personnels accueillant des élèves malentendants, encore trop nombreuses sont les situations où le masque est inadapté.