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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  mardi 18 décembre 2018

CHS-CT 13 décembre 2018

 

Compte-rendu de la réunion du 13 décembre 2018

Déclaration IA :

Il n'y a plus de convention ruralité pour la carte scolaire de 2019.

Les seuils RPI établis par la convention sont-ils remis en question ? L'IA n'est pas clair à ce sujet. L'UNSA demande que les seuils des RPI en vigueur depuis la rentrée 2016 soient maintenus.

L'UNSA déplore que la convention ruralité ne soit pas reconduite. Ce document nous protégeait de nombreuses fermetures de postes. A l'heure où la dotation 2019 va être rendue publique, nous sommes très inquiets pour notre département, seul de l'académie à ne pas avoir ce type de convention.

 

Médecine de prévention :

Depuis la rentrée, un médecin (Mme MARTIN-GOZARD) et un infirmier (Mr ROUX) de plus ont intégré le service de médecine de prévention du rectorat. Nous nous en félicitons et espérons que ces emplois supplémentaires permettront de respecter la périodicité des visites systématiques (5 ans). Pour info, sur l'année 2017, seulement 98 collègues PE ont eu cette visite ; il faudrait environ 200 visites annuelles pour respecter la périodicité de 5 ans.

 

Inspecteur Santé Sécurité au Travail (ISST) :

L'ISST présente chaque année un rapport d'activité au CHSCT. Cette année, il met en avant une procédure en cas d'agression d'un personnel du premier degré. Ce document intéressant fournit un cadrage bienvenu, négocié au niveau de l'académie avec les IEN, les DASEN... L'UNSA a demandé la plus large diffusion de cette procédure, directement auprès des collègues (mail sur boîte pro, courrier joint à la fiche de paie, circulaire IA...). Si nous ne voyons rien venir, nous diffuserons nous-mêmes cette fiche de procédure.

 

Plan annuel de prévention :

Chaque CHSCT se dote d'un plan annuel de prévention. Un groupe de travail en janvier fera des propositions. L'UNSA y prendra toute sa place. Les élèves perturbateurs, la direction d'école, la mobilité des enseignants, les risques psycho sociaux...seront des thèmes que nous mettrons en avant.

 

Etude des registres SST :

Nous ne donnons pas d'infos spécifiques sur les situations étudiées, nous sommes tenus de respecter la confidentialité de ces situations et des personnels concernés. Nous signalons simplement les sujets : inquiétudes lors de travaux de désamiantage dans une école, gestion d'élèves perturbateurs, développement d'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, agression verbale d'un enseignant, problème d'acoustique d'une salle de sport...

Nous rappelons que les fiches Santé Sécurité au Travail sont disponibles sur votre lieu de travail. Elles doivent être renseignées chaque fois qu'une situation inquiétante est constatée. Les exemples ci-dessus sont variés mais non exhaustifs : la température dans l'école, les relations conflictuelles, les menaces, l'équipement, l'aménagement... Tout risque pesant sur santé et/ou votre sécurité au travail peut être mentionné. Cette fiche est adressée à l'IEN, une copie aux syndicats est utile pour que le problème soit résolu le plus vite possible (il n'y a que 3 réunions annuelles du CHSCT).

 

Sur le dossier des élèves hautement perturbateur, l'IA fait une proposition de création d'une structure d'urgence de prise en charge qui interviendrait entre le moment où la situation devient ingérable à l'école et le moment où la MDPH (ou un service de santé) prend une décision d'orientation et/ou de soins. L'IA discute de cette possibilité avec des partenaires comme l'ARS ou la MDPH mais aussi les services sociaux départementaux. Affaire à suivre.

 

Direction d'école : Stop à la charge de travail :

Trop c'est trop ! L'UNSA, comme les autres syndicats tire la sonnette d'alarme. Année après année, la charge de travail des directeurs s'amplifie, le burn out n'est pas loin... Les syndicats ne sont pas les seuls à s'inquiéter : en date du 1er Août 2018 , dans un rapport parlementaire les députés Valérie Bazin Malgras et Cécile Rilhac font état "d’un malaise général des directeurs d’école qui conduit à s’interroger sur la définition de leurs missions". Plus récemment, c’est le ministre de l’Education Nationale  qui souhaite se pencher sur la question.

Selon le  rapport d’enquête « Le moral des directeurs d’école  2018» de Georges Fotinos et José-Mario Horenstein : 66% des directeurs/directrices déclarent un moral moyen/ mauvais (le climat scolaire moyen/mauvais est indiqué par deux fois plus de directeurs en 2018 par rapport à 2004)  et 63 %  une dégradation  (pourcentages supérieurs aux données du second degré), près de 40% sont en épuisement professionnel / burn out dont 23.5 % sont en suspicion de burn out clinique.

Le malaise est généralisé, tout le monde s’accorde à dire que personne ne pourrait faire face à toutes ces responsabilités et ces missions. On n’oserait jamais demander à un pilote d’être l’aiguilleur du ciel, l’hôtesse de l’air, le personnel d’entretien, le vendeur de billets et le responsable météo.

En CHS-CT, les syndicats ont regroupé leurs textes sur ce sujet pour aboutir à l'avis suivant qui a été voté à l'unanimité : 

Avis sur la direction d’école

Nous vous alertons sur l’augmentation de la charge de travail des directeurs/directrices, des responsabilités grandissantes, une asphyxie liée au manque de temps, un manque de reconnaissance, un manque de moyens… . Il est urgent de se pencher sur ces fonctions qui incombent trop souvent à de jeunes collègues qui n’ont d’autres choix.

Précisons que le travail des directeurs d’école au-delà de la simple inscription des élèves dans l’établissement s’est beaucoup complexifié. Toutes les tâches incombant aux directeurs/directrices  influent fortement sur l’organisation de leur travail d’enseignement,  sur leur vie privée, sur leur moral global, sur leur état de santé sans oublier le désintérêt que suscite ces postes. Il est impératif de prendre en considération ces difficultés liées à leurs missions. 

En tout état de cause, le CHS-CTD se prononce pour l'augmentation des décharges de direction, pour une réelle amélioration financière (100 points d'indice pour tous), pour une aide administrative pour chaque directeur avec un emploi statutaire de la fonction publique, pour la tenue de toutes les réunions pendant le temps scolaire avec remplacement, pour le transfert de la responsabilité du PPMS aux mairies dans le cadre du plan communal de sauvegarde.

Le CHS-CTD se prononce contre le projet de la loi  Blanquer de création d'un statut de directeur d'école supérieur hiérarchique.

Nous attendons la réponse de l'administration sur ce sujet et sommes preneur d'un groupe de travail pour mettre à plat les réelles missions des directeurs.

Les représentants UNSA Education au CHS-CT :

Carine PALHOL-LAFAYE

Stéphane DELLORENZI

Didier FABRE