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18 mars : pourquoi nous n’y serons pas
Article publié le jeudi 27 février 2014.
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L’Unsa ne participera pas à l’action interprofessionnelle du 18 mars

L’action lancée par FO le 18 mars prochain, à laquelle s'associent la FSU, la CGT et Solidaires a pour thème le refus du pacte de responsabilité proposé par le gouvernement. Ces organisations déclinent ensuite les supposées conséquences de ce pacte sur la Fonction publique et les services publics.

L’Unsa est en désaccord total avec cette analyse et la méthode utilisée.

En voici quelques points :

1) nous n'Ă©tions pas invitĂ©s : une intersyndicale nationale interprofessionnelle très particulière, s’est tenue le vendredi 21 fĂ©vrier. Très particulière notamment car elle s’est faite, au siège et Ă  l’initiative de FO, avec pour seuls invitĂ©s  la CGT, la FSU et Solidaires. La CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et l’UNSA n’ont pas Ă©tĂ© conviĂ©es. Cette mĂ©thode très singulière est une première depuis des annĂ©es et ce n’est pas la conception que l’Unsa se fait des relations intersyndicales.

2) des craintes sur la mobilisation : Après les échecs des actions de grève de la FSU en décembre et de la CGT en janvier, proposer une nouvelle mobilisation sur des mots d'ordre éloignés de notre champ d'activité fait prendre le risque d'une mobilisation très faible et ne pourra que renforcer le sentiment d'inutilité que peuvent avoir nos collègues vis à vis des organisations syndicales.

3) Pour l’UNSA, la méthode d’un pacte est la bonne. En matière d’emploi et de croissance en effet, seule la mobilisation coordonnée de tous les acteurs concernés (pouvoirs publics, entreprises et leurs représentants, salariés et leurs représentants), autour d’objectifs et de moyens communs, est susceptible d’enclencher une dynamique efficace. La priorité absolue du pacte doit être l’emploi, la montée en qualification et en compétence des salariés, l’amélioration de la qualité de vie au travail.

4) Ce pacte doit permettre un dialogue social renforcé pour l’emploi et la croissance.Le Premier ministre a demandé aux partenaires sociaux de lui faire parvenir par écrit leurs analyses d’ici la fin février. La discussion doit s'engager ensuite: une mobilisation a minima, voire ratée sera de nature à conforter le patronat.

5) L'Unsa se refuse à condamner par principe le pacte avant même d’en connaître le contenu. A contrario, dans la phase actuelle de sa construction, la priorité est pour elle d’influer sur son contenu à partir de nos revendications. C’était d’ailleurs le contenu de l’appel intersyndical CFDT, CGT, FSU, UNSA signé début janvier. Il faisait de l’investissement européen, des salaires, de l’emploi et de la fiscalité des axes à discuter dans le cadre du pacte de responsabilité… Si la FSU et la CGT l’ont oublié, ce n’est pas notre cas.

6) L’appel du front du refus s’oppose Ă©trangement Ă  tout financement de la protection sociale hors du salaire, au motif contradictoire que la protection sociale est un droit universel. Les mandats de l’UNSA vont prĂ©cisĂ©ment Ă  l’inverse : dès lors que la protection sociale a en partie acquis un caractère universel, il est indispensable, si on souhaite la pĂ©renniser, que son financement se fasse sur une assiette plus large que celle des seuls salaires, notamment sur des aspects relevant d’une logique de solidaritĂ© nationale et plus seulement de l’assurance sociale. Étrange de se priver de financements assis sur des revenus du capital par exemple pour financer des parties de la protection sociale

7) la date en elle-même du 18 mars pose problème. Il est rarissime en effet dans notre pays qu’une action nationale interprofessionnelle soit située à 5 jours seulement d’une échéance électorale politique d’ampleur nationale. C’est situer l’action syndicale sur un terrain dangereux, en l’exposant à toutes les tentations de détournements ou de récupérations politiciennes qui ne sauraient être son but.

Sur le strict plan de la Fonction publique, l’UNSA Fonction publique, dans un souci de clarté, a proposé, compte tenu des zones de vacances et de l’action du 18 mars, de reporter l’intersyndicale au 21 mars, sur des thématiques strictement FP.

8) S’ajoutent des thĂ©matiques portĂ©es notamment par FO et avec lesquelles nous sommes en complet dĂ©saccord :

-       Retrait du dĂ©cret sur les rythmes scolaires

-       Abandon de la refondation de l’école

La grève ça doit servir à quelque chose… surtout en temps de crise

Enfin, perdre encore une journée de salaire alors que la situation économique du pays est ce qu’elle est nous paraît totalement irresponsable.

Nous ne nous lancerons pas dans une grève de témoignage qui n’est pas exempte d’arrière-pensées électoralistes.

 

 
 
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