Les manifs de droite sont de plus en plus fréquentes ces temps-ci. Conséquence du sarkozisme décomplexé ?

Elles reflètent en tous cas le positionnement idéologique, conservateur et liberticide d’une frange de la population. Le plus étrange est que ce sont souvent des femmes qui en sont les leaders ; alors qu’on sait l’inégalité criante qui existe encore entre les deux sexes sur de nombreux sujets.

De tous temps, les conservateurs (qui portent bien leur nom) se sont opposés à des évolutions législatives qui accordent des droits (dont eux bénéficient) à d’autres personnes. Nous pouvons remonter à l’abolition de l’esclavage, au droit de vote universel, à l’avortement… Chaque fois, le progrès se heurte à des dogmes préétablis qu’il ne faudrait surtout pas changer. La société des « Héritiers Â» de Bourdieu est bien une évidence et pour certains, elle doit être immuable. Le poids de la religion, de la culture religieuse est important (mais pas exclusif) dans ces attitudes de repli sur soi.

Les combats rétrogrades de ces dernières semaines, qui agglomèrent des colères extrêmement variées, qui usent du mensonge pour galvaniser les troupes sont à l’opposé de nos combats pour plus de justice et d’égalité sociale.

Le SE-UNSA soutient les ABCD de l’égalité. Notre combat pour l’égalité homme-femme se même partout et en permanence. C’est ainsi que les mentalités évolueront. Il n’est nullement question d’asexuer l’espèce humaine mais simplement de briser « le plafond de verre Â» que chacun se met sur la tête et de tordre le cou aux clichés et préjugés.

L’immense majorité des citoyens est convaincue du bien fondé de notre démarche. Il est dommage que les médias focalisent les regards sur des groupuscules minoritaires et extrémistes. A moins que ce soit pour mieux montrer l’hypocrisie et la bêtise de ces derniers ?