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Qu’est-ce que le rapport Moreau ?
Article publié le mardi 25 juin 2013.
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Etape 1 : la remise du rapport Moreau au 1er ministre

Que propose le groupe d’experts ? Un catalogue de possibilitĂ©s et de scĂ©narios dans lequel le gouvernement peut puiser.

Des mesures pour  rĂ©tablir l’équilibre financier :

  • allonger la durĂ©e de cotisations pour la porter Ă  43 ou Ă  44 annuitĂ©s de cotisation pour prendre sa retraite Ă  taux plein en augmentant soit d’un trimestre par an, soit d’un trimestre tous les deux ans.
  • changer l’âge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite passant de 62 ans Ă  63 ans et l’âge sans dĂ©cote de 67 ans Ă  68 ans.
  • augmenter les cotisations de 0,1% ou de 0,2%
  • "sous-indexer" de 1,2% pendant 3 ans la valeur des cotisations des actifs

Des mesures fiscales qui mettraient à contribution les retraités actuels et futurs :

  • "sous-indexer" par rapport au coĂ»t de la vie, pendant 3 ans, la revalorisation des pensions en fonction du taux actuel de CSG (selon le niveau de la pension) : rien si pas de CSG, - 0,5% si CSG taux rĂ©duit ; - 1,2% si CSG taux plein.
  • hausse de la CSG retraitĂ©s avec un passage Ă  taux plein (6,6% Ă  7,5%)
  • fiscaliser les majorations de pensions pour 3 enfants et plus
  • revoir l’abattement fiscal de 10%  pour les retraitĂ©s (soit en le supprimant, soit en modifiant le plafonnement actuel)

Le rapport accompagne ses propositions de garde-fous :

  • PrĂ©server les plus petites retraites
  • Ne pas impacter les salariĂ©s nĂ©s en 1956 car ils connaissent dĂ©jĂ  des règles fixĂ©es par dĂ©cret.
  • Prendre des mesures qui auront le moins d’effets nĂ©gatifs sur la croissance.

DĂ©fendre le calcul de la pension sur l'indice perçu pendant 6 mois !

Au dĂ©tour d’une phrase, le rapport Ă©voque l’allongement de la pĂ©riode prise en compte pour le calcul des pensions des  fonctionnaires en justifiant cette mesure par un effet d’affichage, tout en prĂ©cisant que le taux de remplacement actuel est identique entre fonctionnaires et salariĂ©s du privĂ©. Il s’agit de passer du calcul sur la base de l’indice perçu pendant au moins 6 mois Ă  une durĂ©e de rĂ©fĂ©rence de 3 Ă  10 ans… mais en intĂ©grant une partie des primes !

Pour le SE-Unsa et l’Unsa, cette hypothèse n’est pas envisageable sans avoir Ă  modifier toutes les règles de la Fonction publique y compris toutes les carrières, leurs Ă©volutions et leurs primes ! Au regard de la situation actuelle des primes dans l’Education nationale, les personnels verraient leur pension baisser de façon significative.

Pour le SE-Unsa et l'Unsa : pas touche aux 6 mois ! 

Au-delĂ , le rapporteur propose des pistes pour Ă©viter de devoir « rĂ©former Â» tous les 4 ans ! Certaines peuvent conduire  Ă  modifier le système (retraite par points, revoir les avantages familiaux, nouveau dispositif combinant âge lĂ©gal et nombre de trimestres…). D’autres portent sur des aspects utiles : la prise en compte des stages pour les jeunes, les fins de carrières ou la prise en compte de la pĂ©nibilitĂ©.

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement car un rapport  n’est pas une dĂ©cision. Avec l’Unsa, nous agissons pour une rĂ©forme pĂ©renne et juste !

 

Etape 2 : La confĂ©rence sociale du 20 et 21 juin

En ouvrant la confĂ©rence sociale, François Hollande s’est exprimĂ© sur les enjeux pour l’emploi mais Ă©galement sur les retraites. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique  a Ă©voquĂ© la durĂ©e de cotisation :

"Augmenter la durée de cotisations, c'est la mesure la plus juste à condition de l'appliquer à tous et à tous les régimes et de tenir compte de pénibilité des tâches". Il a exclu l'idée d'un report de l'âge légal de départ à la retraite au-delà de 62 ans.

Il a précisé que "l'allongement de la période des études, appellera nécessairement un effort contributif calculé d'une manière différente d'aujourd'hui".

Enfin, il  a  repris l’idĂ©e de la mise en place d'un pilotage des retraites pour Ă©viter des rĂ©formes Ă  rĂ©pĂ©tition et pour donner de la visibilitĂ© Ă  chacun.

Par rapport au dĂ©bat sur les règles de calcul entre le public et le privĂ©, il a rappelĂ© que la durĂ©e et le taux de cotisation sont les mĂŞmes entre les deux rĂ©gimes en insistant sur le fait que le niveau de pension par rapport au dernier salaire " est Ă©quivalent " dans le privĂ© et dans le public. Il faut "regarder objectivement la rĂ©alitĂ© et voir les conclusions qu'il convient d'en tirer ", a-t-il prĂ©cisĂ©.

Pour le SE-unsa, nous entrerons dans le vif du sujet lorsque nous connaîtrons les intentions précises du gouvernement. D'ores et déjà, nous affichons notre volonté d’une réforme juste qui sauvegarde le système français et qui garantisse des perspectives pour l’avenir de tous sans opposer les fonctionnaires aux autres salariés tout en respectant les principes de la fonction publique.

Prochaines Ă©tapes :

Les discussions des partenaires sociaux avec le gouvernement. Dans ce cadre, l’Unsa est reçue par le 1er ministre le 5 juillet !

Le communiqué de l’UNSA suite à la conférence sociale

Dans un contexte d’approfondissement des difficultĂ©s Ă©conomiques et sociales en France et en Europe, la confĂ©rence sociale des 20 et 21 juin aura permis de mettre Ă  nouveau autour de la table la totalitĂ© des acteurs sociaux de notre pays. Cet ancrage du dialogue social comme mĂ©thode constitue, pour l’UNSA, une vĂ©ritable avancĂ©e car elle est l’un des garants de l’efficacitĂ©.

Le gouvernement a annoncĂ©, comme première synthèse de ces travaux, trois grands axes de travail pour l’annĂ©e Ă  venir :

  • L’emploi, avec un accent particulier mis sur des mesures d’urgence que l’UNSA approuve car elle les avait revendiquĂ©es : l’accĂ©lĂ©ration de la mise en Ĺ“uvre des emplois d’avenir, des contrats de gĂ©nĂ©ration, ainsi qu’un travail pour faciliter l’accès aux emplois existants qui trouvent difficilement preneurs. L’emploi aussi, Ă  travers une nouvelle loi sur la formation professionnelle, que l’UNSA veut plus efficace, notamment pour les salariĂ©s qui en ont le plus besoin, avec l’institution d’un vĂ©ritable droit personnel Ă  formation, dans l’esprit de l’ANI du 11 janvier 2013 qu’elle a soutenu.
  • La protection sociale, avec le dĂ©licat dossier des retraites : l’UNSA, qui sera reçue par le Premier ministre 5 juillet, participera Ă  la concertation annoncĂ©e dans l’objectif de sauvegarder le système par rĂ©partition avec des efforts justes et Ă©quitablement rĂ©partis.
  • La dĂ©mocratie sociale : le renforcement des moyens de fonctionnement des partenaires sociaux, la reconnaissance des parcours militants, l’amĂ©lioration de la loi du 20 aoĂ»t 2008, autant de questions que l’UNSA a mises en avant et sur lesquelles elle s’engagera.   

L’UNSA a conscience que seule une politique de croissance, impulsĂ©e et coordonnĂ©e au niveau europĂ©en, permettra de vĂ©ritablement renouer avec les crĂ©ations d’emplois. Pour autant, il faut traiter de façon volontariste les difficultĂ©s structurelles spĂ©cifiques Ă  notre pays, notamment en matière de politique industrielle, de formation et d’investissement. Toutes les marges de manĹ“uvre doivent ĂŞtre utilisĂ©es face Ă  la gravitĂ© de la situation qui exige une mobilisation gĂ©nĂ©rale. Le gouvernement, mais aussi tous les acteurs sociaux, sont dĂ©sormais devant leurs responsabilitĂ©s.  

 

 

 
 
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