Le rapport de la concertation donne à voir les contours d’une école bienveillante, fondée sur la confiance, soucieuse de la réussite de tous et ouverte sur les territoires. Le SE-UNSA y retrouve bon nombre de ses analyses et propositions.

Ce document tourne la page de l’idéologie méritocratique et propose « un nouveau modèle éducatif Â» en tirant enfin les conséquences de la massification.

Pour le SE-UNSA, l’affirmation de l’unité du bloc de la scolarité obligatoire « Ã©cole-collège Â», appuyée sur un socle commun rénové, constitue un élément majeur de cette refondation. La priorité donnée à cette « Ã©cole fondamentale Â», assortie de moyens fléchés attribués à l’École primaire, de la revitalisation de la maternelle et d’une réorganisation du collège est l’affirmation d’un choix politique ambitieux et nécessaire.

Terminée l’école comme « prestataire de services éducatifs Â» niant la dimension pédagogique ! Le modèle ébauché s’attache à promouvoir des valeurs collectives et pose le principe essentiel d’une refondation avant tout pédagogique.

Cependant, cet indispensable renouveau pédagogique ne sera pas suffisant et le SE-UNSA regrette vivement l’absence de propositions quant à l’avenir des aides spécialisées et de la psychologie scolaire, ainsi que des SEGPA.

En ce qui concerne les lycées, le rapport ne va malheureusement pas au-delà de quelques propositions d’amélioration de la mise en Å“uvre des réformes récentes et ne trace pas de perspectives pour un véritable « lycée du futur Â».

Quant à la formation initiale des enseignants, si le rapport réaffirme le recrutement au niveau master, la formation dans une école liée à l’université, la nécessité des pré-recrutements et le principe d’une formation simultanée dès la licence, il reste encore de nombreuses interrogations (par exemple la place du concours dans cette formation).

Après ce temps indispensable de la réflexion, doit venir celui de l’action. Certes le rapport montre une volonté de changer de cap mais la mise en Å“uvre opérationnelle doit démarrer sans tarder !

La tâche est immense ; l’attente des personnels aussi. La réussite de cette refondation dépend très largement d’eux. Il est donc temps de passer de l’habituelle injonction stérile à la construction fructueuse, valorisant ainsi leur expertise professionnelle.

Le SE-UNSA attend maintenant du ministre qu’il précise les orientations retenues et surtout qu’il élabore un agenda social établissant à la fois l’échéancier de la mise en œuvre et un calendrier de négociations.