SECTION SE-Unsa de la HAUTE LOIRE - MAISON DES SYNDICATS - 4 RUE DE LA PASSERELLE - 43000 LE PUY EN VELAY
Tél. 04 71 09 28 43 - 43@se-unsa.org

 
CTSD 2nd degrĂ© du 1er fĂ©vrier : peut mieux faire ...
Article publié le jeudi 3 février 2022.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Le CTSD qui étudie les structures et dotations des collèges publics dans le département s'est réuni mardi 1er février.

La déclaration liminaire de l'UNSA Education est à retrouver en fin d'article et en pièce jointe.

Nous ne pouvons raisonner seulement avec des chiffres : nous travaillons avec des ĂŞtres humains et non avec des objets que l’on case ou que l’on partage en fonction des besoins.

 

Nous avons insistĂ© sur trois points :

  • les effectifs :

 - les sixièmes : ils devraient bĂ©nĂ©ficier d’une attention toute bienveillante :  en effet la dĂ©couverte du collège est Ă  accompagner et deux ans de scolaritĂ© sous tension COVID creusent des carences Ă©ducatives /en terme d’apprentissage, de savoir ĂŞtre …Des effectifs entre 25 et 27 Ă©lèves par classe : Paulhaguet, Monistrol, St Didier, St Julien , Yssingeaux ; des effectifs entre 27 et 30 Ă©lèves par classe : Aurec, Brioude, le Monastier, et Jules Vallès au Puy .. : c’est en tout 47.3 % de nos 6ème qui ont plus de 25 Ă©lèves par classe pour la troisième annĂ©e sous COVID.

-  les cinquièmes : cinq collèges ont des 5ème entre 27 et 30 Ă©lèves par classe : encore Jules Vallès au Puy, Allègre, Retournac, St Julien , St Didier : quand on sait qu’à un Ă©lève de plus on sera Ă  31 … mieux vaut anticiper les ouvertures.Deux collèges ont des effectifs de 5ème entre 25 et 27 Ă©lèves : Brioude et Aurec.

-  les quatrièmes : c’est 4 classes qui sont Ă  plus de 27 Ă©lèves : Allègre, La Chaise Dieu, Jules Vallès au Puy et St Didier …

-  les troisièmes : annĂ©e très importante avec prĂ©paration du brevet et de l’orientation ce Ă  quoi se rajoute des Ă©valuations type PIX (informatique) ou en langue et bien sĂ»r lĂ  aussi deux annĂ©es en pointillĂ© sous COVID. Trois collèges ont des effectifs de troisièmes trop lourd : Brioude encore une fois, Monistrol et Jules Vallès qui fait carton plein.

 

  • l’offre Ă©ducative :

Tous les collègiens de Haute Loire ont-ils le choix entre deux deuxièmes langues ? NON. Ont-ils accès Ă  des options type latin, euro ? NON. Ont-ils accès Ă  des sections sportives ou culturelles ? NON

BĂ©nĂ©ficient-ils de dĂ©doublement en sciences pour pouvoir faire des TP et ĂŞtre deux par paillasse au lieu de trois ou encore en langue vivante car apprendre Ă  parler anglais Ă  27 laisse peu de temps de pratique individuelle ? La rĂ©ponse est encore NON. Ce n’est plus de la rĂ©partition de moyens mais bien le constat consternant et inadmissible de l’appauvrissement des moyens.

 

  • le collège inclusif :

Si on ne se rĂ©fère qu’au seul et unique tableau qui nous a Ă©tĂ© donnĂ© comme document de travail : il n’y a pas d’élève d’ULIS dans les collèges de Haute Loire !

LĂ , ce n’est plus de l’inclusion mais c’est une disparition de ces Ă©lèves, une non-prise en compte de leurs besoins. Inclusion ne veut pas dire assimilation totale ou ignorance mais bien prise en compte des besoins pour pouvoir mettre en place les adaptations. La plupart des ULIS du dĂ©partement sont dans des collèges oĂą les effectifs sont dĂ©jĂ  trop lourds : deux dispositifs Ă  Brioude, Monistrol, Yssingeaux ; un dispositif Ă  Jules Vallès au Puy. A Brioude, en troisième, on inclut avec 30 Ă©lèves par classe. Non seulement ces Ă©lèves se retrouveront dans des classes trop chargĂ©es mais en plus le volume horaire d’accompagnement AESH n’est pas suffisant : c’est la double peine. L’UNSA demande une meilleure prise en compte dans le cadre de la DGH pour les collèges ayant des dispositifs ULIS Ă  savoir : Brioude, Monistrol, Yssingeaux, Jules Vallès, La Fayette au Puy…

 

L’UNSA demande Ă©galement que tous les collèges ayant des besoins bĂ©nĂ©ficient d’heures DGH supplĂ©mentaires et l’ouverture de section supplĂ©mentaire sans attendre…Certains collèges sont particulièrement sous tension et nĂ©cessite des moyens  par exemple Brioude, Jules Vallès, St Julien , St Didier …

 

De mĂŞme, tout comme pour le 1er degrĂ©, nous demandons d’être destinataires de documents de travail digne de ce nom oĂą la DHG est rĂ©partie entre HP et HSA et oĂą apparaissent les spĂ©cificitĂ©s de chaque collège : section sportive, classe CHAM, …

Ne pouvant accepter une telle dégradation dans le secondaire ( -5 divisions et une perte de 112.5 heures) , l’UNSA Education avait voté CONTRE ces propositions de carte scolaire au comité technique académique qui a eu lieu hier, lundi 31 janvier.

 

Déclaration liminaire UNSA Éducation

 CTSD du 1er fĂ©vrier 2022

 

Mme l’Inspectrice d’académie,

Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,

 

Nous rappellerons en prĂ©ambule que le 13 janvier a vu une mobilisation historique : des personnels ont exprimĂ© leur inquiĂ©tude, leur colère. Au vu de la carte scolaire proposĂ©e : un constat s'impose : nous n'avons que trop peu Ă©tĂ© entendus.

 

Dans le 1er degrĂ©, la dotation nulle en poste n’est pas Ă  la hauteur des enjeux Ă©ducatifs que nous dĂ©fendons. Cela ne permettra pas l’amĂ©lioration nĂ©cessaire des conditions d’enseignement sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, les Ă©coles connaissent d’autres besoins importants, mĂŞme s’ils sont moins visibles immĂ©diatement que les classes : prĂ©sence d’enseignants spĂ©cialisĂ©s pour rĂ©pondre aux besoins Ă©ducatifs particuliers toujours plus prĂ©gnants, recrutement d’enseignants maitres formateurs et de conseillers pĂ©dagogiques pour accompagner les futurs enseignants non formĂ©s, crĂ©ation de postes de remplaçants pour pallier les absences, redorer le blason de la formation continue et assurer les dĂ©charges de direction. Sur ce point, nous rappelons qu’à la rentrĂ©e 2022, le rĂ©gime des dĂ©charges doit ĂŞtre Ă  nouveau amĂ©liorĂ©. Tous les moyens nĂ©cessaires doivent donc ĂŞtre consacrĂ©s aux augmentations des rĂ©gimes de dĂ©charges actuels. C’est le sens des engagements pris par le ministère et l’UNSA-Éducation sera vigilante Ă  ce que ce soit bien le cas. L’augmentation de ces dĂ©charges statutaires reprĂ©sente dans notre dĂ©partement presque 3 ETP d’après nos estimations, que le ministère n’a pas prĂ©vu dans sa dotation. C’est donc au moyen de fermetures de classes, ou de renoncement Ă  d’autres mesures pourtant essentielles, que cet axe prioritaire va devoir ĂŞtre financĂ©. Pour nous, ce n’est pas acceptable.

 

Notre Ecole est en mutation, et les problématiques qui la frappent sont nombreuses. Pour l’UNSA Education, il n’est plus possible de résumer aujourd’hui notre métier à un enseignant devant une classe, niant ainsi la réalité du quotidien. Les directeurs et directrices d’école, en charge de classe dans notre département, sont épuisés, et confient régulièrement avoir le sentiment de sacrifier leurs élèves mais aussi leur vie personnelle en devant répondre hors de leur temps de service aux sollicitations toujours plus nombreuses de l'administration, des parents, des collectivités. Le droit à la déconnexion ne leur semble plus autorisé. La création d’une vie scolaire dans le premier degré devient pour nous un impératif.

 

Il est également indispensable de renforcer le nombre des enseignants référents et de dégager les moyens humains nécessaires à la coordination des PIAL. L’Ecole inclusive ne doit pas être un vain mot. La politique actuelle manque trop d’ambition pour permettre une inclusion réussie des élèves en situation de handicap, mettant élèves et personnels en souffrance. Il est urgent d’offrir des perspectives à nos collègues AESH, en mettant fin au temps partiel subi, et d’impliquer les autres acteurs du handicap.

 

Et quid de la crise sanitaire, on continue quoi qu'il arrive ; le quoi qu'il en coĂ»te n'est pas pour l'Education Nationale ! Cette annĂ©e encore, c'est le secondaire qui paie la plus lourde part de la facture. Cela fait trois ans que les collègues sont mis Ă  contribution : il n'y a plus de marge de manĹ“uvre : STOP ! Des Ă©lèves en plus, 15 postes en moins dans notre acadĂ©mie : voilĂ  une Ă©quation vite rĂ©solue ! Un peu moins d'HSA qui ne peuvent plus ĂŞtre absorbĂ©es, des contractuels sur des temps pleins dès la rentrĂ©e, des dĂ©doublements en langue, en sciences qui ne se font pas, des effectifs trop importants, des sections, des options ou une langue en moins.... Une cuisine budgĂ©taire qui finit par un solde de postes positif malgrĂ© tout. Mais c'est nier la rĂ©alitĂ© et les besoins du terrain. C'est nier les consĂ©quences d'une crise sanitaire tant sur les personnels que sur les Ă©lèves.

 

Pour la vision globale que promeut l’UNSA Éducation, notre système est également gravement fragilisé par son sous-investissement des missions accomplies par les personnels sociaux et de santé. Un grand plan de recrutement pluri-annuel est nécessaire pour pouvoir donner enfin au service social les moyens d’accompagner les élèves de la maternelle aux lycées aux côtés des services infirmiers. C’est une nécessité pour soutenir les équipes confrontées à d’immenses défis éducatifs, ignorée cette année encore. Nous n'oublierons pas notre médecine de prévention qui doit être elle aussi renforcée. Par ailleurs, force est de constater que les professionnels de santé ne veulent plus venir travailler à l’Éducation Nationale. Un état critique a été atteint, ils ont pourtant montré combien ils étaient essentiels dans la période que nous vivons depuis deux ans.

 

Enfin, l’UNSA Éducation s’oppose à l’article 41 de la Loi 3DS qui confère l’autorité fonctionnelle sur les adjointes et adjoints fonctionnaires aux collectivités territoriales. L’an passé nous avions déjà fait part de la colère légitime des personnels concernés et des équipes. La voie choisie pour améliorer le fonctionnement des établissements et les relations avec les collectivités n’est pas la bonne.

 

Merci de votre attention.

Intervention de Mme Anjarry et M Dellorenzi pour l'UNSA-Education


   DĂ©cla UNSA   
(89.5 ko)
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir