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CHSCTD du 25 mars
Article publié le vendredi 26 mars 2021.
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Anne, ma sĹ“ur Anne ne vois-tu rien venir ?

Un CHSCTD s’est tenu, encore une fois en visio conférence… et donc dans des conditions de dialogue et d’interactions quasi inexistantes.

Madame l’Inspectrice d’AcadĂ©mie, en rĂ©ponse aux dĂ©clarations liminaires, a soulignĂ© le fait que nous faisons face Ă  une situation exceptionnelle … « donc serrons nous les coudes Â». Une fois de plus l’administration fait appel Ă  notre dĂ©ontologie en faisant la politique de l’autruche.

Extrait de notre dĂ©claration liminaire (Ă  retrouver en intĂ©gralitĂ© en fin d’article) : « Nous souhaiterions que le CHSCTD puisse remplir son rĂ´le pleinement en Ă©tant rĂ©uni plus souvent en cette pĂ©riode de crise sanitaire. Il ne s’agit pas d’avoir la prĂ©tention de trouver les solutions mais de proposer, de signaler et d’adapter en fonction des besoins du terrain et surtout dans le respect du dialogue social.

Après les multiples alertes et rĂ©unions depuis la rentrĂ©e, l’UNSA Education appelle le gouvernement Ă  rĂ©pondre au plus vite aux demandes et Ă  la colère des personnels de l’Éducation nationale.  

Nous avons averti l’exécutif de l’état d’exaspération et d’épuisement de tous les personnels, de leur inquiétude concernant leur santé et celle de leurs élèves. Le système ne tient que par la conscience professionnelle de ses agents.

Les personnels des Ă©coles, des Ă©tablissements veulent juste faire leur travail dans des conditions sĂ©curitaires et respectueuses de leur droit. Â»

- Le suivi des fiches SST s’est fait Ă  vitesse grand V … L’administration fait preuve d’un optimisme surprenant … tout est sous contrĂ´le, de toute façon : il faut faire avec les moyens du bord. Une telle cĂ©citĂ© ne nous Ă©tonne plus mais nous inquiète vraiment beaucoup. C’est irresponsable ! Beaucoup de problèmes sont traitĂ©s Ă  la lĂ©gère et restent sans vraies rĂ©ponses. Pas de rĂ©flexion globale, on gère l’urgence sans visibilitĂ©.

- Problème d’allergie aux masques : …. le dossier suit son court !

- Problèmes de remplacements : difficile Ă  assurer partout et surtout dans certains Ă©tablissements, sur 10 contractuels embauchĂ©s : seul 4 ont reconduit leur contrat jusqu’en juillet. Sur le dĂ©partement, depuis la rentrĂ©e nous sommes Ă  88% de remplacements assurĂ©s. Nous laissons ces donnĂ©es Ă  l’apprĂ©ciation de chacun.

Avis proposĂ© par l'UNSA adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© : Le CHSCTD 43 demande Ă  ce que les recrutements sur liste complĂ©mentaire soient effectuĂ©s au plus vite pour palier le problème de non remplacement dans les Ă©coles du dĂ©partement.

- Les EBEP : l’école inclusive a ses limites … sans moyen ou orientation quand c’est nĂ©cessaire, elle peut devenir invivable pour tous ses usagers. Des aides extĂ©rieures, des obligations de soins… rien de tout cela n’est Ă©voquĂ© sĂ©rieusement.

Extrait de notre dĂ©claration liminaire : « Une Ă©cole qui n’a plus rien d’inclusif car bon nombre d’AESH ne sont pas remplacĂ©es…comment un enseignant peut-il gĂ©rer des EBEP seul ? Les personnels savent qu’on leur demande l’impossible et que l’incohĂ©rence est au rendez-vous.

Quelles rĂ©ponses vont ĂŞtre apportĂ©es en termes de moyens humains et Ă  court terme ? Â»

- Protocole et effectifs : dans certains collèges, l’augmentation des effectifs n’est plus compatible avec la crise et encore moins avec l’école inclusive...mais concernant la surface des salles, il n’y a pas de ratio. Pas de norme donc pas de problème. Ah, petite prĂ©cision : on accueille plus d’élèves s’il y a deux portes dans la salle. Donc vivent les portes !

Le non remplacement des AESH devient plus que problĂ©matique dans plusieurs Ă©coles : on dĂ©place une AESH… mais on ne prĂ©voit pas de possibilitĂ© de remplacement. OĂą sont nos 10 ETP ...rĂ©partis sur janvier 2020 et septembre 2021… ??? L’administration n’embauche qu’en fonction des besoins. Il y a des besoins donc on n’embauche pas !

Extrait de notre dĂ©claration liminaire : "Une Ă©cole qui n’a plus rien d’inclusif car bon nombre d’AESH ne sont pas remplacĂ©es…comment un enseignant peut-il gĂ©rer des EBEP seul ? Les personnels savent qu’on leur demande l’impossible et que l’incohĂ©rence est au rendez vous."

Avis proposĂ© par l'UNSA adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© : Le CHSCTD 43 demande Ă  ce que se fassent les embauches d’AESH pour pallier les absences de celles-ci et que toutes les notifications soient couvertes.

- Point sur la situation sanitaire : aucun chiffre … le nombre de cas augmente, le nombre de fermetures aussi... avec ça, on est bien avancĂ© !

- les tests salivaires :

Extrait de notre dĂ©claration liminaire : "A cela s’ajoute, la gestion des tests salivaires : certes, tester est une prioritĂ© mais cela ne peut se faire au dĂ©triment des personnels. Les directeurs et enseignants n’ont pas Ă  s’en charger.  C’est au personnel de santĂ© de le gĂ©rer. Nous pouvons aussi nous interroger sur la pertinence des tests massifs qui restent très symboliques au vu de leur frĂ©quence et leur localisation."

Avis proposĂ© par la FSU adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© : La mise en Ĺ“uvre des tests salivaires dans les Ă©coles demande une prĂ©paration administrative en amont consĂ©quente. Il s'agit pour le directeur ou la directrice et son Ă©quipe de : prendre connaissance des divers documents, les transmettre aux familles ainsi que les kits de prĂ©lèvements, les rĂ©colter, assurer les complĂ©ments si besoin, rĂ©pondre aux questions des parents, …. Tout cela, noyĂ© au milieu des multiples missions du quotidien, demande du temps, beaucoup de temps. Le CHSCT-D demandent Ă  ce que ces tâches n’incombent pas aux directrices et directeurs.

De plus le CHSCT D demande que ces tests soient gratuits pour les personnels et que tout frais supplĂ©mentaire soit pris en charge par l’employeur.

- Bilan de l’exercice PPMS : tous les Ă©tablissements et Ă©coles du dĂ©partement ont un PPMS Ă  jour. Cela s’est fait avec le soutien des conseillers de prĂ©vention. L’administration souligne l’importance de ces entraĂ®nements pour dĂ©velopper de bons rĂ©flexes. Par contre, nous dĂ©plorons d’une part le fait que les directrices et directeurs soient dans l’obligation d’utiliser leur tĂ©lĂ©phone portable personnel, et d’autre part que ce mode d'alerte ne soit pas un moyen d’alerte fiable, efficace : si le tĂ©lĂ©phone est en mode silencieux, car la directrice ou le directeur fait classe ? Si nous sommes dans une zone blanche ? La fin de l’exercice n’a pas Ă©tĂ© clairement perçue non plus.

- Les entretiens de carrière sont souvent perçus par nos collègues comme « injustes ou non valorisants, ou non bienveillants Â». Aucune perspective de modifications pour l’instant.

- ProcĂ©dures Information PrĂ©occupante, c’est la circulaire 37 du 16 septembre 2020 qui fait foi. L'information prĂ©occupante relève de la responsabilitĂ© civile, et l'enseignant la remplit donc en son nom propre. Ce n’est pas facile pour les personnels de faire face Ă  cela « seul Â» : apposer son propre nom Ă  ce genre de procĂ©dure peut ĂŞtre source de complications. L’administration ne veut rien mettre en place, arguant que c’est Ă  chacun de prendre ses responsabilitĂ©s. L'Inspectrice d'acadĂ©mie entend bien appliquer le texte Ă  la lettre, lĂ  oĂą auparavant, les IEN avait la possiblitĂ© de dĂ©poser l'IP Ă  la place de l'enseignant... OĂą est la protection des personnels ?

*****

Déclaration liminaire de l’UNSA Education

au CHSCTD du 25 mars 2021

Madame l’Inspectrice d’Académie,

Nous commencerons par dĂ©noncer les conditions dans lesquelles se tiennent cette instance. Une visio confĂ©rence de plus oĂą la communication est complètement biaisĂ©e, oĂą l’on perd beaucoup de temps en « problèmes techniques Â»,  oĂą la parole est coupĂ©e, oĂą on ne nous laisse pas le temps d’exposer ce que nous avons Ă  dire. Des classes accueillent tous les jours 35 personnes, mais des rĂ©unions en prĂ©sentiel et dans le respect des gestes barrières ne sont pas possibles. Nous ne sommes pas Ă  une contradiction près.

Nous souhaiterions que le CHSCTD puisse remplir son rôle pleinement en étant réuni plus souvent en cette période de crise sanitaire. Il ne s’agit pas d’avoir la prétention de trouver les solutions mais de proposer, de signaler et d’adapter en fonction des besoins du terrain et surtout dans le respect du dialogue social.

Après les multiples alertes et rĂ©unions depuis la rentrĂ©e, l’UNSA Education appelle le gouvernement Ă  rĂ©pondre au plus vite aux demandes et Ă  la colère des personnels de l’Éducation nationale.  

Nous avons averti l’exécutif de l’état d’exaspération et d’épuisement de tous les personnels, de leur inquiétude concernant leur santé et celle de leurs élèves. Le système ne tient que par la conscience professionnelle de ses agents.

Les personnels des écoles, des établissements veulent juste faire leur travail dans des conditions sécuritaires et respectueuses de leur droit.

Oublions la crise sanitaire, la rĂ©ponse est aux Ă©conomies budgĂ©taires en supprimant de nombreux  postes. En dĂ©coulent l’augmentation des effectifs dans les classes, la non prise en compte des inĂ©galitĂ©s scolaires, le non remplacement croissant et inacceptable de bon nombre de collègues…La situation dans le dĂ©partement est plus qu’inquiĂ©tante ! Pourquoi se soucier du non brassage des Ă©lèves, on rĂ©partit dans les classes vaille que vaille ! L’UNSA rappelle sa demande d’embaucher des enseignants sur liste complĂ©mentaire.

Une Ă©cole qui n’a plus rien d’inclusif car bon nombre d’AESH ne sont pas remplacĂ©es…comment un enseignant peut-il gĂ©rer des EBEP seul ? Les personnels savent qu’on leur demande l’impossible et que l’incohĂ©rence est au rendez vous.

Quelles rĂ©ponses vont ĂŞtre apportĂ©es en termes de moyens humains et Ă  court terme ?

Concernant les mesures annoncées, l’UNSA Éducation redit ici sa forte amertume suite aux propos évoquant la poursuite d’un fonctionnement « normal » pour l’Ecole. Non, l’Ecole ne fonctionne pas comme à son habitude, non elle ne dispose pas des moyens suffisants pour permettre enseignements et apprentissages sereins. Mais oui, l’Ecole fonctionne comme elle peut et de son mieux grâce aux professionnels qui y engagent au quotidien leur énergie et leur conviction.

Les protocoles se succèdent, les « foires aux questions » aussi,  Ă  un rythme effrĂ©nĂ©.

Prenons celle du 8 février qui disait qu’au premier cas confirmé de variant anglais la classe fermait, élèves et enseignants étaient considérés comme contacts à risque. Le 12 février, soit 4 jours plus tard, on ne ferme plus, on fait une « étude approfondie » pour voir l’état du remplacement, non, excusez-moi, pour déterminer une éventuelle liste de contacts à risques. Pour les autres variants, certains sont passés de contacts à risque à faisant partie de l’étude approfondie. Le tout avec des subtilités langagières induisant un doute quant à l’interprétation de la demande.

A noter que les études scientifiques faisant passer le variant anglais du camp des très très méchants au camp des méchants ont été réalisées avec une vélocité qui étonne même nos chercheurs.

Les chefs d’établissements tout comme les directrices et directeurs d’écoles ne savent plus ce qu’il faut faire, quand il faut le faire, comment il faut le faire. La valse des FAQ avec chacune ses instructions contradictoires montre bien que nous subissons une improvisation permanente ; n’ayons pas peur des mots surtout quand on parle de maux. Cette improvisation permanente ne peut qu’être source de stress pour chacun et chacune. Elle nuit gravement Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ© nĂ©cessaire aux agents et aux agentes du service public d’éducation Ă  l’accomplissement de leurs missions. Quand nous parlons des agents, nous parlons bien de tous ces personnels Ă©ducation nationale et territoriaux qui Ĺ“uvrent dans nos Ă©coles, nos Ă©tablissements scolaires et nos structures administratives. Pourquoi le tracing cantine n’ est-il pas assurĂ© par les mairies ?

A cela s’ajoute, la gestion des tests salivaires : certes, tester est une prioritĂ© mais cela ne peut se faire au dĂ©triment des personnels. Les directeurs et enseignants n’ont pas Ă  s’en charger.  C’est au personnel de santĂ© de le gĂ©rer. Nous pouvons aussi nous interroger sur la pertinence des tests massifs qui restent très symboliques au vu de leur frĂ©quence et leur localisation.

L’Unsa-Education avec le Sgen-CFDT et le Snalc a écrit au premier ministre pour demander une révision de la stratégie vaccinale pour une priorisation des personnels des écoles et établissements scolaire, avec d’autres catégories elles-aussi exposées. Cette demande s’accompagne aussi de celle de suspension du jour de carence pour les arrêts maladie en cas d’effets indésirables dus au vaccin et de gratuité totale des tests PCR dans le cadre des campagnes du ministère. La participation forfaitaire de 1€ étant inacceptable ! Il semble que les enseignants qui le souhaitent, pourront être prioritaires à la vaccination à partir d’avril, nous nous en réjouissons.

Nous n’aborderons pas ici tous les autres points comme le manque de moyens et d’ambition du gouvernement pour permettre l’accueil et/ou l’orientation de TOUS les enfants, pour donner une juste place Ă  l’école maternelle, pour la formation initiale et continue, pour la formation des formateurs, pour la formation Ă  la communication et Ă  la DRH de nos supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques, la gestion d’élèves hautement perturbateurs, l’utilisation des outils numĂ©riques (d’autant plus importante que les outils numĂ©riques estampillĂ©s Education Nationale sont loin d’être performants), l’accompagnement et le soutien aux Ă©quipes, le conseil juridique, etc qui induisent aujourd’hui une Ă©cole de la dĂ©fiance. La culpabilitĂ© pèse et le bricolage règne ! 

Aussi, l’Unsa Education demande :

  • des mesures de protection supplĂ©mentaires et adaptĂ©es pour tous les personnels 
  • la diminution des groupes d’élèves dès qu’il n’est pas possible d’appliquer le protocole ;
  • la suspension de toutes les rĂ©unions et formations non-urgentes ;
  • la mise en place de journĂ©es banalisĂ©es s’il faut passer Ă  de nouvelles Ă©tapes (nouveau protocole, fonctionnement pĂ©dagogique en alternance ou continuitĂ© pĂ©dagogique) ;
  • des recrutements de personnels en particulier par le recours aux listes complĂ©mentaires, des recrutements d’assistant d’éducation, d’AESH dans le 1er comme dans le 2d degrĂ© ;
  • des moyens pour l’inclusion scolaire ;
  • des places en IME, ITEP etc. ;
  • un mode de communication respectueux des personnels ;
  • des moyens pour les RASED et les enseignants rĂ©fĂ©rents…

Au niveau départemental, l’UNSA demande l’ouverture des enquêtes nécessaires au vu des accidents de service reconnus …cela concerne des problèmes de courrier calomnieux de la part de parents, des problèmes relationnels avec la mairie, des problèmes de ménage, une agression d’enseignante dans un établissement spécialisé.

Nous vous  remercions.

Carine PALHOL-LAFAYE

Stéphane DELLORENZI

 
 
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