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CTSD du 28/01 carte scolaire Second DegrĂ© : On est loin du compte !
Article publié le jeudi 28 janvier 2021.
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Le CTSD qui étudie les structures et dotations des collèges publics dans le département s'est réuni aujourd'hui.

La déclaration liminaire de l'UNSA Education est à retrouver en fin d'article et en pièce jointe.

Lecture a été faite d'un communiqué commun, à retrouver en pièce jointe.

Au collège, les effectifs sont  trop Ă©levĂ©s dans les classes : 70 % des classes de collège ont plus de 25 Ă©lèves dans notre dĂ©partement, ce qui laisse peu de marge de manĹ“uvre en cas d’arrivĂ©e.

Le 31ème élève ne déclenche plus d’ouverture de division. Pas d’ouverture de nouvelle classe annoncée.

L’Inspectrice d’AcadĂ©mie estime qu’il n’y a pas de tension alors que plusieurs collèges ont des classes Ă  30. « Quelques rĂ©ajustements pourront ĂŞtre demandĂ©s Ă  la rentrĂ©e s’ils se justifient. Â»

L’UNSA dĂ©nonce les dotations DGH insuffisantes qui asphyxient  le fonctionnement des structures. Des choix drastiques doivent ĂŞtre faits : une seule seconde langue au lieu de deux, plus de latin, fermeture de section sportive ou autre type de section, impossibilitĂ© de dĂ©doubler les classes en langue ou en sciences. C’est l’appauvrissement  de l’offre Ă©ducative. Ce sont les personnels et les Ă©lèves qui en font les frais.

L’IA n’a pas donné de réponse quant aux dotations d’AED supplémentaires.

Aucune prĂ©cision concernant les dotations en heures de FLE. Pas de crĂ©ation de dispositif UPE2A.  C’est irrespectueux vis-Ă -vis des enfants allophones.

 

Ne pouvant accepter une telle dĂ©gradation dans le secondaire, l’UNSA Education a votĂ© CONTRE ces propositions de carte scolaire, de la mĂŞme manière qu'elle avait votĂ© contre au comitĂ© technique acadĂ©mique de ce matin.

DĂ©claration liminaire de l'UNSA Education au CTSD du 28 janvier 2021 :

Mme l’Inspectrice d’Académie,

           

Nous nous retrouvons ce jour pour la rĂ©partition des moyens dans le dĂ©partement. Les principales mesures budgĂ©taires actĂ©es au plan national vont dĂ©grader les conditions d’enseignement dans le second degrĂ© : l’UNSA Éducation dĂ©nonçait dĂ©jĂ  ces choix lĂ  l’an passĂ©. Les moyens prĂ©vus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des Ă©tablissements. La suppression de 54 postes et leur compensation partielle par emplois en HSA est un choix qui complexifie l’organisation des Ă©tablissements, fait obstacle au fonctionnement des collectifs pĂ©dagogiques, ajoute de la pression pour  tous les personnels surchargĂ©s et Ă  la limite de la rupture.  Nous avons Ă  ce sujet lancĂ© plusieurs alertes, restĂ©es d’ailleurs sans rĂ©ponse.

 

Une telle approche nie la rĂ©alitĂ© des dĂ©fis Ă©ducatifs et pĂ©dagogiques qui se seront encore accrus après plus d’une annĂ©e de scolaritĂ© impactĂ©e par la pandĂ©mie de la Covid 19. Elle entĂ©rine les carences du système en matière de formation Ă  la mise en Ĺ“uvre du principe de laĂŻcitĂ© mettant ainsi en Ă©vidence le fossĂ© entre les propos fermes sur la laĂŻcitĂ© et les moyens dĂ©diĂ©s effectivement sur le terrain pour faire vivre ce principe. Elle refuse les moyens nĂ©cessaires Ă  l’accompagnement des Ă©lèves qui en ont le plus besoin.  Cette carte scolaire vient accentuer la crise des moyens du second degrĂ©, dĂ©jĂ  très affaibli par les cartes scolaires prĂ©cĂ©dentes. L’organisation des Ă©tablissements ne relève plus du dĂ©fi mais des renoncements Ă  l’essentiel. Les principaux acteurs que sont les personnels et les Ă©lèves n’ont aucune autre issue que de subir cette dĂ©gradation au dĂ©triment de leurs conditions de travail pour les premiers et d’apprentissage pour les seconds. Cela se traduit par des DGH insuffisantes pour abonder correctement tous les besoins, soutenir les sections sportives ou autres, dĂ©doubler les classes en langue, en sciences, enseigner le latin avec plusieurs niveaux rĂ©unis ou plus du tout de latin, une seule seconde langue proposĂ©e au lieu de deux, des heures de FLE insuffisantes pour des enf     ants de migrants qui, ironie scandaleuse, ne peuvent apprendre correctement la langue française Ă  l’école de la RĂ©publique et verront leurs possibilitĂ©s de formation professionnelle trop souvent rĂ©duite Ă  nĂ©ant. Des effectifs dans les classes indignes de nos Ă©lèves et des personnels : l’augmentation est en complète contradiction avec une quelconque bienveillance…Par consĂ©quent, les personnels se retrouvent de plus en plus en sous service, travaillent sur deux, trois Ă©tablissements, sur des niveaux collège et lycĂ©e : cette dĂ©gradation nuit gravement Ă  leur santĂ©, cela doit cesser et surtout s’amĂ©liorer vite. Le recours aux contractuels n’est pas plus rĂ©jouissant, il devient bien trop souvent la règle. L’UNSA Education rappelle son souhait de faire des embauches statutaires sur liste complĂ©mentaire.

 

 

Dans le 1er degré la carte scolaire à zéro ne permettra pas l’amélioration des conditions d’enseignement. En effet, la mise à l’arrêt par l’exécutif du travail sur la structuration du tissu scolaire depuis 2017, empêche de réorienter les marges dégagées par la baisse démographique. De même les enfants de moins de trois ans doivent être pris en compte dans les effectifs. Chaque élève présent à l’école doit pouvoir bénéficier d’une prise en charge de qualité.

 Les Ă©coles connaissent des besoins importants mĂŞme s’ils sont moins visibles immĂ©diatement que les classes : prĂ©sence d’enseignants spĂ©cialisĂ©s pour rĂ©pondre aux besoins Ă©ducatifs particuliers toujours plus prĂ©gnants, remplacement notamment pour la formation initiale et continue ou temps dĂ©volu Ă  la direction d’école. Sur ce point, nous rappelons qu’à la rentrĂ©e 2021, le rĂ©gime des dĂ©charges doit ĂŞtre amĂ©liorĂ©. Tous les moyens nĂ©cessaires doivent donc ĂŞtre consacrĂ©s, d’une part Ă  la consolidation des dĂ©charges prĂ©cĂ©demment prĂ©vues pour les Ă©coles de 1 Ă  3 classes et d’autre part aux augmentations des rĂ©gimes de dĂ©charges actuels. C’est le sens des engagements pris par le ministre, l’Unsa-Education sera vigilante Ă  ce que ce soit bien le cas et est Ă©galement disponible pour travailler Ă  l’organisation concrète de ces dĂ©charges dans les dĂ©partements.

 

Par ailleurs d’autres champs, depuis trop longtemps mis en tension, voire parfois dĂ©laissĂ©s et dĂ©gradĂ©s, devront Ă©galement trouver des rĂ©ponses dans le contexte de ces dotations. Il est temps que la tendance s’inverse concernant les RASED qui ont Ă©tĂ© fragilisĂ©s ces dernières annĂ©es alors qu’ils jouent un rĂ´le très important dans le traitement de la grande difficultĂ©, qui plus est dans cette pĂ©riode, oĂą la rupture scolaire a prĂ©cisĂ©ment touchĂ© avant tout les plus prĂ©caires et les plus en difficultĂ© dans les apprentissages. Il est Ă©galement indispensable de renforcer le nombre des enseignants rĂ©fĂ©rents et de dĂ©gager les moyens humains nĂ©cessaires Ă  la coordination des PIAL. Nous comprenons que des dispositifs permettant d’accompagner au plus près les Ă©lèves qui relèvent du handicap, les AESH soient nĂ©cessaires. Mais ce qui est proposĂ© ne satisfera pas ces besoins et va un peu plus malmener ces personnels qui n’en n’ont pas besoin. Comment coordonner sans moyens ? C’est impossible….Nous rappelons que les AESH indispensables Ă  l’école inclusive attendent toujours leur revalorisation, une vraie reconnaissance de leur compĂ©tences. Une gestion plus humaine doit se mettre en place, des embauches doivent ĂŞtre faites rapidement.

 

D’autres domaines appellent eux aussi une rĂ©action. Ils ont, depuis trop longtemps, Ă©tĂ© ignorĂ©s : c’est notamment le cas de la sous-administration de notre ministère. La surcharge de travail pour les personnels a atteint les limites du supportable et si rien n’est fait pour apporter une rĂ©ponse, les ambitions du ministère en matière d’amĂ©lioration de la gestion des ressources humaines, pourtant affichĂ©es comme une prioritĂ©, seront d’emblĂ©e obĂ©rĂ©es par la rĂ©alitĂ©.  Les doutes qui planent sur la pĂ©rennitĂ© de leurs postes avec une restructuration inquiĂ©tante ne font qu’aggraver les choses. Il manque des heures et des postes administratifs que ce soit dans les Ă©tablissements  ou Ă  la DSDEN.

 

Pour la vision globale que promeut l’UNSA Éducation, notre système est Ă©galement gravement fragilisĂ© par son sous-investissement des missions accomplies par les personnels sociaux et de santĂ©. Force est de constater que les professionnels de santĂ© notamment ne veulent plus venir travailler Ă  l’Éducation nationale. Un Ă©tat critique a Ă©tĂ© atteint, Ă  tel point que seule une vĂ©ritable revalorisation de leurs mĂ©tiers et de leurs conditions de travail pourrait inverser la tendance. La crise sanitaire n’a que pu mettre en exergue les besoins criants dans ce secteur malmenĂ© depuis trop longtemps. Nous demandons Ă  ce que soient donnĂ©s  des moyens Ă  la mĂ©decine scolaire et Ă  la mĂ©decine de prĂ©vention.

 

En dernier lieu, l’UNSA Éducation est Ă©galement demandeuse de perspectives pour donner Ă  l’École  les outils de sa rĂ©ussite, notamment en donnant aux Ă©tablissements les moyens d’être complètement des lieux de vie et d’éducation globale en renforçant les vies scolaires. D’annĂ©e en annĂ©e, des heures sont grignotĂ©es trop discrètement. Ce qui aboutit naturellement Ă  de vraies suppressions de postes. Ces personnels nous ont prouvĂ© leur professionnalisme mais ils ne peuvent compenser Ă©ternellement la dĂ©gradation des moyens ….Dans un Ă©tablissement, la vie scolaire est un pivot indispensable. Il est urgent de la prĂ©server et de la dĂ©velopper. Les AED, les CPE doivent ĂŞtre mieux reconnus mais surtout revalorisĂ©s.

 

Enfin, le projet de loi de décentralisation, différenciation et déconcentration et à présent décomplexification dite loi 4D prévoit le transfert de la « médecine scolaire » aux départements et évoque pour les adjoints gestionnaires des collèges et lycées une autorité « conjointe » du chef d’établissement et de la collectivité.
Cela provoque des inquiétudes fortes et une colère légitime des personnels concernés et des équipes. Nous le réaffirmons, il est possible d’améliorer le fonctionnement des établissements et les relations avec les collectivités mais la décentralisation des personnels n’est pas une voie qui le permet.

Ayons de l’ambition pour l’école de la rĂ©publique !

 

Nous vous remercions de votre attention.

 

Intervention de Mmes Laurent et Palhol pour l’UNSA Éducation


   DĂ©claration UNSA Educ   
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   CommuniquĂ© intersyndical   
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